Une oeuvre collective signée Dickens et certains de ses prestigieux amis (notamment
Wilkie Collins,
Elizabeth Gaskell). le titre et la couverture du livre (un tableau « atmosphérique » de T. S. Kittelsen, « December ») ont de suite attiré mon regard. Malheureusement, j'avoue ma déception à la lecture (et ce, dès les premières pages) de ce recueil de nouvelles dont certaines me sont tombées des mains à cause de leur thème farfelu et de leur humour forcené, qui n'ont chez moi suscité qu'ennui. Il est vrai que je m'attendais à tout autre chose : des histoires à l'ambiance feutrée, nimbées de mystère et de suspense, délicatement surnaturelles, avec pour cadre une maison hantée. le titre du livre n'est en fait qu'un prétexte à raconter des histoires qui n'ont rien à voir avec le thème du revenant et l'ambiance gothique associée à l'époque victorienne. J'ai vraiment trouvé l'ensemble assommant. Seules deux nouvelles ont retenu mon attention : « La chambre de l'Horloge » de Hesba Stretton, qui nous conte l'histoire d'une coquette devenue amoureuse, puis de son élévation morale ; et « La chambre des Tableaux » d‘Adelaide Anne Procter, une histoire de dévotion mariale, empreinte de tourments et de miséricorde chrétienne. Deux histoires touchantes, délicates, et édifiantes, comme l'époque savait en produire. Les éditions Mikrós (« L'aube »), qui publient l'ouvrage, n'ont pas cru bon d'inclure la nouvelle « La chambre du Jardin » d'
Elizabeth Gaskell, alors que l'auteure est citée dans les premières pages et sur la troisième de couverture. Amputation regrettable de part d'une maison d'édition, qui nous prive ainsi de la huitième des nouvelles de l'édition originale, et sans doute d'un récit de qualité, à la hauteur du talent d'E.
Gaskell. L'éditeur aurait d'ailleurs pu citer pour chaque nouvelle son auteur. Pas de chance avec cette maison d'édition : sur la quatrième de couverture du « Secret de l'avoué » de
Mary Elizabeth Braddon figurait une jolie coquille : «
le secret de Lady Auley ».