J'ai toujours eu un problème avec les
nouvelles de Bradbury. Elles sont bien écrites, un style maîtrisé, poétique, les sujets divers et inventifs, un moment de vie précieux, l'instant magique où le déroulement d'une vie bascule ou bien l'instant où on devine que rien ne se modifiera. J'aime ses
nouvelles de science-fiction. Je n'aime pas les autres. Et ce livre ne traite que des autres. Même l'unique nouvelle de SF présentée dans la sélection ne me plait guère.
Ce que je reproche à l'ouvrage, c'est que lorsque je tourne la page pour lire la suite d'une nouvelle, il apparait que non – impossible - l'histoire est finie et une nouvelle nouvelle (Je laisse ! Na) est là, tentant le lecteur de ses mots et phrases lyriques mais moi, je m'en lasse.
La nouvelle n'est pas finie. L'histoire n'est pas finie. Je suis sur ma faim. Pourquoi diable Bradbury a-t-il écrit cela ? Où est l'intrigue ? Quel est l'intérêt ? Quel est le message ? Questions sans réponse. J'ai peut être simplement pas compris où il voulait en venir. C'est pour sûr du Bradbury, un maître reconnu. Mais je m'interroge. Et je devrais pas non ? Fahrenheit est un chef d'oeuvre comme
chroniques martiennes.
Il est des histoires qui tiennent en une nouvelle, ou à l'inverse des livres qui devraient ne faire qu'une nouvelle tellement l'idée est étirée. Et il est des
nouvelles qui ne racontent qu'un épisode, ou un soupçon, ou un moment de vie. Et d'autres où visiblement il n' y a que la plongée en une atmosphère particulière… Est-ce suffisant ?