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EAN : 9782754828208
96 pages
Futuropolis (12/01/2022)
3.16/5   32 notes
Résumé :
Kristina, reine de Suède, fascine par sa modernité. Souveraine énigmatique, femme assoiffée de connaissances, fine politicienne, flamboyante et imprévisible, garçonne et féministe bien avant l'heure, elle a bouleversé tout le Nord de l'Europe au milieu du XVIIᵉ siècle !
Le 20 décembre 1650 à Stockholm, Kristina, qui règne déjà sur la Suède depuis le décès de son père quand elle avait 7 ans, est couronnée roi à 24 ans. Kristina, aussi laide que séduisant... >Voir plus
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Il s'agit du récit d'une reine pas comme les autres qui a bouleversé le nord de l'Europe au milieu du XVIIème siècle. Kristina était une reine de Suède mais qui se faisait appelée le roi car c'était un garçon manqué qui était encore plus mâle que certains de ses sujets. du coup, elle aurait fait beaucoup progressé la cause féministe. Elle ne voulait pas épouser d'autres rois et princes ce qui pouvait constituer un sérieux problème.

Par ailleurs, elle était opposée aux idées du religieux Luther qui avait séduit toute la population suédoise car elle se sentait proche du catholicisme et de ses splendeurs liées à la Renaissance. du coup, elle n'était pas en harmonie avec son peuple ce qui provoquait des remous à la cour quant à sa succession.

On verra surtout sa relation avec le philosophe français René Descartes qui va lui ouvrir les yeux sur des idées jugées dangereuses à savoir le mécanisme des passions. Elle finira par abdiquer et s'exilera à Rome afin de se consacrer pleinement aux arts.

Il est dommage que le dessin soit aussi grossier et parfois imprécis. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal au début avec cette lecture mais finalement on se laisse gagner par cette personnalité hors norme pour l'époque. C'est un personnage historique que je ne connaissais pas car cela concerne la Suède dont j'avoue avoir très peu entendu parler durant mes cours d'histoire.

Bref, un beau portrait d'une femme passionnée et complexe.
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J'étais un tout jeune étudiant en philosophie lorsque cette pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard, grand dramaturge québécois, est passée dans ma ville. La pièce avait beaucoup fait parlé dans mon entourage parce que Descartes y est un personnage important et que tout ce qu'il y dit est très bien cherché et représente bien même des facettes moins connues de sa philosophie.

J'avais tout de même, malheureusement, raté la pièce pour un simple conflit d'horaire. J'étais donc très heureux de tomber sur cette adaptation BD à ma bibliothèque.

On y suit Kristina, reine/roi de Suède, entourée de prétendants qui l'indifférent, qui se doute que ce n'est pas après elle qu'ils en ont. (Elle n'est ni féminine, ni jolie.). Ses préoccupations concernent plutôt la culture, la philosophie, et cette attirance tiraillante qu'elle ressent pour l'une de ses suivantes. l'Église catholique lui fait aussi des promesses plus attirantes que l'église luthérienne suédoise.

La BD est plutôt bien faite, bien qu'à mon avis trop courte. (Ce qui est une critique que je ne fais presque jamais. Je trouve la plupart de mes lectures inutilement trop longues.) Je ne connaissais pas beaucoup le personnage historique et j'en ai appris pas mal. Ça m'a rendu assez curieux pour aller lire d'autres sources pour completer le portrait et savoir ce qui avait été romancé.

Les transitions d'une scène à l'autre dans la BD sont parfois brutales et certains personnages manquent un peu de chair. J'imagine qu'une adaptation BD d'une pièce de théâtre n'est pas aisée. Une pièce fonctionne sur ses dialogues/monologues et sur les expressions silencieuses des acteurs, deux choses qui ne se traduisent pas aisément sur le médium BD.

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- le Roi est mort ! Vive le Roi ! …
- Heu… Votre « roi » est une reine…
- Non ! Non ! Kristina est notre Roi !
- Ah ? Si vous le dites…
- Elle succède à Gustav II Adolf, son père.

Kristina ne sait où donner de la tête ! Elle ne manque pas de soupirants : son cousin, commandant de ses armées ; Philippe IV d'Espagne, syphilitique ; le dauphin du Danemark, il vient d'avoir deux ans !
Tout son entourage ne voit en elle qu'une femme à marier qui devra ouvrir ses jambes pour se faire engrosser et donner un héritier qui, à son tour, portera la couronne du royaume de Suède.
Elle ne se fait aucune illusion quant à sa beauté : elle est moche et elle le sait !

Kristina, une femme éduquée, partage avec le sieur Descartes des pensées que son peuple de luthériens ne saurait cautionner. Comment faire pour continuer à gouverner ?

Critique :

Le scénario concocté avec brio par le scénariste Jean-Luc Cornette d'après la pièce du Canadien Michel Marc Bouchard, nous fait découvrir « un roi » de Suède en avance sur son temps. Kristina parle couramment sept langues. Elle est très éduquée, c'est aussi une sportive accomplie. Problème : elle n'est pas pressée de se marier et de donner un héritier au trône. Ses échanges avec le philosophe-mathématicien Descartes l'éloignent de plus en plus de sa cour et de son peuple très marqués par le protestantisme rigoriste d'un Luther.
Autant, Kristina déteste qu'un homme la touche, autant elle apprécie la douceur et les embrassades avec la comtesse Ebba Sparre, la plus belle femme du royaume.

Cette bande dessinée m'a fait découvrir « un roi de Suède », dont j'ignorais à peu près tout, sauf le nom et le sexe supposé.
Je vous garantis bien des surprises, notamment à propos de Descartes

Le dessin de Flore Balthazar en déconcertera plus d'un. Nous sommes ici très loin des canons esthétiques de la traditionnelle école franco-belge. Cette approche originale prouve une fois de plus que les éditions Futuropolis n'hésitent pas à prendre des risques pour ouvrir de nouveaux horizons à la bande dessinée. Si je ne m'abuse, ses éditeurs (oui, il y en a plusieurs) furent les premiers à se lancer dans le « roman graphique ». (Je sens que je viens d'ouvrir la boîte de Pandore… 😊)
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La pièce de théâtre à succès Christine, la reine-garçon que j'avais tant apprécié du grand dramaturge québécois Michel Marc Bouchard, est encore vivante à mon esprit. Alors, lorsque j'ai rencontré Flore Balthazar au salon du livre de Québec, je pouvais en discuter en toute connaissance de cause. Celle-ci a fait les dessins et couleurs de l'album Kristina La reine-garçon avec Jean-Luc Cornette au scénario.

L'album est adapté de la pièce qui elle est inspirée de la reine de Suède qui a régné de 1632 à 1654. Cette reine, anticonformiste et avant-gardiste, avide de connaissances et de liberté, est une grande tourmentée qui balance entre ses aspirations individuelles et le bien commun. Elle veut mettre son pays à l'avant plan et pour cela, aspire à la paix et tente de mieux comprendre la politique, la philosophie, les arts et les sciences. Elle invite Descartes afin de l'instruire et la conseiller.
Cette reine se refuse aux hommes. Elle développe des sentiments pour la comtesse Sparre, sentiments qui la perturbe et qui l'amène à tenter de raisonner l'amour. Elle est féministe avant l'heure et une monarque remplie de convictions. Un modèle de femme à bien des égards.

Maintenant, est-ce que le traitement en bande dessinée est convaincant? Oui, en partie. Je crois que les commentaires des babeliotes sont mitigés mais j'ai passé un bon moment de lecture. le texte est intéressant, les dessins parfois grossiers mais on sent un bel effort de représentation de l'époque. Les touches de couleurs sont particulièrement bien placées pour mettre en valeur le paysage enneigé et le froid. Les pages avec les aurores boréales sont très jolies.
Une reine-vierge aux allures de garçon, qui fait encore parler d'elle de nos jours, est pour le moins une figure impressionnante. Un opéra sur sa vie sera mis en scène en 2024 et j'espère que Christine servira d'inspiration et fera mouche comme un esprit libre-penseur est en droit de l'espérer.
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Kristina est couronnée roi de Suède. Pas reine : roi. Et cela lui convient très bien, elle qui refuse de se soumettre aux diktats imposés à son sexe. « Vous avez besoin de nous, majesté ? / Aidez-moi à ôter cette robe. C'est inhumain d'être déguisée de la sorte. » (p. 5) Kristina s'habille en homme, chasse et s'adonne à l'escrime, et plus que tout refuse les prétendants qui se présentent. Elle n'est pas pressée de se marier et d'enfanter : ce qu'elle veut, c'est éduquer son peuple et élever son pays par la pensée. Au cours de longues discussions avec René Descartes sur le siège de l'âme et des émotions, et avec l'ambassadeur de France sur la pertinence de faire de la Suède protestante un royaume catholique, Kristina ne se départit jamais de son indépendance d'esprit et de coeur. « Quelle reine inflexible que ce roi ! / Par le cul de Dieu, oui ! » (p. 16) La souveraine se sait laide, ce qui la rend imperméable aux flatteries des courtisans et aux déclarations enflammées de son cousin Karl Gustav. « Je me jetterai du plus haut des sommets plutôt que de t'épouser. Et si un de ces sommets atteint l'altitude de ta vanité, c'est celui-là que je choisirai. » (p. 75) Kristina n'est pas moins faite de chair et elle s'enflamme quand elle côtoie la très belle Ebba Sparre. Elle le sait, pour vivre libre, elle devra renoncer soit à son pays, soit à sa liberté. Mais celle que le pape Alexandre VII a qualifiée de reine-vierge est loin d'avoir fini de surprendre le monde.

J'avoue que je ne connaissais absolument pas le personnage historique qu'est Kristina de Suède. Cette bande dessinée ne comble pas cette lacune : elle en définit les contours et je veux maintenant lire une biographie complète de cette reine-garçon, femme brillante et habile politicienne dans une époque et un monde bien peu favorables à l'indépendance et à l'intelligence des individus non porteurs de testicules !

Ce livre rejoint évidemment mon étagère de lectures féministes !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Va, mon faux frère ! Je me jetterai du plus haut des sommets plutôt que de t’épouser. Et si un de ces sommets atteint l'altitude de ta vanité, c'est celui-là que je choisirai.
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Le mariage entraîne des sujétions que je ne saurais encore goûter et je ne puis déterminer le moment où je pourrai vaincre cette répugnance!
Je n’arrive pas encore à me faire à l’idée qu’un homme puisse user de moi comme un paysan de son champ.
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La grandeur d'un roi s'écrit par ses conquêtes, pas par des traités hypocrites qui ne sont là que pour donner le temps aux ennemis de réarmer.
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J'ai hérité de mon père un peuple de mineurs et de bûcherons, de paysans et de soldats dont le contentement se résume à deux chopes de bière.
L'illettrisme est la norme. On raille les intellectuels. On se méfie du savoir.
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« Je me jetterai du plus haut des sommets plutôt que de t'épouser. Et si un de ces sommets atteint l'altitude de ta vanité, c'est celui-là que je choisirai. » (p. 75)
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