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EAN : 9782819500858
244 pages
Les Nouveaux Auteurs (05/05/2011)
4/5   3 notes
Résumé :

Un bel hommage aux anciens des villages de France qui sont de véritables sources de connaissance pour les jeunes générations. Un roman tout en finesse offrant un nouveau visage des Alpes et plébiscité par un comité de lecture indépendant.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
D'abord réticente à la lecture de la quatrième de couverture, ce livre a été une réelle surprise et une vraie découverte. J'ai été embarquée du début à la fin dans cet univers nostalgique qui m'a fait voyager dans le temps et dans mes propres souvenirs.

Lu en trois heures trente, (oui c'est plus facile quand on est coincée en voiture sur l'autoroute des vacances !!!) je me suis amusée, émerveillée et émue de cette touchante histoire familiale sans jamais voir le temps passer. le temps ! Notion que l'auteur sait suspendre pour notre plus grand plaisir.

Cet ouvrage est une chronique (autobiographique ?). L'histoire se situe dans les montagnes de Savoie (on ne sait pas bien où d'ailleurs) et l'on suit, à travers le dernier de la lignée, la vie d'une famille de montagnards et leurs secrets. Dans ce livre, chaque personnage est attaché à son époque et l'on parcourt les sections (divisées en chapitres) en remontant le temps.

On rencontre d'abord Zian (Jean), jeune professeur d'ébénisterie à la ville, qui vient chaque été se souvenir de ses ancêtres auprès des montagnes de son enfance. Personnage simple et nostalgique, c'est avec lui et ses souvenirs que l'on voyage à travers les dates qui ont marqués le « versant » comme ils l'appellent là-bas.

La première section du livre, qui porte son nom, est consacrée à sa biographie. On y apprend son inaptitude tant pour les maths que pour la vie sociale en général. On rencontre également ses parents, peu enclins à vivre à la campagne, qui ont désertés la vieille ferme familiale pour accomplir leur destin plus bas dans la vallée. On sent dès les premières pages l'attachement de Zian pour son grand-père (qu'il nomme « l'ancien ») et pour les choses de la nature. Héritage qui semble avoir sauté une génération et qui renait dans ce jeune homme enraciné au « versant » dans ses gènes plus que dans son éducation.

On fait ensuite la connaissance de Joseph (le père de « l'ancien ») et de la jeunesse de « l'ancien ». Au cours de cette deuxième section, l'auteur nous fait voyager dans le maquis de la deuxième guerre mondiale où les gens du terroir se moquent bien des allemands et de leur idéologie antisémite. On y apprend comment la contrebande et la fuite des juifs vers la suisse sont organisées et font vivre les campagnes au nez et à la barbe des « Boshs » comme ils les appelaient. On découvre les histoires du village, les faits d'armes de jeunesse de « l'ancien » mais aussi les tragédies de son enfance. C'est aussi à cette époque que se jouent les drames qui dicteront toute sa vie (et de surcroît ils deviennent la trame du livre).

La dernière partie est consacrée à Jeannot (« l'ancien ») et à sa femme Germaine. On nous raconte leur première rencontre et on y apprend les secrets de la chasse et de la pèche à la mouche. C'est aussi, pour moi, le passage le plus attachant du livre. « L'ancien » est un homme rustre mais droit, chez lui pas de télévision, que des choses simples, naturelles et sans tromperies. Cet homme, que la vie a malmené, s'attache à être un exemple pour sa descendance et même s'il oublie facilement sa date d'anniversaire de mariage, il est touchant, attachant et chargé de valeurs ancestrales qui font le bon sens et la droiture des gens de son pays. La volonté de transmettre à son petit-fils les secrets du « versant » nous révèlent le sentimentalisme pudique d'un grand-père pour son petit-fils.

Enfin et sans dévoiler l'intrigue, l'épilogue du livre, digne d'un roman de Pagnol, nous montre à quel point, malgré une vie digne et droite, un homme peut-être faillible face à ses sentiments.

Ce livre m'a particulièrement étonnée et dépaysée Vétiable coup de fraicheur en en cette période de vacances estivale.

Facile à lire j'ai pourtant un véritable regret. En effet, si l'on sourit à quelques formules de phrases souvent très bien imagées ou à certaines situations décrites avec un surprenant réalisme (cf : le débarquement de Germaine dans le bar par exemple), le style de l'auteur m'a semblé malheureusement inégal. L'ouvrage souffre parfois de lenteur et certaines descriptions, certes très belles et très complètes, perdent le lecteur en détails inutiles pour qui n'est pas connaisseur voire amateur (cf : la préparation des cannes pour la pêche). Un vrai regret car j'ai adoré m'amuser dans la cour de réaction de Zian ou dans le lac de montagne protégé par le secret de famille.

Lorsque j'ai eu fini ma lecture, ma première réaction fût de le conseiller à ma mère et à mon frère tant cette histoire a fait écho à ma grand-mère et à son bon sens campagnard. C'est une histoire qui aurait pu être la mienne où celle de n'importe quel être humain qui se sent arrachés aux siens et à sa terre natale. Je tiens à remercier l'auteur pour le bon moment qu'il m'a apporté. Cette chronique m'a particulièrement touchée, pudiquement racontée, sans ajouts ni fausse note, elle a résonné en moi.

En refermant ce livre, j'ai ouvert le tabernacle de mes souvenirs d'enfance, une larme de nostalgie a coulé sur ma joue et un sourire enfantin s'est lentement dessiné sur mon visage lorsque j'ai repensé, avec regrets, aux choses de mon propre passé.
Lien : http://auxpitybouquins.wordp..
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Voilà un étonnant roman qui se glisse dans mes chroniques habituelles. Je l'ai reçu grâce aux éditions Les nouveaux auteurs qui m'en ont envoyé un exemplaire en partenariat et que je remercie d'ores et déjà pour cette très bonne surprise. Les romans du terroir, prônant nature, chasse et pêche ne sont pas ma tasse de thé ou en tout cas pas ce vers quoi je me dirige mais j'ai passé un très, très bon moment.

Comme je disais, j'aurais vu ce roman en librairie, il y aurait eu peu de chances pour que je l'achète ou même que je lise la quatrième de couverture et j'aurais eu sacrément tort. Mes peurs de ne pas accrocher se sont dissipées dés les premières pages. On sent tout de suite une certaine poésie dans la plume de l'auteur et un évident amour de la nature. La plume de l'auteur donc ! Elle m'a tout simplement charmée, j'avoue que j'aurais du mal à expliquer clairement pourquoi le roman est vraiment bien écrit, le style est fluide, pas ampoulé et l'auteur fait de très belles descriptions mais sans autant alourdir le récit, ce qui était ce que je redoutais le plus. Dans la première partie du roman, les soixante premières pages, je me suis demandé quelle histoire l'auteur voulait nous raconter et puis je suis arrivée à la seconde partie et c'est à partir de là que le roman m'a vraiment convaincu. L'auteur remonte le temps, en pleine seconde guerre mondiale, après la capitulation française. On découvre donc ce petit village des Alpes sous l'occupation avec ses collabos, ses résistants et puis les autres …

Moi qui adore l'Histoire et qui lit de plus en plus d'ouvrage sur cette période, ça m'a tout de suite passionnée, j'avais vraiment l'impression de le vivre de l'intérieur. L'auteur retourne ensuite dans le présent mais ça ne m'a pas moins plu pour autant. On passe d'une génération à l'autre, la relation qui unit le petit-fils et son grand-père. On s'immerge dans la vie pas banale des habitants de ce petit village, une vie pleine de péripéties et de secrets de familles. J'ai vraiment trouvé que le roman ne comportait pas de longueur, la preuve il ne m'a fallut que deux jours pour le lire. Pas d'intrigue haletante, ni de suspense intenable et pourtant l'auteur a su suffisamment m'intéresser pour que j'aie du mal à lâcher le livre. Les pages se tournent vraiment toutes seules et j'ai pris un grand plaisir à voir les mots défiler. La dernière phrase de l'hors-propos, pleine de sens, clôture parfaitement le roman : « Ceux-là pourtant, savent qu'il vaut mieux être qu'avoir … » J'ai donc été complètement convaincue alors que je ne m'y attendais pas et que le thème ne m'intéressait pas de prime abord, l'auteur a donc un encore plus grand mérite.

Un roman qui nous montre que le savoir des anciens est infiniment plus précieux que les médias d'aujourd'hui et qui rend bien hommage à la nature … mais pas que. Je ne peux que le conseiller à tous et il est fort probable que je lise le prochain roman de ce Monsieur Cortay puisque j'ai passé d'excellentes heures de lecture, même trop courtes à mon goût.

Je remercie donc sincèrement les éditions Les nouveaux auteurs pour m'avoir permis une très belle découverte que je n'aurais pas faite sans ce partenariat.
Lien : http://mivava.over-blog.com/..
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[Cette critique a été rédigée par Pyrausta, auteur du blog le méli-mélo de Pyrausta]

Je n'ai pas l'habitude de lire ce que j'appelle des livres régionaux. Mais l'occasion s'est trouvée, alors pourquoi pas ? Dès le départ, j'ai été accrochée par le style de l'auteur qui sait employer les mots pour en faire de belles envolées lyriques et poétiques.

« Autour de lui,la nature paraissait comme pétrifiée,attendant avec fatalité la petite mort automnale. Plus bas,les bouleaux commençaient à se défaire de leurs habits d'été, ne gardant pour la froide saison que d'austères écorces s'effilochant au gré des vents. Etranges silhouettes de mendiants dégingandés vêtus de haillons ».

C'est l'histoire de Zian, enfin, Jean « comme son grand père« , jeune homme de 18 ans qui arrive dans un petit village des Alpes et part très tôt avec tout son matériel de peche. Jour de pêche… (Petite parenthèse : en lisant ce prénom de « Zian » je me suis retrouvée au temps où je dévorais Frison Roche, Zian étant le nom du héros de la grande crevasse – entre autres).

C'est l'histoire d'une relation d'amour entre un grand-père, l'Ancien, et son petit fils à qui il a transmis l'amour de la pêche et de la chasse.

Lire la suite : http://www.les-agents-litteraires.fr/les-murmures-du-versant-philippe-cortray
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