Je trouve ça honteux de proposer de tels ouvrages. Les parents qui les achètent sont certainement eux-mêmes démunis face aux émotions de leurs enfants et méritent une littérature de qualité.
La jalousie est considérée comme un vilain moi ;
la tristesse n'est pas méchante mais il faut la chasser rapidement ; si tu es timide frotte-toi les mains et ça ira mieux...
Je sais bien que des exercices corporels permettent de mieux s'ancrer et de se recentrer sur son moi-profond, mais sur un livre qui compte quinze lignes au total ça fait juste formule magique et c'est prendre les enfants pour des imbéciles.
La seule bonne réponse est de dire qu'il n'y a pas de bonnes et de mauvaises émotions et que c'est ok qu'elles nous traversent (et clairement, ce n'est pas ce qui est écrit ici). On n'est pas un mauvais moi quand on ressent de la jalousie ! On ne demande pas aux enfants d'être une meilleure version d'eux-mêmes, qui n'acceuillent que les émotions positives ! Tu perds ton doudou ? Rigole aux blagues de papa et choisit en un autre parce qu'il ne faut pas être triste longtemps (c'est l'histoire sur
la tristesse et c'est la morale). Ben non, si mon enfant perd son doudou, oui j'essaierai de lui changer les idées mais c'est ok s'il est triste le temps qu'il faut. Oui on a le droit d'être petit et de vivre des drames de petits, qui ne sont pas moins important que les drames de grands.
D'ailleurs, parmi les 6 émotions présentées, une seule est positive,
la fierté. On cherche un cahier de leçon pour bien dresser son enfant ?
Heureusement qu'il existe de bons ouvrages à destination des petits et/ou des adultes sur les différentes émotions.
En plus, le format bibliothèque à emporter partout n'est pas du tout efficace puisqu'il est bourré de carton des deux côtés donc pas manipulable pour un tout petit.
L'écriture s'adresse aux enfants de deux ans mais le format carton taille "dessous de verre" s'adresse à des enfants bien plus petits.
Seul les illustrations sont sympas. Et bien sûr l'idée de représenter chaque émotion par un personnage mais ça, on le retrouve dans la majorité des ouvrages.