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EAN : 9782081259546
204 pages
Climats (31/08/2011)
4.3/5   10 notes
Résumé :
Une crise silencieuse frappe aujourd'hui les démocraties du monde. l'éducation se plie aux exigences du marché de l'emploi, de la rentabilité et de la performance, délaissant la littérature, l'histoire, la philosophie et les arts... En un mot : les humanités. Mais pour Martha Nussbaum, celles-ci ne sont ni un vestige du passé ni un supplément d'âme pour happy few. Dans ce manifeste original et argumenté, elle montre comment les humanités nous font accéder à la cultu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'éducation nourrit , renforce nos cités démocratiques. L'ouverture de l'esprit. L'altérité. l'empathie. l'art. le multiculturalisme, l'écoute; le sens critique, le questionnement, l'enseignement socratique, voilà ce qui doit être développé, ré-activé pour la bonne santé de nos démocraties. Donner à chacun.e la possibilité de se construire, de devenir les sujets d'un récit collectif mondial, et non des objets à l'obsolescence programmée voués au simple usage d'un système productiviste. Des têtes bien faites et non pleines du mode d'emploi des rouages d'une économie qui nous broie. Un défi pour le 21e siècle. Pas une utopie. Mais une réactivation, et un prolongement des enseignements du passé. Notre avenir en dépend. Un essai instructif et très accessible.
Astrid Shriqui Garain
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critiques presse (3)
LeMonde
23 septembre 2011
Cet essai rempli de sentiments généreux pourra déconcerter le public français, notamment par ses éloges du modèle américain de mécénat privé, ou encore par l'importance prioritaire qu'il accorde à un enseignement centré sur l'histoire des minorités. Surtout, il est lacunaire concernant l'avenir des sciences économiques et sociales, et plus encore des sciences "dures".
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LeMonde
23 septembre 2011
Ce n'est pas un livre de pensée sur les humanités mais un parcours moralisateur des pratiques éducatives américaines. […] Politiquement inquiétant, ce livre est intellectuellement inexistant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
23 septembre 2011
Martha Nussbaum propose en 190 pages intenses sa vision de l'éducation et des humanités, s'appuyant pour cela sur une oeuvre largement consacrée au rôle des émotions et de l'imagination dans la vie morale et politique. […] Le grand apport de Nussbaum est d'avoir compris qu'il fallait réhabi-liter les émotions et l'imagination comme mode de connaissance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il est important que les enfants n'aspirent pas au contrôle ou à l'invulnérabilité, en définissant des projets ou des possibilités qui s'élèvent au-dessus du sort commun de la vie humaine, mais apprennent au contraire à apprécier pleinement la manière dont la faiblesse humaine commune est expérimentée dans un large ensemble de circonstances sociales et comprennent comment différents arrangements sociaux et politiques affectent les vulnérabilités que partagent tous les êtres humains. (p.54).
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Distraits par la poursuite de l'enrichissement, nous demandons de plus en plus à nos écoles de produire des individus créateurs de profit plutôt que des citoyens réfléchis. Sous la pression de la réduction des coûts, nous délaissons précisément ces aspects de l'effort éducatif qui sont essentiels au maintien d'une démocratie saine. (p.177).
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Le rôle des arts à l'école est double. Ils cultivent les capacités de jeu et d'empathie de manière générale et ils traitent des points aveugles culturels spécifiques. (p.137).
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La pensée critique et l'imagination sympathique ne sont pas testables par QCM, pas plus que les talents impliqués dans la citoyenneté du monde , difficilement mesurables de cette manière. (p.168).
QCM: Questions à Choix Multiples.
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Débattre de manière socratique suppose de comprendre les autres positions de l'intérieur et cette compréhension est souvent à la source de nouvelles incitations à remettre en question la tradition de manière socratique. (p.94).
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Video de Martha Craven Nussbaum (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martha Craven Nussbaum
Robert Maggiori Cynthia Fleury Dr. Jean-François Ciais Zona Zari Attaché à l'acte thérapeutique, le soin exige savoir, méthode et technique. C'est parce qu'il est soutenu par un long apprentissage pratique et théorique que le geste, la prescription, l'opération du médecin est efficace, c'est parce le médicament est scientifiquement élaboré, contrôlé, testé, qu'il arrive à extirper la maladie. Mais la médecine n'est pas, ou n'est plus, un «art mécanique» – mais une science humaine, qui a affaire à des sujets qui, malades certes, sont des personnes, avec leurs particularités, leurs caractères, leurs rêves, leurs projets, leurs peurs, leurs émotions, leurs logiques de pensée. La compassion, quant à elle – à savoir le sentiment par lequel un individu perçoit émotionnellement la souffrance d'autrui – est l'une des rares «positions» humaines capable d'engendrer, comme a pu l'écrire Martha Nussbaum, une action vouée à l'allègement de la douleur d'autrui. Elle exige de se rendre là où « cela fait mal », d'entrer dans les lieux de chagrin et de peine, de partager l'isolement, la peur, la confusion, l'angoisse, le désespoir – afin de faire que la souffrance de l'autre ne demeure pas, justement, «autre». Mais a-t-elle des vertus «thérapeutiques»? Peut-elle soigner? Plus exactement, comment dans le champ médical, infirmier, assistanciel, soin et compassion peuvent-ils se mêler – selon quelle «posologie» – de sorte que le soin implique des rapports «compassionnels», faits d'écoute, dattention, de sollicitude, et que la compassion, si elle fait du bien aux soignés, n'expose pas les soignants à une surcharge émotive, une «fatigue de compassion», un épuisement psychique et physique, un haut degré de stress, un sentiment d'impuissance?
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