Philippe Curval
EAN : 9782370492333
La Volte (04/01/2024)
/5
2 notes
La Volte (04/01/2024)
Résumé :
Roman d'apprentissage mettant en scène Balthazar, un jeune homme révolté et sans idéal. Après des débuts ratés dans le cinéma, il arpente le Paris des Halles, de Saint-Germain-des-Prés et de la place Clichy avec son camarade Bob et équipé de son appareil photographique. Au fil de ses rencontres, il se fait l'observateur du genre humain. Publication posthume.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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J'ai passé un petit moment avec Philippe CURVAL, TRONCHE étant son véritable nom. Autobiographique, pas autobiographique ?! Comment le savoir ?
La mère et ses pères
– Quoi ?
- Ses pères ?
- Ben oui ! j'ai bien précisé SES pères, son père biologique et son père de coeur qui vivent avec sa mère.
- Quoi ?!
- Ben oui. Bon passons !
Donc, ceux-ci ont décidé de le laisser seul à Paris dès ses 16 ans, alors que lui aurait préféré rester à la campagne avec eux. Une voisine et amie de sa mère est chargée de veiller sur lui.
Baltazar n'est pas très assidu à l'école. Il s'y ennuie. Alors, il vagabonde. Bien que ses parents lui rendent visite chacun à leur tour, cela ne l'aide pas à savoir ce qu'il veut faire.
De fil en aiguille, d'échecs en échecs, d'accident en tout genre et après bien des pérégrinations et de colère vis-à-vis de ses parents qui « l'ont abandonné », il découvre la photographie et c'est une révélation pour lui. Ce sera son métier.
Il aura une relation qui ne le laissera pas indemne. Il souffrira (et nous avec).
« Absence était un mot qui faisait le vide à l'intérieur de lui, un véritable trou noir d'où il sortait aussi affaibli qu'une étoile mourante. Absence était à lui seul un mot-valise qui lui donnait envie de partir en voyage n'importe ou hors de soi. Absence était un mot qui réveillait des souvenirs aussitôt enfuis qu'apparus, des bribes d'elle et de lui, des points de suture qui révélaient la blessure de sa disparition, confirmaient l'absurdité de son existence. L'impression de vivre sans être en attendant d'être sans vie. »
J'ai beaucoup aimé l'humour et la gaîté procuré par ce livre. Je ne connaissais pas du tout Philippe CURVAL. Je l'ai découvert grâce à ce livre… qui est son dernier. En effet, il est décédé le 5 août 2023.
Un très bon moment de lecture, à la rencontre d'un ado qui se construit en dépit de son parcours familial peu, comment dire ? conventionnel.
La mère et ses pères
– Quoi ?
- Ses pères ?
- Ben oui ! j'ai bien précisé SES pères, son père biologique et son père de coeur qui vivent avec sa mère.
- Quoi ?!
- Ben oui. Bon passons !
Donc, ceux-ci ont décidé de le laisser seul à Paris dès ses 16 ans, alors que lui aurait préféré rester à la campagne avec eux. Une voisine et amie de sa mère est chargée de veiller sur lui.
Baltazar n'est pas très assidu à l'école. Il s'y ennuie. Alors, il vagabonde. Bien que ses parents lui rendent visite chacun à leur tour, cela ne l'aide pas à savoir ce qu'il veut faire.
De fil en aiguille, d'échecs en échecs, d'accident en tout genre et après bien des pérégrinations et de colère vis-à-vis de ses parents qui « l'ont abandonné », il découvre la photographie et c'est une révélation pour lui. Ce sera son métier.
Il aura une relation qui ne le laissera pas indemne. Il souffrira (et nous avec).
« Absence était un mot qui faisait le vide à l'intérieur de lui, un véritable trou noir d'où il sortait aussi affaibli qu'une étoile mourante. Absence était à lui seul un mot-valise qui lui donnait envie de partir en voyage n'importe ou hors de soi. Absence était un mot qui réveillait des souvenirs aussitôt enfuis qu'apparus, des bribes d'elle et de lui, des points de suture qui révélaient la blessure de sa disparition, confirmaient l'absurdité de son existence. L'impression de vivre sans être en attendant d'être sans vie. »
J'ai beaucoup aimé l'humour et la gaîté procuré par ce livre. Je ne connaissais pas du tout Philippe CURVAL. Je l'ai découvert grâce à ce livre… qui est son dernier. En effet, il est décédé le 5 août 2023.
Un très bon moment de lecture, à la rencontre d'un ado qui se construit en dépit de son parcours familial peu, comment dire ? conventionnel.
L'idée est bonne et l'auteur, en tant que personnage, donne envie de lire, mais...
Il a beau avoir fréquenté les plus grands écrivains de son temps, le talent n'est pas contagieux. C'est une écriture poussive, sans éclat, sans élégance, scolaire. On aurait envie de continuer, mais l'absence de style est trop manifeste
Il a beau avoir fréquenté les plus grands écrivains de son temps, le talent n'est pas contagieux. C'est une écriture poussive, sans éclat, sans élégance, scolaire. On aurait envie de continuer, mais l'absence de style est trop manifeste
Citations et extraits (3)
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Postface :
« Mais au final, Philippe Curval n’aura donc écrit que deux de ces quatre tomes qui lui prenaient la tronche. Pour les lecteurs et lectrices, c’est dommage, mais ce manque irréversible n’est pas un drame qui les empêcherait de savourer la tambouille du duo de textes inclassables qui restent l’un et l’autre in fine autonomes. Car Rosépine et Balthazar ne sont pas des autofictions ou des récits se voulant les plus sérieux possibles, accrochés aux supposées vérités historiques de la famille Tronche et des époques de ses protagonistes. Il s’agit à l’inverse de fictions assumant leur irréalité, ou plutôt ce que Curval aurait pu nommer leur aréalité improbable, faisant ainsi écho à son roman Black Bottom1. Ces extrafictions s’avèrent des réinventions drôles et foutraques de souvenirs, d’anecdotes et de sentiments qui tourneboulent l’espace et le temps de ladite famille et de son porte-plume. Des ORNI, objets romans non identifiés, entre le surréalisme littéraire et l’uchronie fantôme. Philippe Curval y met sens dessus dessous des faits plus ou moins hypothétiques dans un plat mijoté qui rendrait maboule le scientifique scrupuleux tentant d’en identifier les véritables et vérifiables ingrédients dans l’Histoire ou plus certainement dans une pluralité d’histoires sans la moindre majuscule. »
Ariel Kyrou, Paris, le 12 décembre 2023
« Mais au final, Philippe Curval n’aura donc écrit que deux de ces quatre tomes qui lui prenaient la tronche. Pour les lecteurs et lectrices, c’est dommage, mais ce manque irréversible n’est pas un drame qui les empêcherait de savourer la tambouille du duo de textes inclassables qui restent l’un et l’autre in fine autonomes. Car Rosépine et Balthazar ne sont pas des autofictions ou des récits se voulant les plus sérieux possibles, accrochés aux supposées vérités historiques de la famille Tronche et des époques de ses protagonistes. Il s’agit à l’inverse de fictions assumant leur irréalité, ou plutôt ce que Curval aurait pu nommer leur aréalité improbable, faisant ainsi écho à son roman Black Bottom1. Ces extrafictions s’avèrent des réinventions drôles et foutraques de souvenirs, d’anecdotes et de sentiments qui tourneboulent l’espace et le temps de ladite famille et de son porte-plume. Des ORNI, objets romans non identifiés, entre le surréalisme littéraire et l’uchronie fantôme. Philippe Curval y met sens dessus dessous des faits plus ou moins hypothétiques dans un plat mijoté qui rendrait maboule le scientifique scrupuleux tentant d’en identifier les véritables et vérifiables ingrédients dans l’Histoire ou plus certainement dans une pluralité d’histoires sans la moindre majuscule. »
Ariel Kyrou, Paris, le 12 décembre 2023
« Se projetant dans l’avenir, Balthazar avait décidé que lui n’en aurait pas (d’enfants). Trop de monde sur la planète, où la population croissait de milliard en milliard ! Sans compter, d’après son expérience, que les rapports entre les parents et leur progéniture se révélaient des plus suspects. La fonction copulatrice voulait que l’accouplement produise un cocktail génétique hasardeux, où ni l’un ni l’autre des protagonistes ne reconnaissait les acquis de celui ou de celle avec qui il avait accompli l’acte sexuel. Pensant qu’il avait produit la chair de sa chair, chacun s’offusquait que son ou sa partenaire en réclame l’entière propriété. D’autant plus que le rejeton refusait la plupart du temps de ressembler à ses géniteurs, se pensant unique, il en résultait d’énormes conflits qui se pérennisaient au-delà de l’adolescence. Seul l’amour pouvait les résoudre. »
« Une puissante odeur de nicotine torréfiée emplissait l’atmosphère. Bruît d’Amour et Paule Emploi, un couple de sexagénaires vêtus de seconde main qui se présentaient comme chefs d’équipe, expliquèrent à Bob comment ils redonnaient vie à ces détritus urbains en les cardant comme on ferait pour le coton d’un matelas. Ils les répartissaient en tas qu’ils brassaient avec les mains pour les aérer.
— Et ensuite, demanda Bob, qu’est-ce que vous en faites ?
— Ensuite, c’est un secret des tas, plaisanta Roger la Négresse. »
— Et ensuite, demanda Bob, qu’est-ce que vous en faites ?
— Ensuite, c’est un secret des tas, plaisanta Roger la Négresse. »
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Invité de l'émission Apostrophes, le romancier Philippe Curval répondait à cette terrible question, posée le 30 juin 1978 : quel est l'état de la SF en France ?
Une archive de l'INA à redécouvrir de toute urgence.
https://actualitte.com/article/111746/auteurs/philippe-curval-la-tronche-de-la-sf-a-la-francaise
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