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EAN : 9782130592402
336 pages
Presses Universitaires de France (29/08/2012)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Si le transsexualisme n'est plus une maladie mentale, la transsexualité, terme qui s'y substitue aujourd'hui, ne nous éclaire pas davantage sur ce qu'est cette inexplicable affection. Alors même qu'affection devient obsolète pour parler de ce qui désormais serait un droit de l'homme et de la femme à changer de sexe.
L'écart est patent entre pathologie et fantaisie, entre souffrance et caprice. Interrogeant son expérience, l'auteur croise les points de vue d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quel livre impressionnant ! J'ai été agréablement surprise à la lecture de ce livre que j'appréhendais un peu à cause de son éditeur (Puf) et de sa collection (Souffrance et théorie). Il m'a fallut bien moins de temps que prévu pour le lire et j'y ai pris bien plus de plaisir que je ne l'aurais cru.

J'avais choisi ce livre parmi la liste des livres en course pour le challenge Masse Critique de septembre 2012 car il m'intriguait : une transsexuelle nous parle de sa vie, de son expérience, de sa transformation... Je me suis dit, pourquoi pas, peut être pour me faire une idée autre que celle que les clichés nous imposent. Je m'attendais à un mémoire universitaire, à cause du titre Mémoires d'une transsexuelle, à un texte technique, presque scientifique, un texte difficile à lire et impersonnel, écrit juste pour démontrer, pour argumenter, confirmer ou contredire. Mais finalement, ce livre est tout autre : il se lit à la fois comme un roman, une thèse, des mémoires, UN mémoire, un journal intime... Car Madame Marie Edith Cypris y raconte sa vie à coeur ouvert. Il est alors dur parfois de ne pas se savoir un peu voyeur et de lire les chapitres non sans se sentir un peu coupable ; le lecteur en apprend beaucoup au fil des pages sur l'enfance, le travail, les motivations, la transformation, les peines et les aventures de l'auteure, sur son opinion sur l'opération de transformation génitale, sa prise en charge, sur les associations de transsexuels, etc. C'est presque ambitieux de parler de tant de choses dans un livre de trois cent pages et c'est vrai qu'il est parfois difficile de suivre l'auteure tant son flux d'écriture est rapide et spontané. Mais quelle écriture justement ! Marie ne mâche pas ses mots avec "son humour noir et la dérision parfois féroce dont [elle] fait usage".

Le ton du texte est parfois bien plus technique mais les pages regorgent de notes de l'auteure elle-même qui prend le temps de développer quelques notions qui seraient inconnues au lecteur (des termes médicaux, des lois précises, des extraits de ses lectures). L'introduction à son récit peut surprendre un peu ; j'avoue qu'il m'a fallut la relire plusieurs fois avant d'attaquer le premier chapitre mais l'écriture se fait plus souple dès le début de celui-ci. Une fois l'introduction passée, vous glissez dans la vie de Marie Edith Cypris qui renverse les clichés et les idées reçues que les médias ont pu nous mettre dans la tête à propos des transsexuels avec un regard neuf sur la question des genres et de la transsexualité. Elle écrit comme elle parle, elle se confie au lecteur comme une copine le ferait à une autre autour d'un café. On s'attache à Marie dont les malheurs nous brisent le coeur, dont l'humour parfois nous fait rire tout haut et dont l'opinion nous amène à nous poser des questions.

Férue de romans, j'appréhendais Mémoires d'une transsexuelle mais l'ouvrage peut se lire comme l'un d'eux. Peut être ai-je eu tort ? Mais j'ai alors plus retenu de lui les aventures, les confessions, les peines et les victoires de Marie Edith Cypris que les passages plus argumentaires, techniques et complexes de l'auteure qui nous laissent parfois quelque peu sur la touche.
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N'ayant jamais lu ce genre de témoignage je m'attendais à une lecture plus claire, en effet, même si l'attention de l'auteur et de nous faire comprendre la complexité de son état, elle n'était pas non plus obligée de rendre son récit "complexe" si j'ose dire...

Marie Edith Cypris cherche tout d'abord à nous expliquer les différents termes utilisés pour qualifier l'état de transsexuel. Une action qui est censée nous permettre d'appréhender un état encore peu connu de tous cependant l'avalanche de citations qui hache des phrases déjà longues et diificiles à comprendre n'aident pas vraiment le lecteur, en tout cas elles ne m'ont pas aidées. j'ai plutôt eu l'impression qu'en multipliant les citations, l'auteur cherchait à se donner une sorte de crédibilité intellectuelle.
De plus ce débat sur l'analyse de l'état homme/femme à été bien trop long pour moi qui ne suis pas habituellement une lectrice d'essais.

Je dirais que la partie la plus intéressante du récit commence à partir du chapitre 5, lorsque l'auteur commence à se dévoiler. Elle nous parle de son parcours personnel ponctués de nombreux obstacles, dont l'un des plus importants, sa mère.
Je pense que cette partie du récit aurait eu le mérite d'être plus approfondie ce qui aurait permit à des lecteurs lambda (comme moi) de mieux comprendre cette femme au parcours atypique.

En conclusion je trouve que "La belle au bois dormant" est un livre à 50% rébarbatif au style "pompeux" et à 50% un récit interessant sur le transsexualisme et sur ce que peuvent vivre des hommes et des femmes nés dans le mauvais corps.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce que des copines me racontaient sur les hommes, je ne le croyais pas. Et bien si, ça se peut... En fait, beaucoup voient comme un patrimoine de leur humanité la protubérance qui pend entre leurs cuisses. Quelles que soient les dimensions, ça fait mince. Je reste toujours effarée de voir combien de mecs confèrent à cet anatomique équipage une valeur de premier plan. Ca et le PSG...
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Donc, plaidais-je, ma mère forçait son talent à m'inculquer un dégoût de soi d'un niveau incomparable. [...] "Tu vois, je comprends pas, avant toi j'avais fait deux fausses couches, jamais deux sans trois pourtant ? Raté, il a fallu que je me retrouve avec ce paquet de merde... C'est quoi une fausse couche ? Ben tu vois, c'est quand le bébé que maman elle a dans le ventre y meurt avant de naître, donc y part dans les toilettes, y a qu'à tirer la chasse !" Non. Ma mère ce n'était pas que ça. Mais une scène pareil, ça Marc ! C'est le prénom qu'elle m'avait choisi. Il y avait une mère qui m'aimait avant. Elle me l'avait montré. Mister Bibine l'a minutieusement engloutie Docteur Maman ; il l'a grignotée tout entière, emportant jusqu'à la moindre trace de dichotomie.
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L'arrogance qui m'avait conduite à croire que j'allais devenir une petite poule gâtée par une tribu de mâles crédules ne m'avait pas que brûlé les ailes. Mon coeur, immolé sur le bûcher des vanités, était en cendres... S'être abusé soi-même au point de ne mesurer les ravages de l'orgueil que sous l'écrasante facture que doit régler l'amour propre, ça frise l'auto-manipulation !
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Sept jours, c'est le temps d'hospitalisation prévu lorsqu'on bénéficie d'une intervention chirurgicale de transformation génitale homme vers femme. Dieu créa le monde en sept jours ; l'APHP la femme !
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Donc, pour les novices, sachez que le concerto de mandoline ça dérape souvent en solo de banjo ! C'est une gâterie antipyrétique que les dames se pratiquent d'urgence, lorsque le grille-pain qu'elles ont dans la culotte a le thermostat bloqué sur 10 ! Si c'était mal, Dieu leur aurait faire les bras plus courts...
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Video de Marie Édith Cypris (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Édith Cypris
ME Cypris .Marie-Edith Cypris vous présente son ouvrage "Mémoires d’une transsexuelle" aux éditions PUF.http://www.mollat.com/livres/marie-edith-cypris-memoires-une-transexuelle-9782130592402.htmlNotes de Musique : 2-01 Your Loft My Acid (Fearless' Trans House Mix)
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