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3,96

sur 1962 notes
C'est peu dire que ce livre m'est tombé des mains. J'attendais beaucoup de ma première rencontre avec Damasio et son monde, dont j'avais beaucoup entendu parlé. Malheureusement, je n'ai pas accroché. La raison n'est pas tellement l'histoire en elle même mais plutôt l'écriture de Damasio: pompeuse, ultra-référencée, maladroite la plupart du temps. Bien sûr, il s'agit ici du premier roman de l'auteur, et certaines faiblesses peuvent être dues à l'age. Néanmoins, certains éléments ne passent plus, comme l'absence totale de personnages féminins qui ne soient pas uniquement définis par leur "joli visage", ou l'arrogance d'une écriture évoquant à tout bout de champs des auteurs et théories, qui sont non explicitées.
Une déception donc.
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Livre abandonné. [chap. VI, p. 137, l. 15, mot 'Zarathoustra']

Raison 1 : Damasio cite Camus, Foucault (top mode !) et Nietzsche toutes les deux pages, ce qui donne un roman pour lecteur fainéant même pas capable d'aller ouvrir un dictionnaire de citations philosophiques. du coup, on a de la dissertation de philo stade Terminale, avec un peu de course poursuite et les nichons de Boule de chat ; Brazil en moins bien.
De plus … < La suite sur (PdB) >
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Ce roman est inclassable, il dépasse largement l'anticipation et le monde qu'il décrit, si proche du notre, fait souvent peur. Toutefois, j'ai été largué politiquement dès la page 75 : je ne suis plus proche de la Molte que de la Volte. Churchill disait que la démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres ; la démocratie présentée n'en est pas vraiment une et le discours critique est complètement biaisé. J'ai trouvé la plupart des arguments très proches des gauchistes révolutionnaires et le catéchisme parfois un peu longuet (comme tous les catéchismes). Ce gros pavé aurait pu être élagué mais il donne une bonne histoire avec une belle énergie.

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Alain Damasio peut se décomposer en deux personnes : Docteur Volte et Mister Horde. “La Horde du Contrevent” comme je l'ai déjà dit ici, est un monument de la littérature de l'imaginaire. “La Zone du Dehors” - écrit avant mais réédité après - est encore une fois à la croisée de plusieurs genres : en partant de la SF, Damasio a fait un bouquin de réflexion politique anarchiste. Inutile de dire que les sarkozistes ne finiront pas le livre.

Sur Cerclon, un astéroïde de Saturne colonisé suite à la quatrième guerre mondiale qui a ravagé l'Europe, tout est très bien organisé. le Clastre vous indique votre position dans la société: tout les deux ans vous changez de nom. Tout en haut de l'échelle, les 1-lettrés, avec A qui gouverne. Tout en bas les 5-lettrés, dont Qzaac, élevé au rang de star par les médias.
La société de Cerlon est à quelque années de la notre. Tout est lisse, lissé, policé. Les médias nous dirigent, dirigent le gouvernement - et vice versa.
Tout le monde rentre dans le moule, mène sa petite vie constitue de routines, véritables programmes informatiques sans les bugs.
Sauf les Voltés. Ce groupe de révolutionnaires, dont certains ont connu la Terre, ne veulent plus de cette pseudo vie. Ils veulent avoir le droit. Droit aux erreurs, droit aux coups de folie, droit à l'inhabituel. Droit à la liberté sans surveillance, tout simplement.
Leur chef, Captp, est un orateur, professeur d'université, élevé aux philosophies de Nietzche, Foucault et Deleuze. Ses harangues éclairées séduisent les jeunes, dont la belle Bdcht, alias Boule de Chat. Kamio, son comparse artiste peintre, est plus modéré que le fougueux Slift, dit le Snake: il veut de l'action. Obffs et Brihx complètent le quintet qui forme le Bosquet : ils dirigent la Volte, grand ennemi - ce sont des terroristes pour les médias - du Gouvernement.

Quand Slift décide que les discussions, ça commence à bien faire, et qu'il faut passer à l'action, la Volte de scinde: Les Moltés la quittent, ne restent que les vrais Voltés. Et ils vont en effet passer à l'action, de plus en plus ambitieuses, jusqu'à la capture de l'Immeuble TV, saint parmi les saints…

Mon avis totalement subjectif est à suivre sur mon site, suivez le lien...
Lien : http://www.bibliazzy.com/la-..
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2084. le conformisme a gagné, chacun reste à la place qui lui est assigné sans même s'en émouvoir. La révolte semble impossible tant les esprits sont assoupis.
Mais c'est sans compter la Volte. Mouvement qui aimerait que la société face volte face pour regagner sa liberté de penser et d'être.
Le Dehors est leur zone, subvertir leur seule arme. Prêt à tout perdre pour tout gagner Capt, Kamio et Slift vont prendre tous les risques.
Un roman remarquable, sans temps mort et aux tons multiples qui interroge sur le sens de la société.
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Nous sommes en 2084. Un peu à l'écart des dictatures affichées de 1984 et de Fahrenheit 451, nous voilà au coeur d'une social-démocratie qui a su endormir les esprits en assurant confort et sécurité. Mais dans cette société aseptisée, ceux qui connaissent encore l'ancien monde, ceux qui veulent sortir de cette gestion implacable, ceux qui veulent vivre d'émotions et de partage se soulèvent contre ce régime lisse et égoïste pour éveiller et électriser les esprits. Un roman coup de poing mêlant habilement science-fiction, politique et poésie, sous la plume d'Alain Damasio, qui manie le verbe avec art et sait construire des personnages profonds au caractère marqué. Un ouvrage que j'avais envie de relire à peine la dernière page tournée, pour m'imprégner de cette réflexion percutante et déstabilisante sur nos sociétés contrôlées et censurées, sur le pouvoir et la manipulation, sur le pourquoi de nos combats et sur l'amitié.
Pour la deuxième fois Alain Damasio m'a emmenée au coeur d'un récit de science-fiction fort, dépaysant et terriblement intelligent. Comme toujours il faut prendre le temps de s'imprégner du style, d'un nouvel univers et du changement récurrent de point de vue – un peu plus facile à suivre toutefois que pour La Horde du Contrevent. Puis il n'y a plus qu'à se laisser porter et convaincre jusqu'à avoir l'envie nous aussi de défendre nos convictions aux côtés de la Volte. Les personnages ont des personnalités denses et un caractère souvent attachant. Que l'on suive le brillant Capt, le peintre Kamio, le jeune papa Brihx, la douce et surprenante Boule de Chat ou Slift le compagnon brut de décoffrage, nous partageons leurs émotions et leur ressenti avec force, notre coeur battant au rythme de leurs actions, de leurs réflexions, de leurs déceptions et de leurs victoires. Les personnages plus antipathiques comme le Président sont également complexes et leurs discours sont très intéressants à analyser. L'univers décrit donne une impression de réalité troublante et dérangeante : les nouvelles villes construites pour échapper à une terre dévastée, le classement des êtres humains, le risque lié aux radiations, l'espionnage légal de ses voisins, l'omniprésence de la réalité virtuelle. Je pourrais passer beaucoup de temps à réfléchir sur ce roman et vous en proposer une analyse. Comme je vous le disais plus haut une relecture ne serait pas de trop. Mais je préfère ne pas vous en dire plus et vous laisser vous faire votre propre avis. Dans tous les cas, je le recommande sans hésitation aux amateurs de George Orwell et de belle plume exaltante et éloquente. Pour ma part, je n'ai plus qu'à me procurer Les Furtifs pour compléter mon immersion dans les mondes ingénieux et saisissants de Damasio.
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5 étoiles, sans hésitation !

L'action se déroule à la fin du 21ème siècle sur un astéroïde près de Saturne, dans une cité nommée Cerclon I. Sans prendre de risque, on peut déjà affirmer que cette colonisation ne se concrétisera pas de sitôt, et que l'auteur, Alain Damasio, en est parfaitement conscient. Cet "écart" non réaliste n'est pas un problème, car la conquête de l'espace n'est pas le thème du livre. Et à mon grand désarroi, c'est à peu près la seule invraisemblance...
D'ailleurs ne peut-on pas encore aujourd'hui lire "1984" de George Orwell, sans en tirer un grand bénéfice? Il s'agit davantage pour Damasio de créer un contexte permettant des expériences de pensée.
Le livre traite principalement d'un système de gouvernance que nous pensons tous connaître: la démocratie. Cerclon I se prétend une démocratie, et il est vrai que chaque citoyen exprime sa volonté par le vote. Mais "on" peut jouer insidieusement sur ce que veut ou croit vouloir le peuple et .....je vous laisse le réel plaisir de découvrir tout ce que je me suis efforcé de ne pas dire dans ce commentaire.
Ceux qui, comme moi, ont énormément apprécié "la horde du contrevent" du même auteur peuvent passer commande sans hésitation. La plume, dont vous avez pu vérifier à la fois la liberté et la dextérité, a trempé dans le même encrier.
Je pense personnellement qu'on retrouvera un jour les oeuvres de Damasio parmi les listes des "incontournables" ou "classiques". Mais je laisse votre intelligence libre d'en juger par elle-même.
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La Terre est invivable , les hommes colonisent l'espace , ici du côté de Saturne. Ils y sèment des villes et des sociétés où tout est sous contrôle dans le meilleur des mondes consuméristes possible . C'est de la SF certes , mais pas du divertissement starwarien … Non de la SF de combat , de mise en garde , car Cerclon , c'est la matérialisation du projet ultra-libéral : consumérisme effréné , contrôle des médias , aliénation par la technologie et le divertissement , hiérarchisation forcenée . Ce que propose la Volte , Capt et ses camarades c'est un projet alternatif à cet engluement mortifère . Créons un , deux , trois utopies pour rester en vie, nous dit Damasio . Mais dure sera la lutte qui n'est jamais vraiment finale. Un premier opus réussi mais qui contient en germe « Les furtifs » encore plus abouti.
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Un monde futuriste où la Terre a été ravagé et où des colonies ont été fondé sur d'autres planètes. L'une d'elles Cerclon I, s'apparente à une démocratie. le clastre en est le principal fondement. le clastre veut que tout les deux ans, tous les citoyens se réunissent pour se classer, selon des critères bien définis. Selon le clastre attribué, ils se voient attribué un nom, ainsi que sa place dans la société. L'objectif des habitants de Cerclon est avant tout de rester dans la "norme". Un monde qui donne des frissons, et où on aimerait pas vivre. Mais, qui ressemble un peu trop à notre monde actuel et qui rappelle les dérives de notre société de consommation. Cependant, des citoyens ont décidé de ne pas se laisser faire, et ont formé un mouvement de résistance, la Volte. On suit principalement, un des leaders, Capt.
Ce roman est très riche en référence, notamment Foucault et Nietzsche. Alain Damasio veut faire passer ses idées à travers le personnage de Capt. Il nous livre ici une critique acerbe de notre société actuelle, et nous pousse à nous révolter. Cette norme décrite dans le roman, est la même qui régit notre société et veut pousser les personnes à ressembler aux images des publicités.

On retrouve dans La Zone du Dehors, une idée principale : l'anarchie. La naissance de sociétés en auto-gérances à la fin du roman, en est l'aboutissement. Cela se caractérise par, des sociétés qui s'auto-gèrent, sans chef, sans loi, où tout les individus trouvent leur place. Mais l'auteur nous montre aussi les dérives possibles et ses limites.

Dans le posteface de fin, Alain Damasio, explicite clairement ses idées, et par là, explique que son roman est en lien avec notre société actuelle.

L'univers créé par l'auteur est également splendide, et nous pousse au fond de notre imagination. Même si, il n'est pas toujours facile de se représenter ce qu'il nous décrit.
Un livre à lire absolument et qui se dévore.
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Après avoir lu "La Horde du Contrevent" j'avais pris conscience qu'Alain Damasio était sans doute un des plus grands écrivains français contemporain. Voulant voir ce qu'il en était de son premier roman, force est de constater que je suis tombé sur une autre pépite tant "La Zone du Dehors" regorge de bonnes idées. Certes, le ton de ce roman très politique, ode à l'anarchie et à la lutte contre l'oppression tentaculaire de nos sociétés sécuritaires, peut sembler naïf. C'est qu'il a été écrit par un très jeune homme empli d'idéal et c'est bien cette fraicheur qui nous oxygène à la lecture de ce premier coup d'apprenti maitre ! Il y a du Dantec dans ce Damasio là, on peut donc raisonnablement espérer une belle carrière et de beaux livres à suivre !
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