Le gâteau de Varsovie

Livre délicat, le gâteau de Varsovie narre l'histoire d'une petite fille née dans le milieu des années 60 et qui découvre l'histoire toujours compliquée, souvent douloureuse, de ses parents, de sa famille, rescapée de la Shoah. A travers un regard faussement candide et un style librement inspiré de Gosciny et de son Petit Nicolas, Annah décrit le monde qui l'entoure avec les yeux d'une petite fille qui devient adolescente. La France des années 70, apogée des Trente Glorieuses, apparaît ainsi au fil du récit qui mêle anecdotes savoureuses et scènes familiales, dans le contexte d'une famille juive askénaze qui perpétue a minima certaines des traditions ancestrales et voue surtout un amour illimité à la nouvelle patrie juive, Israël et ses Kiboutz "socialistes" où a grandi le papa de la petite fille. le livre est la découverte des secrets de famille, de la petite et de la grande histoire par cette petite fille faussement ingénue. Sous l'humour caustique apparaissent parfois de terribles vérités dont le dévoilement progressif construisent progressivement la construction de l'identité de cette petite fille. Occasion de s'interroger sur la fratrie, l'amour "arrangé", le poids des traditions et la solidité des liens familiaux dans ce long voyage qu'est la vie et dont Annah arpente gravement les premiers kilomètres.
Un très joli livre où l'on sourit et rit souvent avant que d'être ramené à des réalités plus poignantes.
L'auteure sait évoquer ses souvenirs avec grâce et humour et convoque habilement des personnages très bien croqués qui servent utilement le récit, la grand-mère castratrice notamment, qui est le personnage principal avec la petite fille et qui avec ses qualités attachantes comme ses défauts irritants, est l'objet d'une dévotion difficilement dissimulée de la petite fille.

Un livre savoureux à déguster sans modération comme une gourmandise! A mettre en toutes les mains petits et grands! On rit on pleure et on pleure de rire, l humour corrosif cotoie les situations les plus graves...ce qui est tout un art : la magie de l écriture de Rachel Darmon.
C'est le récit de Hannah, (mais s appelle-t-elle ainsi?) de son enfance à son adolescence entre les années 70 et 80 à Paris, dont les parents sont survivants de la Shoah. Avec une naivité touchante d enfant et un humour acerbe (d écrivain adulte) on plonge dans l histoire d une famille ashkenaze rescapée, le poids des secrets de famille, l histoire des parents et de la grand-mère en particulier, à travers des anecdotes et des tranches de vie, drôles et cruelles voire crues. Hannah adolescente va découvrir grâce à sa nouvelle amie un autre modèle de famille et tradition séfarade qui seront comme une porte ouverte sur un autre monde. Raconté avec des mots d enfants, le comique et le tragique sont d'autant plus poignants. Les chapitres courts comme des nouvelles indépendantes donnent un rythme battant et l utilisation des parties du corps est très originale outre son humour très noir et burlesque!
Bref, on en reprendrait bien une autre part! et on partage volontiers le gâteau!

Dans cette chronique d'une enfance un peu particulière, celle d'une petite fille juive dans une famille durement touchée par la 2ème guerre mondiale, Rachel Darmon excelle à écrire "à hauteur d'enfant", un challenge difficile à relever et souvent raté par les écrivains. Cela m'a fait penser à la vie devant soi de Romain Gary, c'est dire !
Une bonne dose d'humour et d'autodérision donne au récit de la vie, de la sincérité, quelque chose de pétillant.
On s'attache à la petite narratrice, Annah, à sa compréhension du monde biaisée par tout ce qu'on ne lui dit pas (jusqu'aux rituels juifs !, à sa fraicheur dont ne peut qu'espérer qu'elle la garde longtemps.
Une belle réussite !

Un roman presque autobiographique d'un auteur qui nous fera encore beaucoup rire.
C'est l'histoire d'une petite fille élevée à Paris dans les années 70 par des parents qui ont survécu à la Shoah.
Il y a des familles dans lesquelles on ne parle pas de « ça ». Mais ce n'est pas le cas de celle de la petite Hannah.
C'est un sujet difficile que celui de la 2ème génération et pourtant, qu'est ce que c'est drôle ! Et tendre, et sensible, et même émouvant.
Hannah, c'est le Petit Nicolas ashkénaze.

Beaucoup d'humanité, d'humour et de profondeur dans ce livre qui se lit facilement et à plusieurs niveaux. J'ai beaucoup aimé et je le conseille à tout lecteur de 7 à 120 ans !