La loi du bleu

Annah subit sa vie au rythme imposé par son mari psychocentré sur sa personne et son calme.
A l'extérieur du foyer, avec leurs deux enfants, ils font montre de famille idéale. En apparence seulement.
Après de longues années de soumission, voilà qu' Annah ouvre les yeux sur sa condition et semble peu à peu vouloir jouer avec les règles trop rigides mises en place par le chef de famille.

Le résumé de ce court roman (113 pages) est alléchant et promet une approche psychologique d'une sphère familiale défaillante.
Détrompez vous, Dash d'une plume poétique et alambiquée nous dresse le portrait de la mère de famille puis à moindre mesure celui des autres membres de la famille, avec des phrases de la taille d'un paragraphe qui ont eu le don de me perdre plus d'une fois.

Je ne vous cache pas que j'ai eu un bleu à l'âme durant la lecture, tiraillé entre l'abandon d'une lecture déconcertante et la résilience nécessaire qu'il me faudrait pour aller au bout de ce roman lunaire.

J'ai peut être mal compris le concept que l'auteur a voulu mettre en place, dans ce cas je plaide coupable; me voilà hors la loi du bleu.
Promis, vous ne m'y reprendrez pas à deux fois.

Quand vous êtes face à une telle couverture et un tel résumé, vous n'avez qu'une envie : découvrir cet ouvrage au plus vite. Il faut dire qu'il y a tous les éléments pour nous donner envie d'ouvrir ce livre et d'aller au-delà de cette vitrine familiale si parfaite pour réellement rencontrer Annah et sa famille. Autant le dire tout de suite, cette rencontre s'est avérée bien plus étonnante que prévu…

Nous suivons donc Annah, Marc, Madeleine et Ivan, les quatre membres d'une famille tout ce qu'il y a de plus banale et qui, aux yeux de tous, parait heureuse et sans souci. Mais cette si jolie famille cache de nombreux secrets et un quotidien qui est loin d'être aussi idyllique que pourraient se l'imaginer les autres. Marc est loin d'être facile à vivre avec ses règles et « ses lois » qu'il impose et qui régulent le fonctionnement de la famille, rendant son quotidien froid et sans saveur.

Annah essaie, au milieu de tout cela, de trouver une solution en voyant ses enfants partir à la dérive, mais comment réussir à changer les choses ? Que se passe-t-il réellement dans la tête de Marc ? Que veut-il ? Que cherche-t-il ? Annah est-elle vraiment prête à aller jusqu'au bout de ses envies et à prendre de réelles décisions ?

Vous l'aurez compris, ce récit présente une problématique qui pourrait être celle de n'importe quelle famille et c'est ce qui fait la force de cette histoire, car cela pourrait être une histoire vraie. le dérouler du fil rouge est intrigant et nous ne savons pas toujours sur quel pied danser. Que cherchent vraiment les personnages ? Veulent-ils vraiment sortir de ce système et surtout, à quel prix ?

Ce qui déroute le plus c'est la façon dont l'auteur nous conte cette histoire. D'habitude, c'est le genre de récit qui fait que je m'attache aux personnages, que je ressens leurs émotions et que je les partage, cela me fait donc vivre le roman de l'intérieur. Mais là, pas du tout ! En fait, j'ai eu la sensation que le récit était aussi froid et aseptisé que Marc, comme si nous nous retrouvions prisonniers de cette froideur comme Annah et ses enfants…

C'est vraiment déroutant et perturbant, de quoi ne pas forcément permettre d'entrer pleinement dans le récit et d'avoir la sensation de passer à côté. Mais en même temps, en prenant du recul, je trouve que c'est assez fascinant de se retrouver dans une telle ambiance. Finalement, c'est exactement ce que vivent les membres de cette famille et clairement, je n'aimerais vivre cela pour rien au monde !

En bref, ce roman nous plonge de façon particulière dans la vie de cette famille, une façon qui ne conviendra probablement pas à tout le monde, mais qui s'avère étonnante à découvrir.

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions 5 Sens de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre de la masse critique.

La quatrième de couverture est ce qui m'a attirée dans ce livre. J'ai d'abord pensé qu'on allait se retrouver au coeur d'un roman psychologique au sein d'une famille. On retrouve effectivement ce côté psychologique en les personnages d'Annah et surtout Madeleine qui est vraiment le seul personnage au sein de ce famille à laquelle j'ai pu m'attacher un tant soit peu. J'ai aussi très vite compris dès la 2 ème page à quoi correspondait le titre ce qui est quand même un bon point pour ce court roman. Mais par contre, je me suis perdue plus d'une fois dans ma lecture par rapport au longueur des phrases qui sont tournés vers un côté poétique. On a beaucoup trop d'informations sur des choses non essentielles à l'histoire alors que le livre ne fait que 113 pages. J'ai eu l'impression de survoller le côté psychologique alors qu'il y aurait eu encore tellement de choses à dire et découvrir sur cette famille qui n'en porte que le nom.

Annah m'a fait quand même beaucoup de peine, j'aurais aimé être présente avec elle pour lui mettre des baffes tant ses réactions m'ont énervées.

L'action se met en place trop lentement et se termine abruptement alors que je m'attendais à autre chose.

Je pense vraiment que c'est un choix de l'auteur et ce que se passe dans ce livre pourrait très bien représenter certaines familles, j'aurais juste aimé que ce soit écrit autrement. J'ai eu cette impression de détachement tout au long de ma lecture ce qui a clairement été un frein non négligeable à mon appréciation de lecture.

Pour ma part, je n'ai pas vraiment eu une lecture agréable, j'ai du relire certains passages pour être sûre de comprendre ce qui se raconte.

Ce livre pourrait toutefois plaire aux amoureux de la poésie comme le premier ouvrage de cette auteur.

Un livre reçu en masse critique, sollicité après avoir lu la 4ème de couverture, mais qui m'a beaucoup moins emballée lors de sa lecture.

Le ton ampoulé dessert le stress que l'on ressent pour Anna, mère de famille effacée, sous emprise de son mari, Marc, régnant au propre comme au figuré en tant que chef de famille, rigide et despotique. A l'extérieur, cela semble une famille idéale, mais le vernis s'effrite peu à peu, l'aînée, adolescente , extériorise ses frustrations par une violence nouvelle à l'école, le petit somatise.
J'ai été perdue par la forme, le sens donné à certaines phrases m'est resté hermétique, je suis vraiment passée à côté de ce roman, l'auteur a déjà publié un recueil de poésie et ici on oscille entre ce genre littéraire et l'approche psychologique. le sujet m'intéressait, mais son traitement ne m'a pas plue.

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