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EAN : 9782369144045
256 pages
Libretto (04/10/2018)
3.88/5   17 notes
Résumé :
Dans les montagnes de l’Himalaya, une expédition fait la découverte de plusieurs livres et manuscrits à l’origine inconnue cachés à l’intérieur d’un coffre. Après deux années d’un travail de recherche, il est avéré que cet ensemble d’écrits est la correspondance entre deux sages aux origines extraterrestres. Ces différents textes, dont la traduction nous est livrée ici, décrivent la faune, la flore, la littérature, et le système politique d’une autre planète située ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Bien que je ne sois pas un fervent lecteur de Science-fiction, ce bouquin m'a fait de l'oeil lors de la dernière Masse Critique (merci Babélio & merci Libretto). Je suis, par contre, plutôt curieux, et ce titre, ce nom d'auteur, et une 4ème de couverture m'annonçant la redécouverte par Raymond Queneau de ce texte 100 ans après sa 1ère publication en 1854 - Queneau le considérant comme précurseur de la S-F - ne pouvaient qu'attiser ma curiosité.
De fait, ce bouquin est un Objet Littéraire Non Identifié. L'introduction est très engageante et on ne dira jamais assez la qualité d'écriture des auteurs du 19ème siècle, hélas la suite est un peu décevante. En effet, ce roman serait aussi, selon la 4ème de couv. le 1er Space-opéra ( !), un space-opéra peut-être, mais sans lyrisme, ni grandes envolées, car le texte est surtout descriptif, il ne raconte pas vraiment une histoire, mais l'Histoire d'un peuple extra-terrestre : les Stariens. L'auteur nous dit leur civilisation, leurs guerres, leurs exodes ... leur culture, leur système politique, la faune et la flore de leur(s) planète(s) etc. Au fond, ces extra-terrestres ressemblent beaucoup à notre humanité, ou plus exactement à l'humanité du 19ème siècle de l'auteur, et à ses considérations philosophiques (le progrès par la Science & les arts par exemples). Bien-sûr on trouve aussi des soucoupes volantes : « les Abares » (sont-elles les 1ère de la littérature ?), des Repleux (genre de singes de la planète du même nom), d'autres extra-terrestres plus ou moins bizarres (Les Tossuliens ...) mais on en a vu d'autres depuis. Dans cette sorte de « Lagarde & Michard » S-F, on trouve aussi pêle-mêle : une pièce de théâtre, genre marivaudage E-T, un drame en un acte ou un poème épique, ou supposé tel, qui ressemble davantage à ce que je m'imagine d'un roman cucul-Harlequin.
Alors, certes l'auteur est précurseur et pionnier dans le domaine de la S-F, mais à l'époque (ou presque) Jules Verne envoie ses personnages sur la Lune ou 20000 lieux sous les mers avec la verve et le souffle de très grands romans d'aventure, du coup l'oeuvre de Charlemagne I. Defontenay fait pschitt. Celui-ci reste lucide quant à la qualité de ce texte puisqu'en dernière page, il avoue au lecteur : « Qu'importe ! Si j'ai mal réussi, j'aurai beaucoup osé », faute avouée est à moitié pardonnée, alors ... 3* malgré tout, dans la constellation de Cassiopée évidemment. Allez salut.
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Etrange objet littéraire que ce livre. Curieuse de voir ce que l'éditeur nomme, un peu pompeusement il est vrai, « le tout premier space opera de l'histoire de la littérature », je me suis laissée tenter par ce titre lors de la dernière masse critique de Babélio, mais je sors ici de mes lectures habituelles et j'ai un peu de difficultés à aborder cette note de lecture.
Passé inaperçu lors de sa parution en 1854 nous précise la quatrième de couverture, on comprend un peu pourquoi. On a l'impression qu'aujourd'hui ce livre serait auto-publié, ou publié à compte d'auteur, et il ne semble pas tout à fait abouti. Même si ce point est assumé par l'auteur, la succession des parties, les intermissions et autres intercalaires sont assez surprenantes. Je ne sais si l'auteur, qui devait mourir deux ans après la parution de son livre se savait voué à une fin précoce, mais cet ouvrage ressemble un peu au fourre-tout où il aurait voulu, lui un homme de sciences et non de lettres, mettre toutes ses productions littéraires plus ou moins abouties, plus ou moins cohérentes, afin de ne pas les perdre.

Il ne faut pas espérer lire un grand roman d'aventure lorsque l'on ouvre ce livre, et c'est là que ma lecture a achoppé. Dans space opera, j'entends toute la dramaturgie de l'opéra, il faut en faire son deuil ici. Pendant toute la première partie de ma lecture, j'ai plus eu l'impression que je lisais l'ancêtre du Guide du Routard, plutôt que l'ancêtre des space opera. Après une introduction un peu poussive, on a en effet une première partie qui décrit les paysages et le climat de cette planète à découvrir. Puis vient une partie sur l'histoire, tout ceci tracé à grands traits, sans beaucoup de détails, juste assez pour savoir quoi mettre dans sa valise et à quoi s'attendre quand on sortira de l'avion, pardon de l'abare.
Une fois que je me suis habituée au style Guide du Routard, j'ai pu me pencher plus sur le fond, et cela tombait bien puisque j'en arrivais à la partie sur les moeurs politiques, sociales et culturelles de nos chers Stariens. Et là encore, j'ai été déroutée. Je n'ai pas assez l'habitude de ce type de livre pour décrypter le propos de l'auteur. J'ai été dérangée par moments par sa description de cette société qu'il a créée de toutes pièces et qui donc est plutôt idyllique. Certains aspects, notamment l'existence d'infra-humains, m'a beaucoup embêtée. Mais il est bien difficile de remettre de tels propos dans le contexte de leur époque et de savoir s'il faut y voir un racisme nauséabond ou bien une simple scorie des usages de l'époque. Je laisserai de plus aptes que moi trancher ce débat.
Je préfère souligner le grand optimisme de Defontenay, qui semble profondément marqué par l'idée de Progrès qui irrigue la société européenne de ce milieu de XIXème siècle. Il croit en la capacité de l'homme à s'élever, à s'améliorer, à devenir l'égal d'un dieu. Il pense même qu'il suffit de faire confiance aux aspirations naturelles de l'homme et que la société doit les laisser s'épanouir pour qu'un tel progrès existe. C'est touchant de naïveté pour la cynique que je suis, mais après tout bien rafraîchissant. Et je ne ferai pas grief à Defontenay de ne pas s'étendre sur les mécanismes de régulation d'une telle société, ce n'est pas le rôle d'un Guide du Routard
Par contre, j'ai moins goûté le culte de la beauté physique qui irrigue toute la seconde partie du livre. J'ai lu quelque part que, non content d'avoir écrit le premier space opera, M. Defontenay était un chirurgien renommé, considéré comme un des pionniers de la chirurgie plastique. Prêche-t-il pour sa paroisse, ou bien est-ce parce qu'il est convaincu de la nécessaire adéquation entre la forme et le fond qu'il s'intéresse à la chirurgie esthétique (je suis consciente que je fais un raccourci un peu facile entre chirurgie plastique et esthétique ici, je ne suis pas à une approximation près moi non plus…), je ne sais, mais c'est un type de discours que je goûte peu et qui a un peu gâché une partie de ma lecture.

C'est donc un bilan en demi-teinte pour ce premier livre offert par Babélio et l'éditeur Libretto, que je remercie. Un livre que j'ai apprécié de découvrir et que je n'aurais probablement pas lu si cela n'avait tenu qu'à moi. Mais c'est une découverte qui m'a fait passé un moment hors du temps et hors de l'espace, qui m'a fait sortir de ma zone de confort livresque, et qui m'a fait me poser beaucoup de questions.
Pour conclure, encore un mot sur l'auteur. C'est finalement dans les dernières pages du livre qu'il semble dévoiler un peu plus ses intentions : « Créons-nous une terre ! / Inventons des soleils ! ces astres plus heureux / Pour trouver du nouveau prêteront leur lumière. » (p. 242, “Le monde des rêves”, “Epilogie”). Il montre notamment sa fragilité, d'une façon finalement assez touchante. Ce livre n'est peut-être finalement que la forme d'un rêve qu'il nous enjoint de mener aussi. En créant d'autres mondes, d'autres planètes, ce sont nos rêves que nous explorons, et qu'importe peut-être le résultat, c'est l'exploration qui compte. Et en cela, Defontenay a réussi, car son plaisir à écrire ce livre est manifeste, et il a su s'évader dans ses propres rêves. Libre au lecteur de le suivre ou de créer ses rêves à lui.

Oh ! certes, au-dessous de ma tâche
Dans mes projets je suis resté ;
Mais je dis qu'il est bien de fléchir de la sorte !
Sous un vaste sujet que je ploie écrasé,
Qu'importe !
Si j'ai mal réussi, j'aurai beaucoup osé.
Puissent ces récits d'un autre monde
vous avoir fait oublier un instant les misères de celui-ci.
(p. 245-246, “Adieux au lecteur”, “Epilogie”).
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Alors ça, c'était une lecture étrange!

Publié en 1854, Star est un roman de SF, partiellement en vers. Ce qu'on y lit est la traduction française de documents extraterrestres trouvé par le narrateur.

Il n'y a pas vraiment d'intrigue ni de personnages. On y relate l'histoire d'un peuple qui est devenu une fédération galactique, sur des milliers d'années. On y voit leurs différentes institutions politiques et religieuses qui évoluent au fil des ans. Une version génocidaire du Déluge. Une race extraterrestre hermaphrodite, une autre qui fonctionne en matriarcat (je me demande s'il s'agit du premier texte de SF à explorer les questions de genre).

On y parle de la primauté de la raison. de l'importance de limité la propriété en tant que droit. de mettre un plafond au profit que peuvent faire les gens. de l'autonomie personnelle/corporelle comme fondement de la propriété.

Le texte est aussi parsemé de poèmes et d'une pièce de théâtre courte, qui sont des textes extraterrestres qui ont été retrouvé permis le reste.
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Star ou psi de Cassiopée, c'est aussi toute une civilisation en dehors de notre galaxie et sur une planète dans la constellation de Cassiopée.
Le style de ce livre est tout à fait particulier car on a là un exposé et non pas un roman, pas de personnage principal mais des descriptions de la faune, de la flore et de trois peuples qui vivaient là bas... le tout dans sa forme poétique lyrique mais qui nous laisse malgré tout un peu sur notre faim.
Beaucoup de mélanges des genres en littérature ce qui manque un peu de structure mais bon, c'est une originalité comme une autre.
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Ce livre est régulièrement réédité depuis que Raymond Queneau l'a découvert et vanté dans les années 60. alors quand une nouvelle édition a été proposée dans la dernière masse critique organisée par Babelio, je me suis enfin décidé à le lire.

Puisqu'il est tombé dans le domaine public depuis bien longtemps, je n'allais pas engager une dépense pour un livre que je n'allais peut-être pas aimer. Alors, ni une ni deux, direction Gallica pour un téléchargement. Et comme d'habitude, tant qu'à faire, autant vous en proposer dans la foulée une copie numérique que je souhaite comme d'habitude de bonne qualité.

Maintenant, qu'ai-je pensé de ma lecture ? Eh bien, avis mitigé. Je n'ai rien à reprocher au style. Par contre, j'ai été très surpris de la construction de l'ensemble. En effet, si dans le roman de John Munro : Voyage vers Venus, le style n'était pas brillant, l'histoire était, elle, plutôt agréable. Ici, c'est tout le contraire, si le style est bon, c'est la trame romanesque qui, à mon goût, laisse à désirer. Et pour une raison bien simple : il n'y en a pas. Oui. Ce livre est en fait un abrégé de l'histoire d'une civilisation extra-terrestre, avec extrait de son histoire, de sa mythologie, de sa poésie et de son théâtre. Mais les seuls personnages qu'on y rencontre sont ceux-là. Pas de héros dont les actions vous tiennent de la première à la dernière page.

En bref : Très déconcertant, il mérite quoi qu'il en soit de consacrer un peu de temps à sa lecture.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dans le pacte de réunion de ces quelques centaines d'individus, il fut convenu que les enfants, les vieillards et les infirmes sans pour cela été distrait de leur famille, seraient à la charge de la société ; qu'on ne possèderait à aucun titre plus de terre qu'on n'en pourrait cultiver ; en un mot, qu'on ne saurait avoir entre les mains une valeur devenue impossible à gérer ou à faire fructifier par soi-même. On en était tenu sur l'honneur et de par la loi de dépenser sur le fruit de son travail et de son industrie.
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C'est aux jours printaniers,
Quand un vent frais dans les halliers
Des étamines d'or à la fibre amoureuse
Vient répandre à flocons
La poussière luxurieuse ;
Quand les fleurs naguère en boutons
Sous le souffle expansif d'une chaude nature
Étalent largement l'éclat de leur parure ;
Quand les quatre soleils opposés dans les cieux
Des quatre angles du monde envoient croiser leurs feux
Aux plages de Lessur ; parfois, à fleur de terre,
Passent des courants lumineux,
Un fluide inconnu traverse l'atmosphère ;
Cette tiède électricité
Aux doux ravissements, aux plus vives étreintes
Livre le peuple transporté ;
Ses secousses, surtout, lui dardent les atteintes
D'une céleste volupté.
Alors ce monde entier s'ébat, palpite et vibre
A chaque jet que pousse un courant sensuel,
Et toute vie, alors, sent tressaillir sa fibre
Aux transports délirants d'un spasme universel.
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Les voyageurs furent charmés de l'hospitalité des enfants d'Élier qui les aidèrent complaisamment à satisfaire leur curiosité. Les Stariens, à qui la monotonie de cette planète avait déplu d'abord, trouvèrent à la fin dans ce globe et dans l'examen des mystères de cette nature une source de plaisirs inépuisable, et la monotonie primitive fut changée pour eux en une variété sans bornes que l'habitude de l'observation augmentait à tout instant en prolongeant pour le regard plus assuré et mieux instruit l'immensité de la perspective.
Cependant, une rumeur vague dont ils avaient été bercés avant leur départ de Lessur reportait incessamment leurs pensées vers leurs frères des satellites inférieurs. L'idée du retour de toute l'espèce starienne sur la planète-mère germait depuis longtemps dans le peuple, et ils se hâtèrent de regagner Lessur et Tassul pour être compris eux-mêmes dans cette expédition, et prêter le secours de leurs bras à toute la nation starienne qui allait peut-être combattre pour ses anciennes possessions.
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Les peuples stariens sont monogames. Les purs sentiments de la famille, qui règnent chez eux dans toute leur sainteté, répandent sur leur vie d’intérieur un parfum de douce ivresse et de chaste mais constante quiétude. Ne vous semble-t-il pas déjà que sur cette terre magnifique les besoins du cœur, devenus irrésistibles d’entraînement et d’abandon, doivent, sous une nature plus puissante, devoir être plus largement satisfaits ? Il n’y a d’ailleurs ni valets, ni domestiques chez les Stariens. Ces services dégradants sont laissés aux repleux, instruits presque tous à exécuter les basses fonctions du ménage.
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La domesticité n’est pas imposée par les Stariens aux métis qui résultent de l’accouplement d’un homme avec un repleu. Ces individus, engendrés de relations immondes, sont plus rares aujourd’hui chez les Stariens. Ils sont désignés sous le nom de cétratites. Presque tous ont été conçus et portés par des repleuses : une femme starienne qui se serait oubliée à ce point, serait maudite et repoussée de tous. Les cétracites ne peuvent avoir d’enfants : la nature les a rendus inféconds. Ils traînent, en général, dans les bas-fonds des villes populeuses, une existence misérable et le plus souvent criminelle.
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