1946, Adrien rentre au pays, un petit village de Bourgogne après trois années passées en Allemagne dans le cadre du STO, service du travail obligatoire. Ce n'est pas chez lui qu'il rentre, à la ferme des En Chauvet, dont les propriétaires sont son épouse et sa belle-soeur mais préfère clandestinement trouver refuge chez son frère jumeau Guste, le Maraudeur des fossés. Pendant ce temps, deux bandes de gosses se livrent une guerre des maraudes qui va tourner au drame.
Très agréable ce roman, c'est une période difficile, l'après guerre où les gens sont encore sur la méfiance et encore davantage dans les petites bourgades françaises. C'est une période de l'histoire qu'on évoque peu, le Service du travail obligatoire (STO) durant l'occupation qui consista à réquisitionner des centaines de milliers de travailleurs français qui partaient travailler en Allemagne. Adrien pendant ces trois longues années a eu le temps de se poser des questions sur sa vie passée. de retour en France, il veut un nouveau départ, une nouvelle vie, plus de faux-semblants. La ferme d'En Chauvet lui manque mais pas son épouse. Beaucoup d'hommes, j'en ai connu quelques-uns, sont revenus métamorphosés, démolis après leur séjour en Allemagne dans le cadre des STO.
Et puis, il y a les enfants des campagnes qui maraudent, chapardent dans les vergers, qui passent leur journée dans les bois, les pâturages, au bord des rivières, partout où la nature est généreuse. Ils bravent les interdits et attirent la méfiance voir davantage. Puis,il y a les bandes rivalisent qui se livrent la guerre, mettent au point des stratégies comme les gosses de «
la guerre des boutons » de
Louis Pergaud.
La Maraude de
Jérôme Deliry, c'est la vie des campagnes, c'est frais, vivant, une évocation à l'enfance, le monde secret des herbes et des plantes, les mentalités et les comportements des villageois. C'est aussi un hymne à la fraternité, à la liberté et au bonheur.
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