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EAN : 9782710372547
144 pages
La Table ronde (21/08/2014)
2.73/5   11 notes
Résumé :
On l'appelle le Palais. C'est une prison dorée des beaux quartiers de Paris. Originaire de Serbie, Dusan vient d'y être recruté comme agent de sécurité. Au service de la Princesse, il passe son temps à attendre, simple figurant d'une farce où se mélangent le protocole et les caprices.

Lorsque le Prince débarque sans préavis des États-Unis, Dusan endosse un nouveau rôle. Le «docteur» Elias, âme damnée des lieux, lui confie la mission délicate de pourvo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai beaucoup aimé ce roman, principalement pour son ambiance très réussie. On suit un personnage sans grand relief, faisant preuve d'une certaine molesse d'esprit. Pas un grand gentil, sans avoir une once de méchanceté non plus, une sorte de collabo ordinaire qui se retrouve à faire son chemin dans son coin dans un univers pas forcément moral.
Les thèmes du racisme et du travail au noir (dans des conditions plus ou moins abominables) sont très présent et ne sont pas traités de manière larmoyante, ce que j'ai trouvé intéréssant. Ca ne parle pas de révolte, ça évoque les réaction passives de tout les jours, celles si courantes et si peu souvent admises.

Ca ne fait pas dans le gore.

Cet aspect moral est central dans le texte mais sans être pesant. On est plutôt dans le constat, dans le contemplatif que dans le reproche ou le jugement. le principal interet est dans la description des habitudes du palais, et de l'attitude du héro. Ces description ne sont pas des gros pavés et le tout est finalement plutôt dynamique. Il faut dire que le roman est très court. Ce que j'ai beaucoup apprécié : le texte est suffisant, on a pas l'impression que la sauce ait été ralongée, les mots sont juste et ce qui devait être dit est dit. Ca se lit d'une traite et sans décrocher.

Pour le scenario, au moment où il se passe un peu quelque chose, c'est par contre assez attendu, sans grande originalité. Ce n'est pas très grave, ce n'est pas un livre à suspens. Ce dernier quart du livre est pour moi moins réussi que le reste. Oui, il faut longtemps avant qu'il ne "se passe" quelque chose : si vous n'aimez que les histoires à multiples rebondissements passer votre chemin. (Enfin, longtemps, c'est à pondérer par la brieveté du roman quand même).

Le ton est simple et beau. La scène finale est très réussie.

J'ai reçu ce livre pour masse critique : merci beaucoup à l'éditeur et à babelio !
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Issu de l'énorme fournée de la rentrée littéraire de septembre dernier, 607 romans publiés selon Livres-Hebdo, j'ai remarqué l'Idiot du Palais tout simplement parce que son auteur est angevin. le résumé de ce livre m'a intéressée car il augurait d'un beau roman d'apprentissage. Bingo : bonne pioche dans la longue liste de Masse critique, l'opération de Babelio auquel je dois cette belle lecture. Merci à eux et aux éditions de la Table Ronde.

Un jeune homme d'origine serbe, Dušan, vient d'être recruté dans un Palais des beaux quartiers de Paris. Dans ce lieu fermé et à l'abri des regards extérieurs, vit une princesse originaire d'un émirat du golfe persique, entourée d'une multitude de serviteurs de toutes nationalités. Lorsque le prince débarque au Palais en provenance des États-Unis, Dušan va devoir outrepasser son rôle d'agent de sécurité, en devenant pourvoyeur de chair fraîche pour satisfaire les pulsions sexuelles du propriétaire, avec tous les risques que cela entraîne…

« Chacun, s'il veut conserver sa place au Palais, doit biaiser, se dissimuler, maîtriser les masques »

Dans ce mince roman, Bruno Deniel-Laurent se plaît à nous faire visiter ce vaste palais clôt sur lui-même, où le lourd protocole ennuyeux broie les êtres insidieusement. le début du roman décrit ce Palais minutieusement par ses nombreux habitants, certains sans papiers, tous dévoués à obéir aux caprices du prince ou de la princesse, femme obèse qui excite l'imagination de ses soubrettes. Nul ne doit les voir, ne serait-ce qu'une seule fois. C'est pourquoi, dès que l'un ou l'autre se déplace au sein du Palais, leur garde rapprochée éloigne les indésirables sur leur passage. L'auteur insiste aussi sur la stratification sociale existant au Palais.

En pénétrant dans cet étrange Palais, qui ne semble pas si fictif que cela, on suit la démarche servile de Dušan, qui observe et absorbe les règles en vigueur sans broncher, au départ entièrement occupé à esquiver les coups bas tout autour de lui. Il y parvient très bien, jusqu'à un certain point…

J'ai été très agréablement surprise par ce roman qui m'a tenu en haleine sur la fin. Dommage que cela ne dure que 139 pages ! Après avoir décrit l'ambiance du Palais par des zooms très documentaires, où le droit du travail ne s'applique pas (pas plus que les droits de l'homme d'ailleurs), l'auteur met en place une fiction dans lequel Dušan tient le premier rôle. Ce que j'ai aimé, ce sont les caractères bien trempés et acérés de certains personnages, décrits sans pincettes.

Face à divers personnages, Dušan offre plusieurs facettes, d'ingénu à collaborateur. J'ai adoré suivre sa trajectoire, entre soumission et aspiration vers la liberté. Un beau premier roman, un peu court à mon goût mais puissant par le sujet…

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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L'idiot du palais est un roman distrayant, qui nous plonge dans un monde à part. En effet, entrer dans le palais, c'est entrer dans une monde de servitude, de codes, de procédures, un monde clôt et ennuyeux. Un monde à part que l'on découvre petit à petit, un monde dans lequel Dusan évolue.
Dusan se fait embaucher au palais par l'intermédiaire de son oncle. Il pénètre dans les coulisses du palais et porte un regard « juste », j'entends par là qu'il énonce ce qu'il s'y passe sans plaintes ou lamentations. En toile de fond, du racisme, du travail au noir, des pratiques de travail plus qu'inacceptables et c'est dans se contexte que Dusan évolue, gravit les échelons, se fait une place, jusqu'au jour où tout bascule le jour où il adresse la parole à Khadija. On assiste ainsi à la progressive émancipation de Dusan.
Je me suis laissée prendre par cette histoire, qui n'a pas de grand rebondissement, par ce personnage qui va peu à peu retrouver le goût de la liberté, j'ai aussi apprécié l'écriture de Bruno Deniel-Laurent, une écriture efficace qui ne se perd pas inutilement. Bref un bilan assez positif.
Merci à Babelio et aux Editions Table Ronde !
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Inattendu, ce roman est à fois fiction et réalité. Je suis entrée dans un univers totalement inconnu et je n'ai pas trop aimé ce que j'y voyais : l'argent gouverne tout, lescoeurs et les êtres.
Point d'idées fraternelles, point de rêves rien que la dure réalité existentielle surtout pour certaines. Bref du noir, rien que du noir ….
Malgré cela j'ai pris plaisir à la lecture et j'ai trouvé l'écriture et le roman intéressant.
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Un roman original. Au coeur de Paris, dans un palais princier, une cohorte de serviteurs s'active. Dans cette enclave le droit français n'a pas cours et la situation de ces travailleurs est de l'ordre de l'esclavage. Parmi eux un agent de sécurité, employé endormi, n'existe que par son travail qu'il veut irréprochable. Khadija, jeune prostituée, va involontairement jouer le rôle du "prince charmant" qui va le réveiller, lui ouvrir les yeux, lui donner le pouvoir de dire non, de naître à lui-même et de trouver sa liberté. Des descriptions vivantes dans l'atmosphère sulfureuse et vénale d'un monde à part mais combien réaliste.
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critiques presse (2)
Bibliobs
19 septembre 2014
Bruno Deniel-Laurent décrit, avec une puissance et une dérision ravageuses, cet enfer fondé sur l’argent et la servitude.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
05 septembre 2014
On peut lire ce premier roman comme une fiction mais aussi comme un document terrifiant sur les enclaves juridiques qui prospèrent présentement au cœur de Paris.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dominant la caste inférieure des cuisiniers, assurant le recrutement et le contrôle de ces cohortes indiennes, les Nubiens ont quelque chose de fier et d'ombrageux. L'intendant du Palais se nomme Abou Ahmed. Sur chacune de ses joues, cinq larges scarifications rappellent qu'il est né dans le désert du Soudan. Il domine les autres esclaves nubiens par son rang et sa stature. Le Palais est sa maison, il en connaît les moindres interstices, l'alimente en hommes, denrées, rumeurs.
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Video de Bruno Deniel-Laurent (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruno Deniel-Laurent
Bruno Deniel-Laurent - L'idiot du palais .Bruno Deniel-Laurent vous présente son ouvrage "L'idiot du palais" aux éditions La Table ronde. Rentrée littéraire 2014. http://www.mollat.com/livres/deniel-laurent-bruno-idiot-palais-9782710372547.html Notes de Musique : The Rope River Blues Band/Smith Enjoys a Full Bush_/07 Quiet Princess. Free Music Archive.
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