Un roman policier indien tiré d'un fait divers, ou plutôt d'un fait de société réel intervenu dans un bidonville proche de Delhi.
Pour qui a déjà lu d'autres titres sur les mêmes thèmes n'apprendra que peu de nouveaux éléments tant ce récit ressemble aux fabuleuses aventures d'un indien malchanceux qui devint milliardaire, l'équilibre du monde, ou encore histoire de mes assassins.
Reste un récit contemporain, livre écrit en 2014, d'un pan de pays et de ses populations qui tentent de cohabiter et dont certaines voix s'élèvent pour faire chager les choses.
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Il ne s'agit pas là d'une simple histoire inventée, mais d'un constat bien réel. Personnages de fiction évoluant dans la triste vérité ou une fois de plus l'argent, l'influence, la dépravation ont plus d'importance que l'humanité. Un roman saisissant et triste.
Côté écriture je reproche tout de même le fait que l'auteur emploie toujours la première personne pour plusieurs des personnages principaux. Intéressant peut être car le lecteur est au plus près de chacun, mais un peu déstabilisant à chaque début de chapitre.
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J'attends depuis 8 heures du matin. Il est bientôt midi.
Au cœur de la saison sèche, le cartable sur la tête, assis sur le talus en face de la villa blanche, de l'autre côté de la rue.
Nithari, mon bidonville, à vingt kilomètres au sud-est de New-Delhi, le trou du cul de l'Inde, si vous voulez mon avis.
J'attends maman (...)
Rien ne sera plus comme avant, mais je ne le sais pas encore....
Quiconque fait de la dot l’obligation de son mariage discrédite son pays en déshonorant la condition féminine ! Comme disait le Mahatma Gandhi. Une pratique archaïque et condamnable qui humilie et engendre violence, misère, drames ! Si nos tourtereaux se plaisent, qu’ils nous donnent de beaux garçons !
Quatre-vingts pour cent des jeunes maris consultent un sexologue pour impuissance. La nuit de noces les terrifie. Comment se comporter avec une épouse dont ils ignorent les trésors cachés… Les praticiens préconisent une médecine ayurvédique, herbes, racines, plantes, minéraux. Il est recommandé que le mari se présente vierge, car sa semence est trésor de vie.
Dans les prisons surpeuplées, innocents et coupables crèvent. Au début, les familles les nourrissent, puis le temps passe. On finit par oublier les noms, le motif de leur incarcération. Ils s’incrustent comme des punaises dans les geôles humides. Analphabètes, ils ne connaissent pas leurs droits. Et ceux qui les connaissent renoncent, craignant le pire.
Nous sommes si chastes, nous autres, hindous, en vérité ! La Terre entière croit que nous vivons pour la galipette ! Nos temples sont couverts de frises érotiques. Nous apprenons à lire dans le Kama-sutra. Mais question bagatelle ? Jamais avant le mariage.
Jean Claude Derey : les enfants du brouillard
Dans la
forêt landaise à Seignosse,
Olivier BARROT (portant une casquette bleue) présente un des ouvrages d'une collection sur l'histoire des
faits divers "Les enfants du brouillard" ou "l'affaire Mis et Thiennot" de
Jean-Claude Derey. Participation d'un chasseur et son
chien.