On ne saura jamais assez remercier les éditions Gallimard pour cette édition des
nouvelles complètes de
Philip K. Dick en deux volumes. le lecteur compulsif de Dick abandonnera avec soulagement ses multiples bouquins à la reliure défaite et aux pages détachées pour à nouveau sentir l'odeur incomparable du papier fraîchement imprimé et celle de la colle.
Ces recueil montrent s'il en était besoin le talent de Dick et son imagination sans limites.
Le titre de la préface, "Le doigt sur le pouls de l'Amérique", insiste sur le fait que chez Dick, la réalité n'est jamais très loin de la fiction. Ou l'inverse.
Voyage en Buick 57 dans un paysage post apocalypse avec Allen Fergesson, aventures de Edna Berthelson gérante d'un petit bazar de campagne, états d'âme du policier Caleb Myers, réunion de copropriété surréaliste du grand immeuble communautaire
Abraham Lincoln dont Bruce Corley est le sergent à titre permanent, on peut multiplier les exemples de personnages censés représenter un ordre ou une institution et qui la plupart du temps se retrouvent livrés à eux mêmes avec pour seul bagage leur perception souvent déformée de la réalité et de leur rôle.
Quelque soit le contexte, invasion de Martiens, guerre contre les Gélates, conflit entre Prox et Terra, inversion de temps de "Rendez-vous hier matin" ou de "La sortie mène à l'intérieur" , les personnages de Dick sont seuls face à eux-mêmes et à un environnement hostile.
Une conclusion s'impose :
"Merci, Mr Bibleman, dit le robot. Je suis très fier de vous."
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