Tiens, il pleut ! Tant mieux, je ne regretterai pas le temps d'écrire cette rubrique jumelée, une idée qui m'est venue ce mardi lors d'une longue et revigorante balade en forêt sous le soleil. Décidément la marche dans les bois, favorise la créativité, c'est vrai.(cf. critique précédente) Mettez vos combinaisons et bouclez vos ceintures pour me rejoindre en orbite dans la station spatiale en compagnie de Christine Montalbetti (cf. prochaine critique). Un peu de patience, il n'y a pas le feu, quoique, je vous explique : nous étions autorisés d'embarquer dans l'espace un livre auquel nous raccrocher (pas facile en état d'impesanteur :)) en cas de mal du pays dans cet univers extrêmement aseptisé qu'est la station (encore plus que le nôtre en occident, dis).
Alors j'ai opté pour le livre des feux pouvant à la fois me réchauffer et m'éclairer et puis surtout la promesse de retrouver deux vieilles connaissances : mon cher frère dominicain Athelstan et son ami fidèle le coroner Sir John Cranston. Je les avais quittés il y a quasi deux ans déjà (cf. très vieille critique du 31/8/2015) et je savais que ce serait avec plaisir même s'ils ont connu bien d'autres aventures entretemps. Il est là tout le plaisir de la lecture : changer d'univers à volonté, en un clin d'oeil.
Ah retourner à Londres en 1381, y retrouver ses gibets, ses étals et puis ses parfums violents : de musc, de sueur, de sang, de Lys, d'encens qui vous sont lancés sans ménagement à la tête. Aie ça fait mal !
Le moyen-âge où toute cette violence s'étale, des parfums lourds de duperie, de jalousie, de perfidie et .... de crimesssssssss. Et au milieu de toutes ces luttes, la plus importante de toutes : la guerre du feu. Car qui possédera la secret du feu Grégeois dominera. Mais à ce jeu de Monopole pas poli, attention de ne pas tomber sur la case prison qui peut vous emmener tout droit au bucher.
Comme entremet, entre deux lectures plus raffinées, pour vous mettre tout simplement la joie au coeur offrez-vous une bonne tranche de roastbeef ! Ou plutôt deux : passez par La galerie du rossignol et par ma chronique associée qui vous mettra l'eau à la bouche pour mieux faire connaissance avec frère Athelstan et Sir Cranston. Midi moins le quart, ce n'est pas encore le coup de feu, allez-y pour deux bons moments dont bien sûr il ne restera que des cendres.
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Une petite déception avec ce livre qui semblait pourtant cocher toutes les cases.
La 4e de couverture promettait un polar historique et du mystère, le tout au beau milieu de l'Angleterre médiévale. Et même, si c'est bien de cela qu'il s'agit, je n'ai jamais pu entrer dans ce roman. Quand il m'est possible de lire 700 pages en 3-4 jours, j'ai ici mis deux fois plus de temps à lire moitié moins de pages…
Outre que les personnages m'ont laissé indifférent, la raison principale est probablement un style d'écriture auquel je n'ai pas adhéré. Je ne dis pas que ce livre est mal écrit (j'ai même tendance à penser le contraire). En revanche, alors que je fais partie des adeptes des descriptions détaillées qui permettent de visualiser l'intrigue, là j'ai trouvé que l'auteur en faisait trop et que cela nuisait vraiment au rythme de l'intrigue. S'ajoute à cela les pans de chapitres où le personnage récapitule les éléments de son enquête pour les remettre en ordre, alors que le lecteur en a déjà connaissance... et qui laisse comme l'impression désagréable de devoir remplir des pages pour arriver à ce qu'une intrigue finalement assez simple atteigne le nombre de mots souhaités par l'éditeur.
Au vu d'autres retours, ce n'est sans doute pas le meilleur livre de l'auteur, mais en ce qui me concerne, je ne pense pas prendre le risque de renouveler l'expérience.
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Frère Athelstan est cette fois confronté à deux énigmes, un miracle dans l'église de sa paroisse qui le laisse dubitatif et des décès par le feu de magistrats impliqués dans la condamnation au bucher d'une lady accusée d'avoir empoisonné son mari. L'un des meilleurs volumes de la série nous entraîne dans les méandres et les turpitudes de l'âme humaine et dans le quotidien d'une période bien tourmentée de l'histoire du royaume d'Angleterre. Plus encore que dans les précédents récits, Altelstan révèle une intelligence, une humanité et une clairvoyance très contemporaine tant les problèmes de ses paroissiens peuvent évoquer des sujets bien actuels.
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Nous retrouvons nos deux enquêteurs, le frère Athelstan et le coroner John Cranston, dans une intrigue beaucoup trop diluée dans les longues descriptions des rues du Londres médiéval. Les personnages secondaires entourant habituellement nos deux héros sont là, mais complètement transparents. Ce ne sera pas ce roman qui me laissera le meilleur souvenir, même si l'écriture de Paul Doherty est toujours aussi agréable.
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Pendant que je courais à travers la ville, j'ai reçu votre message laconique au sujet d'un miracle à St Erconwald. Que s'est-il passé ? Pike est-il devenu un dévot pratiquant ? Walkin a-t-il fait vœu de ne plus toucher à la bière ?
- Les miracles, mon frère ?
- Nous en aurions bien besoin ici, Sir John.
- L'énigme de St Erconwald ?
- Vous estimez que c'est de la supercherie ?
- Je le sais. J'accepte vos dires, mon frère. Nous croyons en un Juif crucifié ressuscité d'entre les morts, nous croyons que, pendant la messe, le pain et le vin deviennent son corps et son sang sanctifié. Mais St Erconwald ? Soyons francs, mon frère, cette petite paroisse abrite plus de coquins qu'une haie des moineaux.
Richard Sutler était disait un bel esprit de Westimnster, le genre d'individu qui vous aurait avec allégresse fait don de la chemise qu'il vous aurait arraché du dos.
Nous résoudrons cette affaire comme nous le faisons toujours, grâce à un examen minutieux, une réflexion logique et des preuves.
Paul Doherty - La reine de l'ombre