En 60 enquêtes, faites d'observation et de déduction,
Sir Arthur Conan Doyle a su distiller chez ses lecteurs une fascination extraordinaire pour son personnage.
La mise en scène règle la parole et l'action, toutes deux empreintes de secret, de suspens, de surprise mais aussi d'une habileté diabolique à ménager les effets.
Sans le docteur Watson,
Sherlock Holmes, aurait été mal connu.
Leur rencontre date de 1881, lors de l'enquête racontée en 1887 dans "
Une étude en rouge". Elle se passe dans le laboratoire de l'Hôpital de Londres où Holmes réalise des expériences. Watson, étonné d'y trouver là un homme étranger au corps médical, se propose comme colocataire de l'appartement trop grand du 221 Baker Street.
Expliquant, plus tard, son activité, Holmes finira par lui dire :
" Tous ces gens là sont mes clients, policiers en particulier, ils se débattent dans une nuit qu'ils me demandent d'achever. J'écoute leur histoire, puis ils écoutent mes commentaires ; à la fin j'empoche mes honoraires [...] J'ai un métier à moi. Je crois être le seul au monde à l'exercer".
Revenant sur cette définition, il devait, par la suite, souvent répéter :
"Ce n'est pas un métier mais un art ".
Art ou métier, il l'exercera durant 23 ans, de l'affaire du "Gloria Scott" résolue au collège à son "dernier coup d'archer" qui le fera sortir de sa retraite afin d'arrêter , en 1914, un espion allemand.
Le docteur Watson tient, à côté de
Sherlock Holmes, une place privilégiée. Il partage l'intimité d'un prodige et nous fait, en immortalisant ses exploits, la promesse d'un long spectacle sur lequel aucun rideau ne tombe.
Et ces trois volumes de la collection "Omnibus", en éclairant d'une manière neuve, par une traduction inédite et soignée, les enquêtes du plus flegmatique et fameux détective, leur redonne, s'il en était besoin, force et modernité.
Il ne s'agit pas là d'une réédition de plus mais de trois ouvrages indispensables à l'amateur éclairé comme au néophyte curieux de découverte.