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EAN : 9782809816761
177 pages
L'Archipel (11/03/2015)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Dans les années 1960, petits et grands s’enthousiasment pour Thierry la Fronde, le Robin des Bois français. Un jeune comédien belge encore inconnu interprète le rôle-titre de ce feuilleton tourné avec peu de moyens en forêt de Rambouillet.
Très vite, Jean-Claude Drouot est tiraillé entre sa gloire soudaine et sa passion, le théâtre. D’un côté, la tentation de céder à la renommée ; de l’autre, l’envie de suivre un parcours plus libre. On le verra donc tourner ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a longtemps que certains rayons de librairie regorgent des autobiographies de "Truc", des souvenirs de "Machin" et des évocations racontées à un prête-plume par "Chouette"...
On reste dubitatif devant cette profusion à s'épancher puis soudain un nom familier et apprécié interpelle, aiguise la curiosité et ... l'on craque.
J'ai craqué.
Mon adolescence romantique n'avait que trop aimé "Rodolphe" (les Gens de Mogador).
Puis j'ai découvert son interprète au théâtre (Fracasse, Kean...) et dans d'autres séries ou téléfilms.
Une voix un peu nasale, un regard de braise et surtout cette puissance passionnelle dans les mots et le corps, ces personnages fortement investis.
Un jeu habité qui fouette, excessif parfois mais combien salutairement mis au service des émotions profondes du texte et de la psychologie dévoilée des rôles défendus.
Jean-Claude Drouot, dans ce livre trop court, conserve cette passion.
Elle est là, intacte, puissante, dans une honnêteté artistique qui bâtit, en dépit des modes, des aléas du métier, des mondanités et autres, une carrière époustouflante menée en homme libre.
Belge, nationalité qu'il conserve, français de coeur et de culture, terrien dans le sens noble, artisan du verbe, amoureux de la langue et des grands textes, défenseur du rêve poursuivi et de "l'innocence", il nous livre quelques souvenirs, portraits et moments forts de sa vie de comédien qui n'oublie aucune de ses racines, des anecdotes aussi qui montrent trop les dérives de certains... artistes?
Le jeu mais aussi les mises en scènes, la direction de théâtre (le passage controversé mais salutaire pour le TNB), la Comédie française, les tournées internationales, le cinéma, la lecture spectacle..., tout cela va beaucoup plus loin que l'image du "Thierry la Fronde" conservée nostalgiquement par toute une génération.
L'homme livre ce qui le constitue notamment dans le passage respectueux racontant sa rencontre avec l'écrivain Joseph Delteil.
A travers ce qu'il veut bien nous dire, on perçoit l'homme défenseur d'un art de vivre, d'une manière de l'appréhender.
Un homme qui se trouve et s'abreuve dans le courant des grands textes et des grands auteurs.
Un homme exigeant qui ne cesse de se bâtir et de bâtir pour les autres une oeuvre théâtrale populaire dans la mouvance de Jean Vilar.
Il développe sa conception de l'interprétation, sa façon de construire et de laisser le personnage s'emparer de lui, le temps éphémère de la chose théâtrale et de ce partage entre celui qui joue et celui qui reçoit.
Jean-Claude Drouot porte haut la noblesse de son art avec une intégrité et une rigueur admirables.
J'aimerais vous voir dans ce Jaurès, homme exceptionnel, quand viendrez-vous en Belgique?

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Ce qui frappe vivement, à la lecture de Drouot, c'est son humilité absolue face à une espèce de sacerdoce laïc qui est aux antipodes de la conception du saltimbanque cultureux.

Drouot a eu - notre société néolibérale du "fric-first!" doit le considérer comme un fou - le courage de préférer à l'argent facile la dèche et l'incertitude pour rester fidèle à lui-même, à ce qu'il croyait se devoir et devoir à l'art et au peuple (oui, car en ce temps-là, "peuple" n'était pas encore une injure boboformée, et le Théâtre National POPULAIRE* de Vilar n'avait rien de honteux).

Jean Vilar est, dit-il, son "étoile polaire". C'est à son exemple qu'il a valu de ne pas perdre le Nord. Mais sans doute, il ne l'aurait pas suivi s'il n'avait été tel qu'il se décrit implicitement dans ce livre (car le style c'est l'homme): comme un passionné tout à l'objet de son art et épris de perfection.

Ce livre est court, bien trop court. Parce que Drouot est trop modeste.

(*) le TNP, jadis à Paris, est à présent à Villeurbanne (vous savez, "dans la banlieue de Lille"... selon la géographie macronienne).
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'essentiel, quand on interprète un personnage, c'est d'essayer d'entendre et de restituer la voix intérieure de l'oeuvre.
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Jean-Claude Drouot "Sur les pas de Chateaubriand"
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