AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 2129 notes
5
116 avis
4
97 avis
3
33 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
�icitf et boulversant
Résumé en commentaire 👇

Alors, pour info, dites vous que si vous commencez ce livre ... vous allez le lire d'une seule traître.
Alors oui certes il est assez court ... 172 pages.
Mais surtout il est autant addictif que bouleversant.

Mais boulversant dans le sens noble du terme, celui qui nous donne plus qu'une leçon de vie, une leçon de courage, une leçon de gaieté !!!

Malgré le contexte (première guerre mondiale, gueules cassées etc), jamais un mot de plainte, jamais de pathos, jamais de larmoyant. Tout le contraire même ! Tout en sobriété, délicatesse, raffinement, presque beauté.

Côté personnages, je ne peux pas parler de coups de coeur, non pas que ça aille au delà, mais je trouverais çà déplacé. Mais mon plus grand respect à notre quatuor, et au travers eux, mon plus grand respect à toutes ces victimes (réelles) de celle qui devait être la der des der. Victimes survivantes ou décédées. Ces gueules cassées, ces âmes mortifiées, ces coeurs brisés, ces vies mutilées.

Côté style, il est simple, sans fioriture, sans perte de temps, mais tout en finesse. Et pourtant il n'y a que 3 chapitres, ce qui pourrait paraître rébarbatif. Et c'est tout le contraire. C'est beau tout en étant tragique, c'est simple en étant profond. Ça se lit trop vite. Beaucoup trop vite.

J'ai aimé aussi cette partie entre deux guerres avec cette "évolution" des mentalités, ces regards sur ces victimes. Souvent les livres sur cette période se passent à Verdun ou dans la Somme. La, pas du tout. C'est un livre hors des combats qui se base sur les humains qui doivent gagner leur propre guerre et non plus la guerre.

𧙎n conclusion, un livre magnifique, boulversant, historiquement et humainement passionant, mais jamais larmoyant ni même triste. La phrase de fin revient à Adrien et Weil:
"- Qu'est ce qu'on va faire maintenant ?
- On va leur apprendre la gaieté".
Commenter  J’apprécie          113
Coup de coeur !

Je viens de lire en 2 temps, ce court roman évoquant les "gueules cassées", soldats et officiers de la guerre 14-18, défigurés.
Ça m'a chamboulée.

On suit Adrien Fournier, grand-père de Marc Dugain, depuis la mobilisation, son accident, ses années d'hôpital...jusqu'à la 2nde guerre mondiale.

Beaucoup d'émotion, bien sûr, mais je n'y ai pas trouvé de pathos. de l'amitié, de l'amour, de la fierté, beaucoup d'énergie.

Je découvre l'écriture fluide de Dugain, belle rencontre aussi avec un écrivain, que je ne connaissais que de nom.
Commenter  J’apprécie          110
Mobilisé en 1914, le jeune lieutenant Adrien Fournier ne connaîtra pas les combats. Blessé par un tir d'artillerie qui le laissera gravement défiguré, dès le premier jour, il passera les quatre années suivantes à l'hôpital militaire du Val de Grâce, à Paris. La guerre qui est racontée dans la Chambre des officiers est la guerre de ceux qu'on surnommera plus tard les « Gueules Cassées ».

Bien que le roman ne contienne aucune description de champs de bataille, on en ressent toute la violence dans la description de ces mutilés de guerre. Certains passages sont terribles mais ils n'en sont pas insupportables pour autant car Marc Dugain n'oublie pas les êtres humains qui se cachent derrière les blessures. Ainsi, même si le roman est très sombre, il s'en dégage un ton résolument positif. L'horreur et l'absurdité de la guerre sont contrebalancés par le courage et la foi en l'humanité.

J'avais déjà lu ce roman il y a plusieurs années et j'en avais conservé un excellent souvenir. Ma seconde lecture n'a fait que confirmer ce sentiment.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          110
C'est un récit bouleversant que j'ai totalement adoré. Ici on y retrouve un autre côté de la guerre, complètement à part des combats que nous pouvons retrouver dans les romans de guerre. En effet, on y retrouve un autre côté, en dehors de la mort et des combats il y a aussi les blessés, les blessés à vie que ce soit physiquement ou psychologiquement.

J'ai particulièrement appréciée que l'auteur se penche sur ce côté là, une part sombre de l'histoire dont on parle trop peu. On peut y suivre le chemin parcouru par ce jeune homme pour traverser l'épreuve de la guerre en ayant complètement changé de vie.

Nous sommes touchés, nous traversons cette épreuve avec lui. L'auteur nous emporte du début à la fin, une fin qui vient bien trop rapidement à mon goût, j'aurai aimé avoir encore plus de détails et ne pas refermer cette
histoire si vite.
Commenter  J’apprécie          100
Adrien raconte sa guerre, la première, la "grande guerre". Et c'est un récit complètement inhabituel, puisque le jeune homme a passé quasiment toute la durée de la guerre non pas dans les tranchées, mais dans une chambre d'hôpital, dans la chambre des officiers. Gueule cassée, il subit des opérations pour essayer de retrouver un palais, et lui permettre de parler. Dans cet endroit hors du temps, il se souvient surtout de Clémence, une jeune femme qu'il a rencontrée et aimée juste la veille de sa mobilisation, qu'il attend et veut retrouver à tout prix. Et il se lie d'amitié avec deux autres compagnons d'infortune, puis une jeune femme. Ensemble, ils avancent vers la guérison, se soutenant les uns les autres, dans cette amitié indéfectible qui les suivra jusqu'au bout.
L'écriture est brillante, le récit aucunement larmoyant, le texte intelligent et la fin magistrale.

Je pense que je garderai longtemps un souvenir assez fort de ce récit, car il s'en dégage une profonde humanité et beaucoup de puissance.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai beaucoup aimé ce roman qui traite de la vie de trois officiers qui se retrouvent dans la même chambre d'hôpital après avoir été gravement blessés et défigurés par des éclats d'obus. On les suit dans leur lutte pour ne pas se décourager et ne pas faire comme certains qui se suicident. Ils s'accrochent et s'entraînent tout en aidant les nouveaux blessés qui arrivent de plus en plus nombreux. Comment faire pour continuer à vivre et imaginer retourner vivre dans la société avec notre gueule cassée?

Il y a beaucoup de sensibilité et d'humanité dans l'écriture de Marc Dugain. On ressent toutes les émotions et les questionnements de ces hommes, On constate à quel point notre visage nous aide à déterminer notre identité et à quel point lorsqu'on perd notre visage les gens nous voient sans nous voir. Quel courage a--t-il fallu à tous ces soldats pour continuer à vivre et retrouver une place dans la société. Pierre Lemaitre a lui aussi abordé ce sujet dans "Au revoir là-haut" quoique d'une façon totalement différente. Ce roman ne peut faire autrement que de nous faire réfléchir au traitement qui est réservé aux anciens combattants aujourd'hui aussi bien qu'hier.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai été curieux de lire un ouvrage dont j'avais apprécié la transposition cinématographique. Bien m'en a pris car j'ai été subjugué par le sujet des "gueules cassées" auquel j'étais déjà sensible mais également par l'écriture de Marc DUGAIN toute en finesse. C'est avec maestria qu'il sait mettre en exergue toute l'humanité de trois hommes et d'une femme victimes de l'horreur de la "Grande Guerre".

Pour ces gueules cassées réunies pendant 5 ans dans un espace hospitalier clos, la chambre des officiers, la question est de savoir si la survie est préférable à la mort. Survivre implique avant tout d'endurer la souffrance découlant des regards plein de dégoût portés sur leurs physiques mutilés. Et c'est là, toute la grandeur de ces hommes et femme dans leur lutte, non pas contre un adversaire armé mais contre leur ennemi intérieur.

Cette oeuvre me parait indispensable en termes de lecture dans notre société en déficit de mémoire et ensauvagée. Pour ne pas oublier que ce n'est pas l'intérêt qui doit primer mais le souci du Bien commun.
Commenter  J’apprécie          100
Un aspect de la Grande Guerre qui n'a jamais été traité de façon aussi exhaustive : ceux que l'on appelait "les gueules cassées" et la place qu'ils ont pu se faire une fois revenus de la guerre. Marc Dugain arrive à nous faire croire à la capacité de résilience de quelques uns. Malgré toute la souffrance et l'horreur qui sourdent à travers une écriture sobre et maîtrisée, cet écrit est constructif et optimiste. En même temps, c'est une éloquente démonstration de l'absurdité de la guerre et de la vanité des "puissants" qui brisent des vies pour des questions d'hégémonie.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai découvert ce livre au collège et le relis tous les ans. C'est difficile de faire une critique objective sur un livre qu'on conseille spontanément à toutes les personnes autour de nous, un livre qui nous suit tous les jours de sa vie et qui émeut au possible.
C'est un livre qui parle d'histoire, qui parle de drame collectif et individuel, qui parle du regard de la société sur les gueules cassées et qui parle des différences et de l'acceptation de ces dernières à travers ce sujet historique peu mentionné en littérature.
Je n'ai qu'une chose à dire : lisez-le, relisez-le et relisez-le encore une fois !
Commenter  J’apprécie          91
La gueule cassée des hommes et des femmes de 14 est laide et ne défigure pas que l'apparence, surtout pour ceux qui n'auront fait qu'un passage éclair au front.

Pour les quatre personnages principaux ciselés par Marc Dugain, il faut longtemps de patience, longtemps d'opérations pour retrouver à petits pas la capacité de manger et celle de parler : il faut le temps décalqué du conflit avec ses avancées, ses déceptions et ses conquêtes.

Ce livre leur rend hommage avec un style taillé pour l'histoire et seulement pour elle.

Autour des mots justes, tout a été enlevé, tout détail inutile, tout artifice, comme si les visages qu'ils décrivaient n'avaient aucun besoin de chirurgie esthétique pour hurler au lecteur le délire que les armes laissaient derrière elles : la charpie.

Et, malgré elle, Marc emporte par sa justesse et fait apprécier la beauté de l'amitié qui transcende les blessures éternelles, seule vertu qui vous tient debout, tel que vous êtes, au-delà de la guerre.

Lien : https://pecayral.fr/la-chamb..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (5368) Voir plus



Quiz Voir plus

La chambre des officiers, de Marc Dugain

Quel est le nom du personnage principal de l'histoire ?

Alain Fournier
Julien Fournier
Adrien Fournier

10 questions
1883 lecteurs ont répondu
Thème : La chambre des officiers de Marc DugainCréer un quiz sur ce livre

{* *}