Cette critique porte sur le premier cycle qui s'étale sur les 4 premiers tomes.
Je dirai avant tout que je ne suis pas enthousiasmé à la lecture de cette série. Il m'est, je crois, difficile d'adhérer à ce qu'on appelle dans le jargon, le steampunk. Mais je pense avant tout que plus que le genre lui même, c'est l'histoire proposée par
Fred Duval. Cette série d'aventure tire sa force de l'Histoire avec laquelle Duval aime jouer, et il l'agrémente d'une intrigue politique et d'espionnage scientifique, le tout saupoudré d'action non négligeable. Il ressort du scénario quelque peu alambiqué que Frae Duval aime s'amuser avec l'histoire et il souhaite à travers cette bd nous transmettre le plaisir qu'il a eu à la concevoir, c'est certain.
Tout au long de ce cycle, j'ai apprécié particulièrement le personnage d'Églantine, une espionne, qui cache un secret douloureux, et qui on le devine, est lié aux deux autres personnages principaux que sont Gavroche et Zelda. Ces derniers n'ont cependant pas l'envergure et le potentiel d'Églantine, qui se voit attribué une caractérisation autrement plus intéressante et profonde que celle des deux autres. En effet Églantine évolue très nettement en 4 tomes alors que les deux autres "se contentent" de remplir leur mission. Dans le tome 4, on découvre toute la bonté, la rigueur morale et la volonté dont fait preuve Églantine lorsqu'il s'agit pour elle de tenir sa promesse faites aux enfants dont elle a la charge.
Je dirai que c'est le seul véritable point fort de la série, celui qui m'a permis d'aller jusqu'au bout du cycle. La curiosité me poussera à découvrir la suite, en espérant que la suite de la série est elle aussi construite en cycle.
Reste qu'il s'agit là d'une bonne bd, avec laquelle on ne s'ennuie pas, si l'on considère uniquement le scénar et l'action. Les personnages mériteront des développements plus profonds.
Fred Duval sait le faire et peut le faire.