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Il était une fois trois femmes, Stéphanie Dupin, la jeune et jolie institutrice du village, la vieille sorcière qui habite au moulin, et Fanette Morelle, une jeune fille très douée en dessin. Toutes trois vivent dans ce joli et champêtre coin de d'Eure. Joli, mais étouffant semble-t-il, car irrémédiablement figé au temps des impressionnistes. Trois femmes qui vont voir leurs vies bouleversées pendant quelques jours en mai 2010, parenthèses maudite entre la découverte du cadavre d'un notable du village, et un deuxième assassinat.

Enquête, contre-enquête, l'auteur brouille les pistes avec une intrigue hors du temps, maniant avec dextérité les illusions. le graphisme superbe, tout en douceur et en nuances, fait la part belle à la magie qui opère au fil des pages. C'est beau, étrange. Ce roman graphique aborde avec bonheur les codes des impressionnistes et les mêle savamment à ceux du roman noir ; on s'y laisse prendre, avec l'envie de tout reprendre à zéro quand on a enfin terminé, car la surprise finale est à la hauteur de celles dont sait nous gratifier Michel Bussi. Quel plaisir de lire et pourquoi pas offrir ou faire lire, cette BD particulièrement réussie.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/04/08/nympheas-noirs-cassegrain-duval-bussi/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Cet album est une adaptation du livre policier de Michel Bussi, "Nymphéas noirs". Ne l'ayant pas lu, je ne pourrai pas vous dire si c'est fidèle au roman, mais d'après les avis que j'ai pu voir, cette réécriture graphique est très bien réalisée.Nous pénétrons dans l'histoire par le récit d'une vieille dame de quatre-vingts ans, toute ratatinée et vêtue de noir, qui habite le petit village de Giverny rendu célèbre par le peintre impressionniste Claude Monet. Narratrice, elle commence par nous présenter trois femmes qui seront le fil conducteur de l'enquête. Elle dit de la première qu'elle est méchante, une sorcière, c'est d'elle dont elle parle, de la deuxième, elle la catalogue de menteuse, c'est Stéphanie Dupain l'institutrice du village qui a trente-six ans, et la troisième, une petite fille de onze ans Fanette Morelle, elle lui attribue l'égoïsme. Trois femmes, trois générations différentes, qui ont le même rêve, celui de partir vers d'autres horizons. En toutes saisons, assailli par les touristes qui viennent visiter la maison et le jardin de Monet, Giverny est devenu bien trop petit pour elles.Dans la première partie intitulée "Tableau 1 : Impressions", la vieille dame nous annonce sans préambule qu'un meurtre va être commis et en effet, lors de sa promenade matinale dans la campagne, elle découvre un cadavre dans le lit d'un cours d'eau, L'Epte. Sans états d'âme, elle continue son chemin en compagnie de son chien Neptune et n'avertit pas les autorités, laissant à un joggeur le soin de le faire. Jérôme Morval, crâne fracassé, poignardé, était un chirurgien ophtalmologue de Rouen, qui avait acheté avec sa femme l'une des plus belles maisons de Giverny dont il était natif. Passionné et collectionneur de peinture, mari infidèle, les inspecteurs de Vernon qui sont mandatés vont étudier ces deux pistes, surtout l'une lorsqu'ils reçoivent des photos compromettantes du défunt avec ses conquêtes. Giverny devient alors le tableau d'une incroyable investigation qui tourne essentiellement autour de l'institutrice soupçonnée d'avoir entretenu une liaison avec lui.D'un côté nous avons l'inspecteur Laurenç Sérénac qui reste sur place pour interroger l'entourage de Morval et de l'autre côté, c'est son adjoint, Sylvio Bénavides, qui oriente ses recherches vers les collectionneurs d'art, un monde pas toujours honnête.Silhouette presque fantomatique qui narre la trame des évènements, la vieille dame voit tout et partage avec nous ce qu'elle surveille. La jeune institutrice qui aspire à l'amour, en mal de maternité et mariée à un rustre,  et la petite fille très douée en peinture qui rêve de gagner le concours Théodore Robinson.Sur une dizaine de jours, de nombreux incidents vont intervenir et faire basculer l'histoire vers des mystères insondables. Deux enterrements sont célébrés, celui du notable et celui du mari de la vieille dame. Apparemment, ce ne seront pas les seuls car tel un oiseau de mauvais augures, elle prédit une autre mort.D'anciennes affaires vont ressurgir et faire apparaître un nouveau personnage, l'inspecteur Laurentin, un policier proche de la retraite qui a bien connu la région et qui avait enquêté sur des toiles de Monet qui avaient été volées. Mais le dossier qui refait surface est celui d'un petit garçon qui avait été retrouvé mort dans la même petite rivière de Giverny en 1937.La deuxième partie "Tableau 2 : Exposition" reprend en très peu de pages toutes les pièces du puzzle pour les assembler. le lecteur assimile alors, pas sans mal, toute la tortuosité de l'intrigue et salue l'imagination de Michel Bussi, un maître dans les simulacres, le trompe l'oeil. Les secrets de chacun sont noirs, bien gardés, enfouis dans les mémoires ; jalousie, passion, désillusions... et vengeance.Je vous recommande ce très bel album qui nous entraine rapidement dans une dimension "impressionniste". Les auteurs ont su rendre toute la complexité de ce policier et ce ne fut certainement une petite affaire... car j'ai rarement lu une histoire aussi enchevêtrée ! Bravo Messieurs ++
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Quel intérêt de lire une bande dessinée tirée d'un roman que l'on a lu et beaucoup aimé. Peu au premier abord. Fort de cela, j'ai hésité et j'ai finalement craqué.
« La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. Toutes les trois pensaient que le village était une prison…… ». Voilà c'était parti. Quelle alchimie peut faire que je me suis replongé dans cette troublante histoire avec une passion presque identique à la première lecture du roman ? Je ne cherche finalement pas à savoir. Je me suis quand même rendu compte que je ne l'avais pas lu de la même manière. Je ne suis attaché à la mise en images importante pour réussir à perdre le lecteur. Défi relevé avec succès. Chaque représentation graphique est à sa place. le texte est calé avec précision. Ajoutons la qualité du dessin.
Mon plaisir a donc été complet.
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J'ai emprunté ce roman graphique à la médiathèque et je peux vous le dire, il est bluffant. J'ai tout aimé : le récit, le mystère entourant l'enquête menée à Giverny, les dessins et la colorisation de ces derniers bien qu'un peu sombres, mais cela colle tout à fait à l'histoire.

J'ai apprécié de retrouver la plume de l'auteur qui une fois de plus m'a transporté au-delà de l'histoire.

C'est très réussi, car je ne m'attendais pas à cette fin.
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Je n'ai pas eu l'occasion de lire le roman avant la bande dessinée mais je compte bien le lire. J'ai dévoré cet album, captivée du début à la fin, je n'ai pu le lâcher avant d'avoir tirer toute l'histoire au clair. Les dessins sont beaux et permettent de bien s'imprégner de l'ambiance. Dès les premières pages et la présentation de ces trois personnages féminins, j'ai pressenti le fin mot de l'histoire. Mais je l'ai vite oublié en me laissant porter par la bande dessinée. J'ai hâte de lire le roman pour savoir si l'intrigue est amenée de la même façon.
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Nymphéas noirs est effectivement une oeuvre de roman policier qui était difficile à adapter en bande dessinée mais le pari est réussi. Il est vrai que je n'ai pas tout de suite compris malgré quelques pistes. Il faut dire que l'auteur nous a un peu mené en bateau avec certains surnoms.

Certes, j'ai eu de petites difficultés de compréhension dans ma première lecture. Après, tout s'assemble correctement. Et le final est du grand art.

Ceci dit, c'est intelligemment construit au niveau du scénario. Monet est mon peintre préféré. On entre véritablement dans Giverny où il a passé beaucoup de temps à la fin de sa vie. le récit est assez réaliste quant aux enjeux. A noter également le côté intemporel de cette bourgade ce qui a pû induire en erreur.

J'ai juste regretté un dessin un peu effacé quant aux contours des personnages. C'est sans doute fait exprès pour donner un côté impressionniste. Au final, cela s'adapte assez bien au récit.
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Je connais de nom le roman de Bussi mais je ne l'ai jamais lu et franchement, je suis bien contente de ne pas avoir eu le scénario en amont. Je me suis faite avoir car je ne m'y attendais absolument pas ! Bonne surprise, ce tableau triptyque de 3 femmes d'âges complètement différents. Un polar tout à fait inattendu qui a ses longueurs en début d'ouvrage. Il m'a perdue en cours de périple et finalement, m'a rattrapée pour mieux asséner sa surprise. Sacrée bonne découverte !
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J'avais adore la version originale de Michel Bussi que j'ai lu il n'y a pas très longtemps. Et je n'ai pas été déçue par cette adaptation.
Pourtant l'intrigue était fraiche dans ma mémoire et je n'ai pas eu la surprise de la révélation. Mais pour autant la BD m'a captivée, j'ai aimé découvrir petit à petit les challenges que cette adaptation a du relever et redécouvrir le récit.
Le suspense et tous les éléments sont bien gérés. Révélation après révélation, on se tord les méninges jusqu'à la résolution à la dernière page. Qui donne un tout autre sens à l'histoire. Et à la fin, on se dit que les auteurs nous ont bien eu. Avec plaisir.
Les personnages sont nombreux. Tous très importants. Ils peuvent paraitre froid et agaçant par moment mais on les aime tout de même. Chacun ayant un visage différent.
Les dessins ont un petit gout de Giverny, ils collent parfaitement au lieu, avec ces couleurs et cette colorisation. On reconnait bien la patte du dessinateur qui est très agréable.
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Puisque visiblement c'est dans l'air du temps de mettre des romans en images, je me suis laissée tenter par cette adaptation du roman du Michel Bussi que j'avais beaucoup aimé.
Et je ne suis pas déçue. On y retrouve l'admirable construction de l'intrigue et les personnages s'avèrent fidèles à l'image que je m'en faisais. le dessin est très fin, et rend parfaitement l'atmosphère à la fois douce et emprisonnante qui émane de Giverny, village d'origine de Claude Monet.
C'est pourtant le seul bémol que j'apporterais à cette adaptation réussie : j'aurais aimé que la peinture et l'oeuvre de l'illustre artiste soient davantage mises à l'honneur. Pour une oeuvre si visuelle ça aurait été parfait, mais peut-être est-ce un problème de droits d'auteurs ?
Mais le plaisir que j'ai eu à redécouvrir cette enquête captivante ne s'en est pas trouvé altéré.
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Un grand merci aux éditions Dupuis et à Babélio pour l'envoi de ce roman graphique lors de l'édition de masse critique « mauvais genres ».
Je n'avais pas lu le roman « nymphéas noirs » de Bussi initialement, et j'étais à la fois un peu sceptique quant à l'adaptation d'un roman de Bussi en BD car je me demandais si le twist final pouvait être réussi en BD et à la fois très heureuse de pouvoir découvrir ce livre en y entrant par la BD.
J'ai trouvé que cette adaptation reflétait parfaitement l'univers de Bussi : des meutres, un lieu avec un passé historique : Giverny, un petit côté culturel avec Renoir et la peinture en général, et puis des personnages très marqués et marquants. Il paraît que si le twist final est réussi, on a envie de relire le livre. Dans mon cas, je n'ai pas tout relu, mais je me suis replongée dans certaines planches ou certains passages et c'est en relisant que je me suis aperçue des endroits où j'avais été bernée par l'auteur… ou plutôt les auteurs qui ont magnifiquement adapté le livre de Bussi !
J'ai eu quelques soupçons, des dessins m'ont un peu mis la puce à l'oreille sur mon idée (mais je ne vous révélerai pas laquelle), sauf qu'à chaque fois, je me suis laissée emporter par les dessins et les textes, et au final, même si l'on comprend qu'il y a un secret, ce secret est impossible à percer !

Avec Cassegrain et Duval, l'adaptation est complètement réussie. C'est un régal pour les yeux. Les histoires de Fanette, Stéphanie et de la vieille dame s'entremêlent. Et même si la vieille râle souvent que Giverny a changé, dans les dessins, il y a des coins de verdure et des fleurs très souvent, comme dans les tableaux de Renoir.
Je ne sais pas comment ont travaillé Cassegrain et Duval mais j'ai eu l'impression que c'était un travail de collaboration très précis : j'avais vraiment l'impression que chaque couleur, geste ou parole était à se place, et il y a une mise en lumière très belle. Les couleurs sont bien choisies. Certains passages sont plus sombres, mais le dessinateur parvient toujours à ajouter une touche de lumière. C'est un régal pour les yeux !

Ce roman graphique est d'une grande qualité : tant dans son aspect (couverture rigide, qualité du papier) que dans l'utilisation des couleurs ou de l'adaptation du scénario.

Aurez-vous autant de flair que Neptune, le chien, pour résoudre cette énigme aux multiples facettes ?
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