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EAN : 9782843469275
166 pages
Coop Breizh (01/11/2021)
4.83/5   3 notes
Résumé :
Anjela Duval (1905 - 1981) est cette femme qui, pendant le jour cultive la terre, Traoñ an Dour, et qui le soir sort ses cahiers et écrit des poèmes, parmi les plus aimés du lectorat de langue bretonne.

Le breton est sa langue de tous les jours et elle a appris la langue littéraire, qu'elle enrichit de ses mots, de sa sensibilité.

Dans ce choix de poèmes, présentés en version bilingue, on découvrira son amour lucide de la nature, sa rag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Marie-Angèle Duval naît en 1905 dans une modeste famille de cultivateurs de la commune de Vieux-Marché, dans les Cotes d'Armor
Anjela Duval est cette femme qui, pendant le jour, cultive la terre de sa petite ferme, -Traon-an-dour-et qui, le soir, sort ses cahiers et écrit des poèmes. le breton est sa langue de tous les jours, et elles y révèlent son amour lucide de la nature, ses angoisses et son humour.

« Je me suis dit un jour, quand même, moi je ne suis qu'un nourrisson. Je me nourris de tout ce que les autres écrivent ; il faudrait que j'essaie d'écrire quelque chose pour aider un peu….. Alors j'ai commencé à écrire mais je faisais des fautes. (Jusque-là) je me contentais de lire pour savoir comment était l'histoire, pas pour savoir comment c'était écrit. »

PS :Et je n'ai toujours pas compris pourquoi ce livre apparaissait sous le nom de Paol Keineg . L'auteur est bien Anjela Duval et l'oeuvre traduite par Paol Keineg



PS factuel : Dans cette même commune du Vieux Marché a lieu un pèlerinage islamo-chrétien. Car depuis près de 70 ans, chrétiens, musulmans, athées, se retrouvent chaque année au Vieux Marché autour d'une histoire commune, celle des "Sept dormants d'Éphèse" lors d'un pèlerinage islamo-chrétien (dont l'origine revient au professeur louis Massignon.)

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Anjela Duval est une poétesse de la vie de tous les jours, des champs, des bêtes, des saisons. Elle qui était agricultrice et vivait et travaillait seule, elle trouvait le soir du temps pour écrire à la chandelle, dans cette langue bretonne qu'elle aimait tant ! Cette édition bilingue rend accessible son oeuvre aux non-bretonnants, ou aux bretonnants novices comme moi ;)
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Recueil de poésie de la plus grande poétesse bretonne. Puissant, réaliste et émouvant. Je ne suis pas un grand lecteur de poésie mais ici, je suis en admiration. Angela était une paysanne, au sens noble, très attachée à la Bretagne, à sa terre et à sa petite ferme. Sa poésie reflète cela : authentique, rude mais très jolie. Elle écrivait en breton, sa langue natale, uniquement. Cette édition propose une superbe traduction en français (ainsi que les poèmes originaux en breton) d'un de ses amis et admirateur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans les contes de nos pères on parlait d'ogres :
Des ogres terrifiants, mangeurs d'hommes.
L'histoire parle d'espèces de fauves au fond
Des forêts : des mangeurs d'hommes.
Quelle horreur et quel dégoût d'y penser.
Cependant, parmi nous, tout près,
il en est qui dévorent les autres. Tout crus, oui.
Des ogres qui sucent le sang jusqu'à la dernière goutte.
- Je ne peux pas croire qu'il existe parmi nous
Des gens aussi cruels, aussi lâches ;
Il faut que ce soient des insensés.
- Non, aveugles ! Oh, ils ont l'œil vif, mais
L'esprit obscurci, ou plutôt le cœur.
Ils ne voient pas comme la vie des autres est difficile
Et ils attaquent, griffent, rongent, écorchent
L'autre jusqu'au dernier sou.
Et toi, travaille si tu veux, jour et nuit, sans cesse
Comme une bête de somme. Pire.
Dimanches, fêtes, chaque jour sans répit,
Jusqu'au cimetière.
Eux par contre se promènent, roulent, font aller
l'éclair de leurs voitures de-ci, de-là,
ils courent après leur plaisir : les ogres.
Et toi, mon pauvre... Gare à toi si tu te trouves
sur leur route avec ta vieille carriole ou
ta vieille jument...
Prends garde !
On t'aplatira comme un œuf, comme un
champignon !
Tu vois bien que toute la route
est à eux...
Avec un peu de chance, pourtant, tu pourras
passer sous une bordée d'injures.
En français, bien sûr. Ça, c'est une langue civilisée.

Mai 1964.

Roñfled
Marvailhoù hon hendadoù a gomze eus roñfled :
Roñfled euzhus, debrerion tud.
An istor a gomz eus gouennadoù gouezidi e goueled
Ar C’hoadoù-meur : debrerion tud.
Un euzh hag un heug soñjal.
Bez’ ez eus koulskoude en hor meskoù, tost dimp
Tud o tebriñ tud. E-bev, ya, roñfled
O sunañ o gwad betek an diwezhañ berad.
— N’eo ket gwir zo en hon zouez tud ken
kriz, ken digalon ; nemet diskianted e vijent.
— Nann ! tud dall ! O ! Lemm avat o lagad, met
dall o spered, pe gentoc’h o c’halon.
Ne welont ket poan-bevañ o nesañ
Ha tagañ ha kribat ha krignat ha peilhat
A reont anezhañ betek e wenneg diwezhañ.
Ha te, labour mar kerez, noz-deiz, hep ehan
Evel ur marc’h-samm. Washoc’h.
Sul, gouel, pemdez hep ehan,
Ehan all ebet nemet er vered.
Int avat a valeo, a rodeo, a yelo gant an
tanfoeltr en o c’harr-tan du-mañ, du-hont,
war-lerc’h o flijadur : ar roñfled.
Ha te, paour-kaezh… Diwall da ‘n em gaout
war o hent gant da gozh karrigell pe
da gazeg kozh…
Diwall ! Pe ‘vi friket ‘vel ur vi, ‘vel ur
c’habell-touseg !
Arsa, gwelout a-walc’h a rez eo an hent
a-bezh dezho…
Gant un tamm chañs, evelkent, e c’hellfes
tremen gant un toullad kunujennoù.
E galleg evel-just. Honnezh zo ur yezh
seven.

Mae 1964
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Petites choses agréables

Une rose blanche pendant les mois noirs
Une chatte noire enroulée au soleil, Qui ronronne à son chaton blanc qui tète

traouigou dudius

Ur rozenn wenn er miziou du
Ur gazhez du,tamolodet en heol o paterat d’he c’he c’haha gwenn o tenan
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Le puit
Rouillé le seau en fer battu
Rouge la chaine du treuil
Du lichen croit sur la margelle
Et de l’herbe haute entre les pavés.
Elle est verte de mousse
L’auge de pierre aux cinq angles.
Le lierre discret dissimule
Les pierres disjointes du puit
Où niche un moineau
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Abandon


Le propriétaire s’est enfui
Vers un Pays meilleur
Dans le hangar mi- découvert
Les vieilles charrettes sont restées,
Bras ouverts, s’offrant
A la jument qui ne viendra plus
Les sortit de là
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Videos de Anjela Duval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anjela Duval
Anjela Duval parle de la terre, "la seule chose pour laquelle il vaille de vivre ou de mourir". Année 1972 : Quand la Bretagne et la France découvrent la poétesse Anjela Duval (partiellement en breton sous-titré) - France 3 Bretagne
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