Travis, tome 6.2 : Topkapi

Ce tome 6.2 se déroule en même temps que le tome précédent et concerne le personnage de Vlad Nyrki, qui est devenu en l'espace de 5 tomes, aussi important que le héros de cette série Travis. On apprend donc le lien qui unit les deux histoires, on y voit la réapparition d'un personnage sensé être mort et qui crie vengeance, on y apprend que Travis est victime d'un coup monté et que sa vie est menacée mais surtout on y découvre la loyauté et la confiance qui unit les deux héros. C'est selon moi une bonne idée de la part de Fred Duval que de faire reposer son récit sur deux personnages principaux, deux caractères forts complémentaires. Cela évite l'écueil habituel du superhéros invincible. Car il est clair que les deux homes ne peuvent s'en sortir qu'en faisant face ensemble.
Pour ce tome, nous avons droit aux dessins de Ludwig Alizon qui sont loin d'emporter mon approbation. Ils sont pauvres et simples, et ne font pas honneur au récit. le découpage des scènes d'action est improbables, certaines séquences restent illisibles ou incohérentes.
Conclusion de ce cycle dans le prochain tome...

Un tome entièrement dédié à Vlad Nyrki, avec une histoire qui se déroule en parallèle avec celle dédié à Travis dans le tome précédent. Vlad Nyrki et Pacman qui se retrouvent confrontés à d'anciens mercenaires des cyberneurs et dont les recherches les mènent au siège de Vitruvia à Istanbul. Etant donné que Travis était également confronté à Vitruvia dans le tome précédent et que ce cycle de trois tomes se nomme Vitruvia, cela tombe plutôt bien :).

Côté scénario Vlad Nyrki et Pacman vont donc devoir lutter contre leur nano-dépendance, contre la tentation de retravailler pour des employeurs sans scrupules et malintentionnés, contre des anciens collègues et contre trafiquants et multinationales surpuissantes. Bref, on ne s'ennuie pas comme dans le tome précédent car ce scénario nous livre de l'action en continu.

En plus, je trouve que l'absence de Travis pèse moins que l'absence de Vlad et Pacman dans le tome précédent : Travis se serait-il fait voler la vedette ? Il fallait tout de même oser faire un tome de Travis avec un Travis qui n'apparaît que dans une seule case, la dernière !

Et si le scénario n'est pas aussi fouillé que dans le cycle précédent, il est tout de même dans la lignée de cette série d'action. Par contre, au niveau graphique, cela tranche solidement avec les albums précédents. le dessin de Ludwig Alizon est loin d'être mauvais, mais j'étais habitué au dessin détaillé de Quet et du coup je suis un peu déçu. Au niveau des couleurs c'est un peu trop flash (voir fluo), mais c'est surtout au niveau des décors (peu détaillés ou carrément absents) que j'ai été déçu !

Bref, un tome 6.2 qui peut se lire avant ou après (et donc indépendamment) du tome 6.1 et qui trouvera sa conclusion dans le tome 7. Deux tomes en parallèle que Duval aurait peut-être mieux fait de garder en un seul tome et avec Quet au dessin.

Clairement dans l'esprit du cyberpunk, ce tome de Travis, exceptionnellement dessiné par un petit nouveau (très talentueux), nous envoie dans une ville pour laquelle j'éprouve une espèce d'attachement totallement irrationnel : Istambul, la ville des deux continents.Et mettre dans cette ville une espèce de brute de l'accabit de Vlad Nykry, c'est réellement quelque chose de réjouissant (surtout que l'action semble tirée d'une espèce de version survitaminée de Léon).Bref, c'est bien, très bien même.
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