Je pense être passée totalement à côté de ce texte. Il me manque quelques infos pour comprendre l'intégralité de ce qui est proposé.
De ce que j'ai compris, nous plongeons dans une sorte de dystopie où la Femme demande rémunération contre l'acte sexuel, que se soit avec son conjoint ou un autre partenaire.
C'est parce qu'il est cours que je me suis infligée de finir la lecture de ce récit où scènes de sexe explicite et viol se succèdent...
Je n'ai pas cerner Julie et Louis ne me plaît vraiment pas. Je ne relirai pas ce texte même si quelques phrases percutantes en sont ressorties.
Je passe au livre suivant...
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On peut faire circuler un robot sur Mars, on peut donner des érections infinies à des septuagénaires, on peut s'immerger dans des réalités virtuelles, mais, jusqu'ici, il était a peu près impossible d'éviter des avances insistantes et de se défendre en cas d'agression sexuelle [...]
Elles se sont donc concentrées sur leurs propres corps, sur leurs réactions, sur leurs besoins, et sur cette chose qui s’impose si souvent à elles, sans qu’elles aient leur mot à dire: le viol.
Ensemble, ils accélèrent la cadence, alors qu’elle continue de poser la même question, et qu’il continue d’offrir la même réponse, et que ses coups de bassin deviennent plus violents. On s’éloigne de la douceur première, de l’arrivée, de l’accueil, de la politesse, des considérations techniques; pendant un moment que personne n’a calculé, on n’entend que la fusion humide de leurs corps attachés, il halète, elle gémit, il transpire, elle mouille, ils pratiquent une mécanique antique. Ensuite, elle le ressent, elle le sait: il est venu tant de fois dans sa chatte, dans ses mains, dans sa bouche, sur son visage, sur ses seins et dans son cul qu’elle sait prédire avec une certaine justesse le moment où il va venir. Elle sait comment le retarder et le devancer.
Dans sa vie, elle n’a fait que rencontrer une procession infinie d’hommes ordinaires, d’hommes décevants, mais elle garde le souvenir vif et intact de la satisfaction qu’elle ressent au moment de la pénétration, elle aime leurs queues dans sa bouche, elle aime leurs regards parsemés de confusion et de désir, elle aime leurs grosses mains, elle aime aussi cultiver leur absence.
Il baise des femmes dans la trentaine; elles sont matures, complexées et préoccupées par leurs vies professionnelles. Elles ne savent pas où elles vont, mais elles ne sont pas gênées à l’idée de se mettre un godemiché dans l’anus pendant qu’il lèche leurs lèvres. Les femmes dans la quarantaine ont connu des partenaires décevants, parfois pendant plus d’une décennie. Elles ont hérité des victoires de la révolution sexuelle, ça leur a surtout donné le droit de multiplier les échanges sans conséquences familiales, pas nécessairement d’explorer les multiples avenues du plaisir.