Pour le 51ème, l'auteur est en forme et nous emmène en Bretagne Sud puisque c'est là que Mary Lester, notre célèbre commandant de police et héroïne de toute cette série policière, est en congé forcé.
Il est vrai que dans une enquête peu lointaine, "balancée" dans l'eau du port et abasourdie, elle aurait pu y laisser la vie si son équipier, le non moins célèbre inspecteur Fortin, n'avait pas plongé pour la récupérer. Elle avait cru s'en remettre facilement mais son supérieur, le commissaire Fabien lui a demandé , par le biais de la médecine du travail, de se reposer pendant un mois.
Comme il a raison de la protéger car c'est une enquêtrice hors pair et passionnée par son métier. Alors vous pensez, un mois sans assainir la région, c'est bien trop et c'est par hasard, qu'un ancien collègue lui demandant un service, elle va se frotter au commissariat de Vannes, à l'incompétence de ses collègues locaux en se retrouvant menottée et en prison. C'était là une erreur que l'instigateur va regretter....
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– Je peux faire mieux que ça, assura-t-il. Quand on regarde bien, on discerne le raccord.
– C’est juste ce qu’il me fallait ! dit Mary en se frottant les mains. Tu peux m’en tirer trois exemplaires ?
– Pas de problème, assura Passepoil.
Elle sortit de sa poche des gants en caoutchouc et en tendit une paire à Passepoil.
– Enfile ça avant de toucher à ton papier photo.
Elle-même se couvrit les mains et, quand les photos sortirent de l’imprimante, elle demanda à Passepoil de lui procurer trois enveloppes.
Toujours sans comprendre, le lieutenant informatique s’exécuta et Mary inséra chaque cliché dans une enveloppe. Puis elle prit un vieux journal qui traînait sur une chaise et emballa le tout soigneusement.
Après quoi, elle ôta ses gants et dit en souriant à Passepoil :
– Maintenant, tu n’as plus qu’à effacer tout ça de ton ordinateur et de ta mémoire, bien entendu !
Il s’exécuta sans retard et elle se redressa, satisfaite.
– Eh bien voilà, Albert, nous allons pouvoir aller faire honneur à la cuisinière !
On avait osé toucher au fils du parrain ! Ce « on » n’était autre qu’un petit flic du commissariat de Vannes où Verdurin, par ses fonctions, pensait avoir ses entrées pour faire jouer son influence.
Verdurin, lui, avait évidemment pour son héritier toutes indulgences. Pour lui, cette histoire de trafic de drogue n’était qu’un anecdotique dérapage. N’avait-il pas répliqué avec rondeur au commissaire Chasségnac qui lui relatait les faits : « Ne dramatisons pas, mon cher Chasségnac ! Ce n’est qu’une bêtise de gamin… N’avez-vous jamais été jeune ? Il faut bien que jeunesse se passe, que diable ! »
Chasségnac aurait eu beau jeu de lui rétorquer que ses inconséquences de jeunesse ne l’avaient jamais conduit devant un tribunal et que le dérapage en question n’était pas un petit deal entre collégiens, mais bien un négoce rémunérateur mené avec la rigueur qu’on demande aux jeunes cadres issus des meilleures écoles de commerce.
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