AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843379864
192 pages
Anne Carrière (07/05/2020)
3.98/5   25 notes
Résumé :

Enfant, Constance s’était fait une promesse : ne jamais enfermer sa grand-mère dans un hospice, ne pas la laisser dans la solitude de sa maison. Rester aux côtés de cette femme résolument moderne, féministe, bienveillante, courageuse, qui l’a élevée seule avec une dévotion et une compréhension infinies. N’a-t-elle pas couvert une fugue sur les pas de George Sand ? fermé les yeux sur ses frasques adolescentes ? confié que les femmes n’avaient pas besoin des h... >Voir plus
Que lire après Les jours aimésVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 25 notes
5
5 avis
4
11 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
Roman très émouvant sur la relation d'une grand mère et de sa petite fille .
Constance a toujours dit qu'elle n'abandonnerait jamais sa grand mère , grand mère aimante , dévouée .
Constance nous raconte des souvenirs d'enfance , puis d'adolescente , elle va vivre quelques années avec sa grand -mère et leur lien sera encore plus fort .
J'ai beaucoup aimé la plume subtile de l'auteur qui arrive a ajouter de l'universel dans son histoire personnelle, tout le monde a un lien particulier avec souvent une de ses deux grands -mères mais il faut du talent pour écrire et toucher .
J'ai beaucoup aimé l'évocation de la deuxième grand -mère , morte après des années de maladie invalidante , la différence de milieu social est très bien décrite .
L'autre grand -mère , la grand- mère paternelle qui lui disait qu'elle était belle comme une usine , parce que pour elle , c'était le plus beau compliment .
Les années passent , la vie nous empêche souvent de tenir nos promesses d'enfants , malgré tout , la jeune fille devenue femme va rendre une dernière visite à sa grand - mère avant de repartir aux États Unis , c'est un non dit entre elles , bien entendu que c'est la dernière fois où elles se voient , mais la grand - mère a maintenant 94 ans et elle donne sa bénédiction à sa petite fille ' vis ta vie , sois heureuse ' , bien heureuse grand - mère , digne jusqu'au bout , droite et fière , indépendante jusqu'à son dernier souffle .
Un très beau portrait .
Il y a malgré tout quelques petites maladresses , on sent le premier écrit , c'est pour ça que je ne donne pas 5 étoiles mais une très belle lecture que je vous conseille .
Commenter  J’apprécie          411
Un roman autobiographique, cela en a tout l'air à en croire les articles lus au sujet d'Anne-Sophie Faivre le Cadre. Les jours aimés est donc un récit pour décrire l'amour d'une petite fille à sa grand mère.

Elle a 94 ans cette femme qui vit encore seule dans sa maison. Elle accueille peut être pour la dernière fois sa petite fille qui arrive tout droit de Dakar, où semble-t-il, elle travaille. Elle est journaliste. Vivre ces quelques jours auprès de sa grand-mère est l'occasion de lui dire qu'elle l'aime, elle l'aime plus que tout et pourtant elle est incapable de le lui dire. le silence s'installe. Alors elle remonte dans son enfance et nous raconte ses années collèges, "ces excentricités d'adolescente", sa famille, ses parents, ce père violent, ces "juifs errants" comme elle aime les nommer, qui ne sont pas juifs mais qui ont pour particularité de déménager tous les 5 ans. Elle, à 13 ans, elle a eu la chance de vivre trois ans chez sa grand-mère, avant son baccalauréat. le lien s'est renforcé de toute évidence.

Ce récit ce lit facilement, il est limpide, on s'y attache à cet enfant qui grandit, qui vit sa première fugue à vélo sur les traces de Georges Sand... On l'aime cette grand-mère qui a tout fait pour sa petite, tout en action et en silence.

La tendresse est là, pas dans les gestes forcément ni les paroles mais dans la présence à l'autre. Voilà comment je les ai ressenti ces deux femmes, l'une très jeune et l'autre à l'aube d'un départ.


#LesJoursaimés #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          200
Chère Anne-Sophie,
.
J'avais oublié cette émotion que l‘on peut ressentir à la lecture d'un roman, cet oubli complet du monde extérieur lorsque plongé dans un texte, on n'entend plus rien, si ce n'est les mots de l'auteure, et cette sensation que tout s'insinue en nous, le vécu du narrateur devient le nôtre. Son histoire nous parle totalement, chaque phrase comme un écho à notre vécu. On se laisse absorber et là, plus rien ne compte. Une parenthèse dans ce temps qui file sans que l'on en soit pleinement conscient, une introspection parce que quand on est totalement investi dans le récit, c'est que quelque part tout prend son sens.
.
Te dire que ce roman est tombé à un moment particulier, que tes mots m'ont remué et que ma nature contemplative a été comblée par ce texte n'est pas suffisant. J'en ai aimé la mélancolie, celle de la vie qui avance encore et toujours, et qui laisse ses traces sur chacun de nous, celle qui évoque l'hier si loin désormais de l'aujourd'hui. Restent les souvenirs, bons ou mauvais qui se télescopent avec ce que l'on est devenu, ce que l'on était déjà trop tard pour être rattrapé…Les silences et les non-dits qui s'installent, rythment les retrouvailles, et cette nostalgie, un peu, avec toujours cette capacité à avancer, inévitablement vers demain même si cela signifie s'éloigner de ceux qui ont compté, qui comptent encore.
.
De ces instants passés auprès de Constance et sa Grand-mère, je retiens ton écriture, cette ambiance que tu as su instaurer et surtout cet amour entre ces deux femmes, ce lien qui perdure et la beauté de ces sentiments qui ne se disent pas mais pourtant qui sont bien là. Et une conclusion, rien n'arrête les effets du temps qui passe….
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          110
Constance, jeune journaliste au Sénégal vient passer quelques jours dans la banlieue d'Anger chez sa grand-mère de 94 ans réjouie de cette visite.
Dans le passé pour soulager les parents accaparés dans leurs responsabilités de hauts-fonctionnaires, la nonagénaire s'était beaucoup occupée de Constance. Pendant son enfance et à l'adolescence, l'investissement de cette grand-mère au fort tempérament a permis de façonner une relation privilégiée entre elles. D'ailleurs leur complicité et cet amour basé sur la confiance vont couvrir les goûts fantasques de Constance grâce à un soutien indéfectible, inconditionnel vis-à-vis de ses parents.
Cependant, les années passant, la vie de jeune adulte et la distance géographique ont émoussé la fréquence des liens réduits à quelques communications téléphoniques de plus en plus rares.
Aujourd'hui les souvenirs de Constance la culpabilisent de savoir la vieille femme au crépuscule de la vie se débrouiller seule chez elle. Comment va-t-elle gérer la situation ?
MON AVIS
Un grand merci aux éditions Anne Carrère et site Babelio pour leur opération Masse Critique, et la découverte de ce premier roman d'une jeune auteure prometteuse. Certes le journalisme l'a aguerrie à l'écriture fluide, mais elle a su transmettre émotion et vision sociétale par le biais de cette biographie impartiale. Au cours d'un séjour chez sa grand-mère, des flashbacks sur sa courte vie (elle n'a que 27 ans) ponctués de son histoire familiale assouplissent la forme trop linéaire d'une biographie chronologique. Ainsi, le rythme agréable fait jongler le présent avec le passé familial et personnel de l'auteure. On apprend à connaître cette grand-mère aujourd'hui vieillissante, mais riche d'une histoire familiale transmise à Constance qui a su si bien nous la retranscrire. Voici un partage de deux personnalités fortes qui se comprennent.

La mauvaise conscience de Constance est on ne peut plus compréhensible : la remarquable dévotion de sa grand-mère met en relief son ingratitude sous-jacente à la vie qu'elle mène aujourd'hui. le contraste des engagements de part et d'autre sont pourtant vraiment humains et généreux, ils transposent les préoccupations des âges de la vie. J'ai été assez surprise de l'écriture et de la vision de l'auteure quand on regarde son jeune âge, j'ai perçu beaucoup de maturité dans ses réflexions et dans sa prise de recul vis-à-vis de son histoire familiale.

De nombreux thèmes évoqués :
On peut qualifier le roman régional, il se passe dans la région d'Angers avec une description de population, son évolution et plus particulièrement celle de la bourgeoisie de province, dans une famille typiquement française mais pourtant originale.

L'adoption dans toutes ses formes : j'insiste sur celle de Pierre-Marie particulièrement touchante.

Révolution dans les années 80, l'émancipation des femmes passe aussi par la cuisine : sa mère et sa grand-mère dégagées de cette obligation de « faire à manger », elles apprécient les plats industriels et ne complexent pas de les servir alors leurs enfants. Une certaine vision sociétale remise en question aujourd'hui par le « fait-maison » très tendance.

Un divorce tardif à l'initiative du père, une rupture familiale qui survient parce que celui-ci se « réalise enfin » avec une autre femme, il peut jouir de la vie sans les entraves d'une famille.
Une biographie très agréable non dépourvue d'humour avec un regard affuté sur la société et la vie parvient à faire réfléchir le lecteur sur ses propres agissements. Je défie les lecteurs de ne pas être tentés de lire ces lignes sans penser à son vécu aux périodes citées. Ce livre parlera à tous, quel que soit le ferment familial avec lequel il s'est construit.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
Commenter  J’apprécie          40
Constance s'est fait une promesse : jamais elle ne laissera sa grand-mère adorée finir ses jours dans un hospice. Impossible. Hors de question. Elle l'aime trop pour la voir évoluer dans un mouroir.

Seulement, voilà, des quelques décennies plus tard, la vie de Constance a évolué. Aujourd'hui, elle vit en Afrique, avec son compagnon, sa vie professionnelle l'accapare et ne lui laisse que peu de temps pour retourner en France et passer quelques jours auprès de celle qui l'aura élevée et lui aura tant appris.

Il faut dire que la grand-mère de Constance, elle est absolument incroyable, prête à tout pour l'épanouissement et le bonheur de sa petite-fille. La grand-mère de Constance, c'est un peu la grand-mère que tout le monde voudrait avoir : moderne et délicieusement féministe, avec une tendance à apprécier tout ce qui est déraisonnable. Constance veut fuguer et aller sur les traces de Georges Sand ? Qu'à cela ne tienne, elle la couvrira auprès de ses parents. « On a qu'une vie, ma chérie, après tout ! Profitons-en au maximum », tel pourrait être sa devise, à cette grand-mère hors du commun.

Le temps de quelques jours, Constance va se retrouver auprès de sa grand-mère. Et, avec ses retrouvailles, c'est le voile de tout l'amour que les deux femmes se portent l'une à l'autre, qui se lève. Un amour qu'elles n'arrivent pas à exprimer. Constance, elle, voudrait tant y arriver. Lui dire à quel point sa vie n'est que plus belle, avec elle dedans. Mais les mots ne sortent pas, c'est trop dur. Dire « je t'aime », c'est difficile, bordel. Alors, la parole laisse place aux silences. Et dans ces silences, c'est tout leur amour qui hurle. Qui hurle à vous en faire mal aux tympans.

Dans ce roman aux airs autobiographiques, l'auteure nous parle de ces amours familiaux, ceux qui dépassent toutes les frontières. de ces amours qui font battre nos coeurs plus vite… ou qui font que ces derniers, justement, manquent un battement. le manque, l'amour, la famille. Anne-Sophie Faivre le Cadre nous livre un récit d'une grande justesse émotionnelle, à la fois touchant, sensible et feutré. À l'image de l'amour que se portent mutuellement ces deux femmes.

Un roman à découvrir et à savourer.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ma grand-mère m’a appris à lire, à l’âge de quatre ans. Elle m’a aussi appris que les livres étaient un remède à la mélancolie, au désespoir, à l’ennui, aux trains en retard et aux chagrins d’amour.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai les yeux dans le vague et fixe les rosiers qui rampent aux lézardes des murs. Nous sommes incapables de nous dire quoi que ce soit, chaque parole aurait des atours de linceul.
Commenter  J’apprécie          00
Les mots se dérobaient après quelques lignes, je craignais de froisser les vivants et de froisser les morts.
Commenter  J’apprécie          00
Un grand jardin nous offrait, tous les automnes, des fruits pleins de vers.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : Grands-mèresVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5213 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}