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Madeleine Nasalik (Traducteur)
EAN : 9782020977326
384 pages
Seuil (04/03/2010)
2.94/5   17 notes
Résumé :
A trente-quatre ans, Jim Vilatzer considère que sa vie s'enlise dans la médiocrité. Employé dans le delicatessen que ses parents, enfants d'immigrés russes, ont ouvert dans une banlieue de Chicago, échaudé par un échec sentimental, pris à la gorge par des créanciers, il suffoque et rêve d'un changement de décor. Lorsque l'opportunité lui est offerte de partir en Russie, il la saisit sur-le-champ. C'est ainsi que le jeune Américain s'installe à Moscou, où il est emba... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Après un début plus que difficile, dès le premier chapitre je me suis sentie complètement larguée, mais je me suis accrochée ! Car je pensais au fond de moi, que ce livre à quelle chose à nous dévoiler, à nous apporter … Je suis une grande curieuse et avide de découverte, “la ville insoumise” ce titre si évocateur et cette sublime couverture font que ma raison a bataillé pour aller au bout de ce roman, difficilement il faut bien le dire.

La difficulté a mon humble avis, vient de mon intérêt qui ne s'est pas réveillé avec ces histoires d'espionnage, de magouilles, et tous ces noms aux consonances slaves un peu de mal à me mettre des repères sur les personnages. L'intrigue n'est pas majeure dans cette histoire, mais plus un témoignage d'un passé au présent d'une ville qui demande qu'à être connue.

L'écriture est de qualité, et l'auteur a su nous faire voyager dans les confins d'une ville autrefois si puissante et aujourd'hui livrée à elle-même.

Voilà à mon sens, l'atout du livre, cette découverte de cette ville, car l'auteur a peaufiné ses descriptions, a su retranscrire cette atmosphère glauque d'une population déstabilisée, la pauvreté imminente et grandissante d' un peuple en mal de vivre décemment.

le deuxième point fort de ce roman, c'est la quête d'identité du héros, Russe en Amérique, et Américain en Russie. Né et élevé en Amérique mais dans le souvenir d'une Russie avant le grand chaos, Jim se rend dans ce pays, racine de ses origines, l'histoire des gens déracinés, ce mal être de n'être ni reconnu ici et encore moins là-bas.

Le héros est un peu à l'image du livre, il a du mal à émerger sur cette terre hostile. Un Américain qui vient recueillir le témoignage des uns et des autres, c'est plutôt louche. Il semble être qu'un pion sur l'échiquier de cette aventure, allant de l'un à l'autre personnage sans être réellement attendu ni accepté. On lui livre quelques brides d'histoire, on suppose, on murmure mais au bout qu'adviendra de tous ces témoignages. C'est encore ici, que le livre nous donne l'envie de poursuivre, car malgré la longueur du récit, tous ces confidences nous apprennent beaucoup sur cette Russie d'hier et d'aujourd'hui… C'est à mon sens, un livre à faire découvrir, non pas pour le côté thriller que je n'ai aucunement ressenti, mais pour cette peinture moscovite telel une icône, l'auteur a su travailler avec précision, affiner les détails comme des enluminures et offrir aux lecteurs un décor vivant terriblement palpable. On ressent cette grande pauvreté, toute cette grandeur déchue qui s'effrite au fil du temps, et ce passé si lourd traîné comme un boulet.

Je dirai que je suis mitigée suite à cette lecture voire interrogative …

Lecture complexe pour toutes ces histoires embrouillées mais délicate pour ce tableau de Moscou et sa population.

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Un roman bizarroïde. Un enfant d'émigrés russes débarque, après quelques problèmes d'argent, sur le sol de la mère Patrie sous prétexte d'appartenir à une fondation de la Mémoire qui interrogerait les anciens prisonniers du goulag. Mais au fur et à mesure de ses investigations il est mêlé à un complot compliqué (oui c'est redondant, je pense) impliquant plusieurs pays. Bon, ça partait comme un polar et, disons-le tout de suite, pour le polar, on repassera. La scène d'ouverture intéressante nous entraîne dans une histoire compliquée de maladie injectée à des prisonniers pour être utilisée comme arme de guerre et… on n'en reparle plus jamais. Ou alors très (trop ? ) vaguement. Dommage, d'ailleurs. le reste du complot fait un peu dispute de cour d'école MAIS, car il y a un mais, la description de la Russie moscovite, les interactions entre les différentes strates de la société russe, le traitement des caractères sont réjouissants, réussis, avérés… et tout un tas d'autres synonymes. Ce n'est pas le roman le plus gai de l'année (quand, oh, quand lirai-je un roman drôle ?) mais c'est plutôt rythmé et assez sympathique à lire. On rentre bien dans l'histoire, on a envie de frapper le héros, d'embrasser l'héroïne, que demander de plus ?
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L'avenir ne s'annonce pas rose pour Jim Vilatzer: sa copine l'a laissé, il bosse dans le delicatessen de ses parents, et il doit rembourser vingt quatre mille dollars de dettes de jeu aux frères Sjindic, pas vraiment des rigolos.
Quand son ami Vivek lui parle d'un job à Mocou qui consisterait à recueillir des témoignages d'anciens prisonniers du goulag, il saute sur l'occasion de changer d'air et de se refaire financièrement. Il est taillé pour le poste car son père est fils d'immigrés russes et Jim se débrouille dans leur langue.

Grâce à la belle Kaisa il peut rencontrer différents témoins, tout semble bien aller, mais il se découvre bientôt pris dans un vaste complot, coincé entre la police russe et la CIA, tout en cherchant à retrouver Kaisa.

A partir du moment où on ne cherche pas trop à approfondir et/ou comprendre les détails de cette affaire d'enlèvements de scientifiques et le rôle joué par certains russes en délicatesse avec la législation fiscale et adeptes de trafics en tous genres, on suit avec plaisir les aventures de Jim au pays des ex-soviets, on tombe de Charybde en Scylla, on va de découverte en découverte, on risque sa vie, mais on s'en tire in extremis...

L'humour étant présent tout au long du roman, les quelques temps morts ou longueurs ne pèsent pas et on peut en profiter pour savourer une découverte plutôt réaliste mais pleine de sensibilité de la capitale russe. Jim tombe rapidement sous le charme de son ambiance et de ses habitants. L'aventure se terminera bien pour lui, on n'en doutait pas, mais il en sort transformé et mûri.

Une lecture fort plaisante malgré quelques invraisemblances et pas mal de flou, si ça vous dit, je peux en faire un livre voyageur... Je crois que le fait de connaître Moscou (et son métro!) a beaucoup joué... Nostalgie quand tu nous tiens...

Pour s'amuser un peu : La quatrième de couverture nous annonce que Jim habite la banlieue de Chicago. Ah bon? J'ignorais que Chicago se situait dans le Maryland. Après la quatrième de couverture qui raconte tout, celle qui annonce un thriller quand ce n'en est pas un, voici donc a quatrième de couverture qui nous "enduit d'erreur"! Jusqu'où iront-ils?

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Jim est un jeune homme qui se laisse vivre sans avoir de projet de vie. Sa vie sentimentale est un fiasco et sa vie professionnelle serait inexistante sans le restaurant tenu par ses parents. Il perd de l'argent aux jeu et accumule une créance de 24.000 dollars qu'il n'est pas en mesure de rembourser dans l'immédiat. Aussi, lorsqu'un ami lui parle d'un poste qui se libère à Moscou, il saute dans l'avion espérant se faire oublier. Il a le profil idéal car bilingue du fait de ses origines russes. Il faut la moitié du livre à l'auteur pour poser ce décor ... un peu long à mon goût, si bien que j'ai failli abandonner la lecture de ce livre plusieurs fois. Puis, une fois la moitié du livre passée, l'histoire commence enfin! Pour faire simple : Jim se trouve impliqué, à son insu, dans une histoire d'espionnage où interviennent les services secrets russes et la CIA. A partir de là, l'histoire s'accélère et devient bien plus intéressante!
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Jim Vilatzer, trentenaire américain d'origine juive russe, végète dans le délicatessen de ses parents. Célibataire depuis un échec amoureux, menacé par ses créanciers, il saisit l'occasion de partir s'installer en Russie lorsqu'un ami lui propose un poste à la Fondation de la mémoire, à Moscou. Il est chargé d'interviewer les survivants du goulag et se trouve mêlé à un complot international.
Jim est un looser. 34 ans, célibataire, un petit boulot dans l'épicerie de ses parents en banlieue de Chicago. Ses seuls amis : la bière et le poker. Criblé de dettes, il est au fond du gouffre quand se présente l'opportunité d'un nouveau départ, en Russie. Il se croit tiré d'affaire, mais les beaux yeux de Kaisa vont le conduire au coeur d'un complot infernal entre gouvernement russe et CIA.
Après un premier polar érudit, Jon Fasman nous entraine cette fois dans un thriller international. Un roman d'espionnage un peu à part. On sent ici toute la fascination de l'auteur pour cette Russie millénaire et cette URSS inquiétante. le pays des soviets est certes l'ennemie juré des Etats-Unis mais avec l'auteur tout n'est pas manichéen. Il joue sur la subtilité, sur les sentiments par nous présenter une Russie nouvelle qui n'a rien a envier coté complot, manipulation et autre secret d'état à celle de Staline et des grandes heures des purges et des expériences secrètes. Une plongée fascinante en terre moscovite.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La gageure de Moscou imposait à ses habitants, c’était de donner libre cours à leur humanité au cœur d’un environnement destiné à ravaler l’individu au rang de quantité négligeable. Tout y était démesuré, colossal, grandiose, rude, terne et froid. Chaleur et couleur se gagnaient de haute lutte ; ce n’était peut-être pas un hasard si, dans cette contrée aux hivers interminables, les mots signifiant “rouge” et “beau”, kransiy et krasiviy, avaient un étrange air de famille. Moscou portait en bandoulière, avec morgue, cette barbarie profonde, d’une douloureuse humanité.
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Un incendie dans une prison en Russie. Plus de huit cents morts. [...] Jim se disait parfois qu'il ne s'intéressait pas à la Russie, que les mauvaises nouvelles lui procuraient une forme d'apaisement. Sam n'avait jamais mis le pied là-bas et, malgré tout, ce pays ne cessait de le hanter. (page 31)
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Railler les travers de sa famille, de sa tribu, de son pays, de sa petite personne, rien que de très normal en Russie ; quand un étranger se joignait au concert des quolibets, en revanche, c'était de la grossièreté pure et simple. (page 146)
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