Le titre de ce recueil de quatorze contes de sagesse yiddish fait référence à la vivacité de l'esprit, nécessaire à prendre une décision rapide et "sage".
Chaque histoire expose un différend pour lequel le lecteur est sensé trouver une solution sage et juste...avant de lire la conclusion qu'on lui propose.
Ainsi, non seulement le lecteur est, de façon ludique, impliqué dans chaque récit, mais apprend à apprécier la sagesse (et parfois la logique) qui, invariablement, s'impose à lui, par la suite.
J'aimai bien raconter ces histoires, non dénuées d'humour....il y a une quinzaine d'années...aux enfants de 9 à 13 ans...
À priori, chaque nouvelle met le lecteur (ou ceux/celles qui m'écoutaient) dans une situation inextricable, au même niveau que le héros ou l'héroïne du conte... Je suspendais alors la narration pour susciter les réflexions (...jeunes sourcils froncés...) et les éventuelles propositions de résolution (tantôt sérieuses, tantôt hilarantes)... avant de conter la "solution".
Les exclamations finales se ponctuaient à ce moment-là par des "aaah, mais ouiiii !"
Vous résumer ces contes de sagesse juifs sera, à coup sûr, vous enlever le plaisir de la découverte ! Mais je me fais un malin plaisir de vous présenter l'exemple de "L'affaire de l'oeuf dur" :
Un homme mange un oeuf dur dans une auberge. Il se rend compte qu'il n'a pas d'argent sur lui. Il ne revient qu'un an après pour payer, mais l'aubergiste réclame la valeur de cent poulets. Il argumente que si l'oeuf avait été couvé au lieu d'être mangé, sa progéniture, au bout d'un an, aurait atteint ce volume…
La solution : Planter des haricots bouillis...parce que...
« S'il est possible de faire naître un poulet d'un oeuf dur, alors il doit être possible de faire une récolte avec des haricots bouillis ! ».
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Ce sont des contes dont les héros sont intelligents, mais pas le genre joueurs de mauvais tours, seulement des hommes sages et sympathiques mis dans des situations difficiles. Cela me semble être courant dans les contes juifs en général, mais ceux-là ont clairement été choisis pour - et mis sous formes d'énigmes.
L'histoire s'arrête en plein milieu, quand le héros est en difficulté, et on dit au lecteur : essaie de deviner comment il va s'en sortir. Qu'aurais-tu fait à sa place ? Puis, après, on donne la solution. J'aime beaucoup comment c'est fait. Les histoires sont très courtes, et donc nombreuses, même si le livre est court. Il y en a plusieurs que je connaissais déjà et donc où je n'ai pas pu jouer, mais même dans ce cas cela reste très agréable à lire.
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Il était une fois un calife qui, voulant se débarrasser de tous les juifs de sa ville, déclara que, à tous ceux qui entreraient il leur serait posée une question. Ceux qui mentiront, on leur coupera la tête, et ceux qui diront la vérité, on les pendra. Mais Benjamin, un marchand, trouva une solution pour entrer vivant dans la ville. Laquelle ? Voilà le genre d'énigme auquelle le lecteur est confronté. Seuls les rusés s'en sortent ...
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Deux hommes qui travaillaient sur le sommet d'un toit tombèrent par la cheminée. Quand ils atterrirent, l'un d'eux avait la figure propre et l'autre la figure sale. Lequel alla se laver la figure ?
La réponse à cette question peut sembler évidente, mais l'est-elle vraiment ? […]