Un journaliste embarque sur le navire d'un leader d'un mouvement écologique particulièrement actif. L'homme est contesté, voire haï par ses pairs, autant que par les baleiniers. Mais d'autres l'adulent.
En effet, Magnus Wallace dégage une aura à la hauteur de son engagement pour la protection des espèces animales marines, dont les baleines en sont les victimes emblématiques. le reporter va s'intégrer pleinement à l'équipe de militants, découvrir l'ampleur d'un désastre annoncé, et surtout les violations constantes des traités internationaux. Quant aux pouvoirs publics, ils restent terrés dans l'impuissance, ou pire sont complices. D'où l'obligation pour ces militants d'agir dans l'illégalité et le danger.
Davantage qu'un roman,
Alice Ferney écrit un plaidoyer pour la cause écologique, bien mal en point tant ses membres disposent de moyens dérisoires. Les destructions sont massives et irrémédiables. Ce livre aborde de nombreuses facettes du problème : la consommation outrancière de nos sociétés, les méthodes de pêches destructrices ou l'épuisement des stocks des océans, l'hypocrisie des pouvoirs politiques.
Les descriptions de ses personnages nous donnent aussi un aperçu des différentes motivations des activistes, celles-ci délimitant leur degré d'investissement lors des « combats physiques » ou lorsque les risques pénales peuvent blesser leur vie.
Un livre urgent dans cette rentrée littéraire, avec un fond plus important que la forme, où l'espoir n'est plus qu'une simple feuille automnale déjà bien effilochée.
Le lecteur subit une attraction passionnante, et surtout enrichissante, qui invite à la réflexion ; au point de se poser des questions cruciales quant à son investissement personnel et à l'héritage aux générations suivantes.
Olivier (Croissy-sur-Seine)