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Suites algériennes tome 1 sur 2

Jacques Ferrandez (Autre)
EAN : 9782203202962
144 pages
Casterman (12/05/2021)
3.91/5   57 notes
Résumé :
1990. Un présentateur télé français, un peu sur la touche, veut relancer sa carrière en retournant sur le terrain faire du grand reportage d’investigation.
Il choisit l’Algérie d’où sa famille est issue (il est le fils d’Octave et Samia, les héros du 2e cycle des Carnets d’Orient). Là-bas, les élections sont menacées par la montée en force des islamistes. Il va vite découvrir que le pays est au bord de la guerre civile et que le passé y a la vie dure !
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Pour qui veut apprendre l'histoire de l'Algérie du début de la colonisation à nos jours, les séries de Jacques Ferrandez sont parfaites. Ou comment s'informer tout en se distrayant avec une bd.

Carnets d'Orient et Carnets algériens (5 tomes pour chaque cycle) se déroulaient du début de l'installation des Français au 19ème à leur départ en 1962. Je les ai relus récemment et j'ai trouvé que ces chroniques algériennes avaient bien passé l'épreuve du temps avec une histoire documentée, des personnages emblématiques et de chouettes dessins parsemés d'aquarelles.
Je me suis donc précipitée pour lire ce nouvel épisode qui concerne la période postcoloniale. Que s'est-il passé après le départ des français en 1962 jusqu'aux grandes manifestations de 2019 ?

On retrouve certains personnages des Carnets ou leurs enfants. L'auteur nous fait voyager entre la période actuelle et celle de la montée de l'islamisme au début des années 1990.
Comme d'habitude c'est extrêmement bien documenté et cette lecture permet de mieux comprendre l'histoire algérienne, tout en restant très accessible.
La partie romancée, en revanche, est un peu décevante car l'auteur a choisi de multiplier les personnages et chacun m'a semblé un peu trop rapidement esquissé. Les dessins sont agréables, comme d'habitude avec cet auteur, même s'il n'y a plus les belles aquarelles des précédents cycles.

Pas un coup de coeur mais un tome de belle facture et je lirai la suite avec grand plaisir.

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J'aime beaucoup Jacques Ferrandez, ses graphismes réalistes, détaillés mais poétiques - souvent des aquarelles - sa façon d'aborder l'Algérie, le pays où il est né, qu'il a quitté bébé et où il retourne régulièrement, comme en pèlerinage pour essayer de mieux le comprendre et de démêler les souvenirs familiaux.

Plus de dix ans après les Carnets d'Orient dédiés à l'histoire de l'Algérie depuis 1830 date de la conquête par les français jusqu'à 1962 année de l'indépendance en passant par l'horreur de la guerre à partir de 1954, Jacques Ferrandez publie le premier tome des Suites Algériennes en s'intéressant à la période comprise entre l'indépendance de 1962 et l'époque actuelle. Un pan de l'histoire très complexe et relativement mal connu que l'auteur essaie d'appréhender.

On retrouve, dans cet album, des personnages (ou leurs descendants) que l'on avait croisés dans les Carnets d'Orient. Pour ma part, je les avais un peu oubliés et cela m'a légèrement perturbée dans ma lecture, mais cela n'est pas très grave. Comment ont-ils pu évoluer ? Comment ont-ils traversé les décennies menant à l'Algérie d'aujourd'hui ?

C'est ce que Jacques Ferrandez imagine de manière assez romanesque, tout en nous contant en arrière plan les grands événements historiques qui ont marqué son pays. Il mélange ainsi différentes époques.

L'histoire de cet album commence le 1er novembre 2019 par la grande manifestation du Hirak, pleine d'espoir pour la jeunesse algérienne avide de liberté. "Rendez nous notre indépendance !" scande elle.
Elle se poursuit par de nombreux retours en arrière nous rappelant les manifestations de 1988 sauvagement réprimées, puis la prise de pouvoir par le FIS et les années noires, sanglantes qui ont suivi. Flash back également sur le coup d'état de Houari Boumedienne en 1965 renversant le gouvernement de Ahmed Ben Bella : et enfin en 1992 l'assassinat du président Mohamed Boudiaf. Une histoire marquée par de nombreux soubresauts, par la violence, la peur et la corruption.

Ici encore Jacques Ferrandez rapporte les événement factuellement, sans prendre parti, donnant la parole à tous les protagonistes afin de tenter de comprendre l'évolution tumultueuse de l'Algérie. Alliant souvenirs personnels et fiction, il invente des personnages représentatifs et laisse parler toutes catégories de gens : employés, étudiants, fonctionnaires, militaires, chauffeurs de taxi, ...
Et comme à son habitude il enrichit sa narration par des graphismes agréables, précis et réalistes - souvent inspirées d'illustrations ou photographies d'époque - et par la reproduction de documents originaux (comme par exemple le titre de concession du caveau familial).

J'ai trouvé beaucoup d'intérêt à cet ouvrage même s'il est un peu complexe par la multiplicité des personnages rencontrés et des flash back. Je pense que je vais le relire pour mieux m'en imprégner avant de le rendre à ma médiathèque.


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Je suis passé directement des Carnets d'Orient aux Suites algériennes. Je suis en terrain connu dès la première image, une vue d'Alger depuis un toit en terrasse. le graphisme rayonne du réel forgé au cours d'une vingtaine d'années de bourlingue et de rencontres sur la terre natale de l'auteur. La palette chaude renvoie les lumières vives de la méditerranée.
Le dessinateur-scénariste poursuit sa remontée de l'histoire algérienne, pays dont il cherche à percer le mystère. Il croise les époques de l'Indépendance à la guerre civile de 1992 pour aboutir à la révolte de la jeunesse aux cris de Rendez-nous l'indépendance, clamés dans la rue chaque vendredi en 2019.
Le journaliste d'images transmet son amour de contrées avec lesquelles il a noué des liens indéfectibles. Les amitiés forgées au fil de ses voyages lui ouvrent de nombreuses portes encore rétives envers la France.
Plaisir des yeux et leçon d'histoire, Suites algériennes séduit à double titre. La bande dessinée rend lisible une histoire tumultueuse et d'une certaine manière, perpétue le lien spécial entre l'ex-colonie et la France.

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Ma découverte de l'oeuvre abondante de Jacques Ferrandez ne se fera pas dans l'ordre … « les carnets d'orient » traînent dans mon mouton à lire … je n'ai pas encore eu l'occasion de trouver « les carnets d'Algérie », mais les suites algériennes attendent leur retour souhaité à la bibliothèque, et je n'hésiterai pas à recommencer une lecture chronologique que je pense souhaitable !
Un slogan inquiétant orne la première page « ce pays est le nôtre nous ferons ce qui nous plait » … attention danger ! … ce qui plait à certains, peut déplaire à d'autres … de quel nous s'agit il ?
C'est parti pour une excursion avec des chapitres concernant chacun un personnage et nous nous baladons dans le temps …
Le 1er novembre 2019, 37e vendredi consécutif de manifestations depuis le 22 février Et jour de commémoration du 1er novembre 1954, début de l'insurrection qui mena à l'indépendance de l'Algérie en 1962 … Errer dans Alger avec Paul-Yanis …
Le 9 octobre 1988, la rencontre de Paul-Yanis et de Nour … évoquer le soulèvement de la jeunesse que le gouvernement et l'armée cherchent à cacher …
Deux semaines plus tard nous rencontrons Hakim, le bien aimé de Noir, et entendons le discours se radicaliser « nous nous battons pour le Coran. Nous rejetons la religion de la démocratie. Nous affirmons que le pluralisme politique équivaut à la sédition » …
En janvier 1965, dans le bidonville de Nanterre nous faisons la connaissance de Samira, la mère de Paul-Yanis … ce qu'elle est, une française et algérienne souhaitant vivre en France et avoir toujours l'Algérie dans son coeur …
Le 4 juin 1965 on raccompagnera Noémie dans sa ferme à Mascara dans l'oranais pour retrouver ses souvenirs, sa jeunesse et ses morts …
On fait la connaissance de Mathilde et de Juliette, les pieds rouges avec la tête remplie de discours révolutionnaire …
On croise Bouzid que l'on retrouve en décembre 1991, dans le sud de la France et n'oublions pas de faire « attention aux cadavres dans les placards, et aux fantômes du passé » …
Une succession de personnages croisés au fil du temps plutôt dans le désordre de la chronologie, un inventaire rapide, peut-être trop rapide, pas le temps de s'attacher et de partager quelque chose … dommage !
L'histoire de l'Algérie entre 1962 et 2019, un survol des principaux événements, rapide, peut être trop rapide, pas le temps de bien mesurer l'importance des faits … dommage !
Un dessin très classique mais si esthétique, on ressent l'amour du dessinateur pour les paysages et l'atmosphère de l'Algérie, on décrypte les sentiments sur les personnages au travers du croquis soigné des portraits …
Un roman graphique avec la grande ambition de laisser trace de ce qu'a vécu le peuple algérien et de tous ceux qui ont partagé leurs vies avec eux, je reviendrais sur cette lecture en respectant la chronologie pour mieux apprécier le travail de l'auteur.
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À ce jour, je n'ai pas lu les Carnets d'Orient de Jacques Ferrandez. J'ai trouvé ce livre par hasard dans une librairie d'occasion et j'ai été intriguée par la couverture et le résumé.

J'ai beaucoup aimé les couleurs et la qualité des dessins de ce roman graphique. L'ouvrage permet d'en apprendre davantage sur l'histoire contemporaine de l'Algérie. J'ai trouvé les personnages intéressants : le journaliste Paul-Yanis ou encore Nour, étudiante en sociologie et féministe. Les multiples allers-retours temporels permettent de découvrir les différentes facettes des personnages et leur histoire.

Ce livre peut se lire indépendamment des Carnets d'Orient, mais je pense que ma lecture et ma compréhension auraient été meilleures si j'avais lu les cycles précédents. À relire donc puisque cela m'a donné envie de me procurer les autres ouvrages de l'auteur.
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critiques presse (4)
Bedeo
01 juillet 2021
Jacques Ferrandez imprègne plus qu’il ne surprend, il enfonce le lecteur dans son histoire grâce à un style clair, lumineux et farouchement optimiste, même lorsque les souvenirs les plus noirs se mêlent aux lueurs d’espoir. Les personnages sont beaux, et même les lâches, les balafrés et les bourreaux ne parviennent pas à acquérir une aura ténébreuse, tant le dessin transpire d’humanité.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LigneClaire
21 juin 2021
Jacques Ferrandez connait bien l’Algérie où il retourne souvent. En reprenant ses personnages des Carnets d’Orient, il trace un état des lieux honnête, clair, nécessaire, d’une Algérie qui mérite paix et stabilité.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
ActuaBD
09 juin 2021
Nouvelle plongée dans le pays-passion de Jacques Ferrandez, qui manque cependant d'un peu de fluidité.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LaCroix
28 mai 2021
Jacques Ferrandez livre un album délicat et très documenté retraçant l’histoire tourmentée de l’Algérie depuis l’indépendance.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Moi, je rêvais d'une Algérie qui accepte toutes les parts d'elle-même... la part berbère, juive, carthaginoise, romaine, chrétienne, vandale, arabe, turque et française... Être algérien, c'est être tout cela...
Reconnaître toute l'épaisseur de notre histoire... sans rien cacher ni supprimer ce qui nous a faits.
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"Mais viendra un jour où, pour continuer à vivre, ce pays cherchera la vie plus loin, plus haut, plus profond que sa guerre. On devra alors proclamer nôtres les anciennes histoires, et s'enrichir en nous appropriant Camus aussi, l'histoire de Rome, de la chrétienté, de l'Espagne, des "Arabes" et des autres qui sont venus, ont vus ou sont restés. " Kamel Daoud
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Ici, à Alger, au bord de cette Méditerranée qui nous unit, on ressent toute la puissance de ce continent. L'art algérien renoue avec ses racines ... pour un enrichissement mutuel entre des cultures qui s'opposent mais ne s'annulent pas ! L'art est en chacun de nous et c'est la meilleure manière de lutter contre la laideur du monde des hommes...
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On arrête le processus électoral. On dissout le FIS. On envoie un message clair au président : soit il annule les élections, soit nous intervenons.

(Un général, au lendemain des élections du 26 décembre 1991)
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Je suis malade !!!
Malade d’avoir dû vivre tout ça !!!
Malade d’avoir supporté le retour dans cette France qui ne nous aime pas !
Malade d’être partie … et malade d’être revenue !!!
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Videos de Jacques Ferrandez (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Ferrandez
À l'occasion de la 33ème édition du festival "Etonnants voyageurs" à Saint-Malo, Jacques Ferrandez vous présente son ouvrage "Suites algériennes : 1962-2019. Vol. 2. Seconde partie" aux éditions Casterman.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2762559/jacques-ferrandez-suites-algeriennes-1962-2019-vol-2-seconde-partie
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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