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Mythologie et philosophie : Le s... tome 0 sur 3
EAN : 9782259251365
592 pages
Plon (03/11/2016)
4.54/5   24 notes
Résumé :
« Par dizaines, des expressions issues de la mythologie grecque se sont inscrites dans le langage courant : une « pomme de discorde », un « dédale de rues », prendre le « taureau par les cornes », toucher le « pactole », « tomber de Charybde en Scylla », suivre un « fil d'Ariane », « jouer les Cassandre », etc. Mille références endormies aux Sirènes, à Typhon, Océan, Triton, Python, Sibylle, Stentor, Mentor, Laïus, Argus, Œdipe et à tant d'autres personnages mythiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La connaissance des grands mythes et en particulier de la mythologie grecque est une source fondamentale pour alimenter notre réflexion et nous permettre de comprendre le destin de l'humanité. L'illiade et l'odyssée d'Homère et la théogonie d'Hésiode ont préparé l'avènement de la philosophie et de ce que l'on a appelé le miracle grec. Si l'on doit résumer en quelques mots l'enseignement des sages antiques, il est tout entier rassemblé dans le mythe de Prométhée. L'homme prométhéen c'est l'homme de la technique moderne, celui qui est capable d'innover, d'inventer sans cesse, de produire de nouveaux besoins dans l'hypothétique croyance d'atteindre un jour la satisfaction complète. Cette démarche est la marque même de « l'hybris », pour les grecs anciens c'est la plus grande faute que puisse commettre un homme, c'est à dire la démesure, ne pas savoir garder sa place dans l'ordre cosmique. L'espèce humaine est la seule parmi les mortels qui soit capable d'Hybris, la seule qui puisse tout à la fois défier les dieux et troubler, voire, détruire la nature. Les sages antiques avaient tout compris et avant de le traduire en concept philosophique avec Socrate et Platon ils l'avaient énoncé dans leurs récits mythologiques.

Ce livre forme un ensemble parfait avec une autre livre du même auteur « Sagesses d'hier et d'aujourd'hui ». Ces deux livres vont rejoindre les étagères de ma bibliothèque réservées aux livres à relire et à méditer.
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Passionnant.
Beaucoup d'anecdotes sur les mythes grecs mais aussi sur l'étymologie des mots. Une plongée dans la philosophie athénienne - en opposition à celle de Jérusalem - par le biais d'expressions communes tirées de la mythologie. Beaucoup de choses intéressantes sur la signification des expressions qui nous sont communes mais que nous ignorons.
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Deux grand thèmes que j'adore qui s'accordent et se fondent l'un l'autre. Autant dire que ce livre m'a énormément plu. Il est facile à lire et nous n'avons pas besoin d'une grande connaissance de la philosophie pour comprendre l'oeuvre dans son intégralité. Cela apporte une réflexion sur soi même, comme la philosophie le fait si bien. Tout est expliqué de manière claire. Les histoires sont revues et présentées d'un autre regard, comme si nous allions chercher au fond des choses. Bref, un livre que je conseille très souvent.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Au fond, il me semble que, face à la mort, quatre attitudes fondamentales sont possibles.

N’y penser jamais, ne jamais la regarder en face car, comme Méduse, elle nous pétrifie. C’est l’attitude commune, celle qui nous est sans doute la plus familière dans la vie quotidienne où nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter d’y songer.

Ne pas y croire vraiment ou, pour mieux dire, décréter avec les grandes religions, à commencer par le christianisme, la mort de la mort, la possibilité réelle de dépasser la finitude pour accéder au salut, en l’occurrence à une vie à la fois éternelle et lumineuse.

Croire en la mort, mais s’y préparer comme y invitent le stoïcisme et le bouddhisme, mais aussi les philosophies d’Épicure, de Montaigne ou de Schopenhauer, avec cette conviction qu’il vaut mieux toujours penser sa vie au futur antérieur, se préparer sans cesse à la catastrophe afin qu’elle n’en soit pas une.

Enfin penser la mort dans ce qu’elle a de radical, d’insurmontable, d’insupportable et, comme Méduse, de non regardable, mais en tirer la conclusion qui s’impose, à savoir que nos vies sont irremplaçables et qu’il faut les vivre, en faire quelque chose, que nous ne sommes pas là en touristes, dans un vaste Disneyland où il ne s’agirait jamais que de se divertir, mais que l’existence est une chance unique de construire quelque chose et que même si la vie n’a pas de sens, il y a du sens dans la vie.
 
À vous de choisir !
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Contrairement à une idée reçue, la mythologie ne se réduit pas à une succession de "contes et légendes", de récits d'aventures plus ou moins fantastiques avant tout destinés aux enfants. Elle représente au contraire une tentative grandiose pour apporter des réponses à l'antique question du sens de la vie, de la vie bonne pour les mortels.
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Le deuxième élément qui affleure à travers l’histoire d’Ulysse est, lui aussi, d’une grande profondeur : le sage est celui qui parvient à vivre au présent. Il est capable de ce que Nietzsche appellera l’amor fati, l’amour du fatum, du destin, de ce qui est là, du réel, de ce qui est présent, devant nous, ici et maintenant. Pourquoi est-ce indispensable à cette définition laïque de la vie bonne ? Parce que les Grecs pensaient que deux grands maux pèsent sur la vie humaine : le passé et le futur. Le passé, quand il a été heureux, nous tire en arrière, par un sentiment très puissant que les romantiques exploreront jusqu’en ses racines, la nostalgie, les souvenirs douloureux du passé, des temps heureux, du bon vieux temps… Mais quand il a été malheureux, le passé nous tire tout autant en arrière par d’autres passions, que Spinoza appellera les « passions tristes » : les remords, les regrets, les hontes, les culpabilités qui nous réveillent la nuit. Et quand on parvient à s’arracher au passé, à la nostalgie, on est pris par une autre illusion : l’illusion du futur, de l’espérance, de l’idée que « ça ira mieux après ». Comme le dit Sénèque, qui en fait le thème principal de ses fameuses Lettres à Lucilius, c’est pure illusion : on s’imagine que tout s’arrangera, quand on aura changé de ceci ou de cela, de chaussures, de coiffure, de voiture, de mari, de femme, de maison, de tout ce que vous voudrez. C’est la grande illusion par excellence car, en fait, le passé et le futur nous empêchent de vivre au présent. Carpe diem, dira Horace. Amor fati, dira Nietzsche : le sage est celui qui parvient à habiter le présent ou, comme le dit heureusement mon ami André Comte-Sponville, d’une jolie formule d’inspiration stoïcienne, « le sage est celui qui parvient à regretter un peu moins (c’est-à-dire à vivre un peu moins dans le passé), à espérer un peu moins (à vivre un peu moins dans le futur), et donc à aimer un peu plus (à habiter davantage le présent) ».
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Le sage est celui qui parvient à regretter un peu moins (c'est à dire vivre un peu moins dans le passé), à espérer un peu moins (a vivre un peu moins dans le futur) et donc à aimer un peu plus (à habiter dans le présent).
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Le sage est celui qui est capable d'habiter le présent comme s'il était l'éternité.
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