L'idée que nos ancêtres se sont formée sur Dieu fui, à toutes les époques, en harmonie avec le degré de science successivement acquis par l'humanité. Comme le savoir humain, cette idée est variable et doit nécessairement progresser; quoi qu'on en prétende, chacune des notions qui constituent le domaine de l'esprit humain doit marcher de front avec le progrès général, sous peine de rester en arrière. Dans l'ensemble d'un système en mouvement, tout point qui s'obstinerait à demeurer stationnaire reculerait en réalité.
Examinons maintenant dans ce même coup d'oeil d'ensemble quelles sont les grandes erreurs qui marchent de pair avec ce procédé et le soutiennent, et que nous rencontrerons sous différentes formes dans le détail de nos discussions. La première erreur générale dont les matérialistes sont abusés, c'est qu'ils s'imaginent que pour que Dieu existe, il faut qu'il jouisse d'une volonté capricieuse et non d'une volonté constante et immuable dans sa perfection.