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EAN : 9782491560065
150 pages
Le Realgar (25/08/2020)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Avec « Les deux mariages de Lenka », Isabelle Flaten emmène le lecteur à Prague à la rencontre d’une galerie de personnages dont la vie vient d’être bousculée par la révolution de Velours. À l’ombre tutélaire de la capitale tchèque et de ses intellectuels – Milos Forman, Vaclav Havel – Lenka, veuve d’un sympathisant du régime communiste se défait des compromissions du passé et découvre les affres d’un monde nouveau. Dépossédée de ses repères, contrainte à de nouveau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique

Nous rencontrons Lenka dans sa ville de Prague aux lendemains de la révolution de Velours. La ville et la société se transforment et pour elle, comme pour beaucoup, les cartes sont redistribuées. L'ère communiste est passée et pour notre héroïne il est bien difficile de comprendre ce vent nouveau. Bien qu'encore jeune, Lenka est veuve de Honza, membre convaincu du parti qui n'a pas hésité à dénoncer quelques personnes en bon soldat du système qu'il était. Lenka n'a jamais voulu voir cet aspect de son époux qui était un mari quasi parfait. Elle a laissé faire parce que cela lui permettait de vivre tranquillement. Elle va pourtant devoir faire son auto-critique car Eva et Marek, ses voisins, ne craignent plus de la mettre face à ses compromissions passées.
Mais Lenka s'accommode de tout... et quand son chemin croise celui de Paolo, français venu faire des affaires dans la capitale, elle rentrer dans le monde capitaliste avec la même nonchalance que celle dont elle a fait preuve pendant les années communistes.

Un roman qui nous fait vivre Prague au gré de la politique à travers le parcours de Lenka. J'ai trouvé très intéressant de voir les difficultés pour les habitants de passer d'un pays fermé à un pays ouvert. Tout est chamboulé et Lenka n'a plus aucun repère. Elle ne sait plus si c'était mieux avant ou mieux maintenant et on peut imaginer que c'est ce qui s'est réellement passé pour beaucoup de personnes à l'est. Ils rêvaient d'ouverture mais ils ont désenchanté face au capitalisme qui les laissaient de côté.
Et puis il y a tous les comptes à régler. Ceux qui ont souffert sous le joug communiste, ne sont pas prêts à pardonner.

Si j'ai fortement apprécié le côté historique et l'écriture d'Isabelle Flaten toujours aussi agréable, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à Lenka. Cette femme qui semble se laisse porter au gré des événements m'a même par moment agacé. J'ai également été un peu déçue par le dénouement qui arrive brutalement et qui m'a laissé sur ma faim.

C'est donc une lecture en demie-teinte me concernant mais je salue le talent de l'auteur à immerger son lecteur dans cette période de grands bouleversements tout en nous faisant vivre la capacité de tout un peuple à se réinventer.
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Reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio que je remercie, je n'ai pas accroché à l'histoire du livre d'Isabelle Flaten "Les deux mariages de Lenka".

Le sujet était pourtant prometteur ; celui de suivre la vie de Lenka, de la transition de l'époque communiste tchèque à l'après révolution de Velours de 1989, date de la chute du Mur de Berlin.
Pas de repères historiques dans ce roman pour un personnage sans corps et sans caractère. "Ce soir, le sommeil ne vient pas. Pourtant il le faut, demain elle commence à huit heures..."
Une personne ambiguë, Lenka, partagée d'une part entre regrets d'une vie soumise au régime soviétique et à un mari, Honza, délateur, et d'autre part libre aujourd'hui mais veuve et seule, critique vis à vis des démocraties.

Dès le début du livre les touristes qui visitent Prague sont fustigés : "ça fourmille de partout, des flopées de pantins, l'appareil photo autour du cou et l'émerveillement instantané, s'enfilent les clichés à la chaîne." et "Anglais ou Irlandais éméchés qui titubent et éructent des choses qu'elle préfère ne pas entendre."

Etat d'esprit de Lenka également illustré par sa haine et sa fascination de la famille française chez qui elle travaille. Lenka aux pensées fluctuantes, paradoxales, tantôt midinette, rêvant de visiter Paris et la Tour Eiffel ou rêvant à un deuxième mariage de conte de fée celui-ci ! et tantôt moralisatrice envers sa fille "escort girl" alors qu'elle même vole des objets à son employeur. Diplômée en français c'est bien elle qui a choisi de ne pas enseigner plutôt que d'être femme de ménage et garde d'enfants.
Ou encore, de courte mémoire, Lenka tente par tous les moyens de se faire pardonner de sa voisine Eva des dénonciations passées de son feu mari Honza. "Tôt ou tard il y aurait bien un moyen de renouer une relation malmenée par un malentendu"...Il faut du culot tout de même à Lenka pour penser qu'avoir risqué d'être interné ou envoyé dans un camp va être oublié gentiment !
Des perles de phrases telles : "Honza a dû sentir le vent tourner pour succomber au bon moment, se dit-elle parfois " ou "En bon patriote, il pouvait changer d'avis aussi"...ou encore "Cependant il était sa boussole, ne perdait jamais le nord et c'était rassurant".....

Une histoire que j'ai trouvé insipide et ennuyeuse. Je n'ai pas du tout marché dans sa "love affair" avec Paolo dans la deuxième partie du livre. Un boulanger rencontré sur la plage d'Arcachon lors de vacances avec ses employeurs français, qui c'est l'aubaine compte sur Lenka pour ouvrir une boulangerie à Prague. "Paolo poursuit en avouant avoir même envisagé qu'elle pourrait l'aider à s'implanter dans son pays car ce n'est pas chose aisée, l'administration un véritable cauchemar..."

Un texte qui n'a pas été servi non plus par une écriture aux figures de style pas toujours heureuses et farcie de contre-sens.
Un manque de dynamisme, d'harmonie pour un texte à la langue malmenée.
"Qu'a t-elle fait depuis la disparition d'Honza sinon prendre les jours les uns après les autres sans leur poser de questions ? Et pourquoi a-t-elle laissé filer un peu plus d'une dizaine d'années sous son nez dans le mépris de l'éclosion, sans même humer le printemps ?"

Pour résumer, Lenka est nostalgique de sa vie sous le régime communiste, elle regrette l'époque du "temps suspendu à l'arrivage du jour sur les étals..." "On lui a tout volé. Elle n'avait pourtant pas grand-chose, seulement les jours comme ils venaient, âpres et incertains le plus souvent.."

Mon avis est de faire attention de ne pas réduire une société démocratique à société de consommation. Etre libre d'avoir le choix (d'acheter ou non en l'occurrence) sans compter la liberté de penser, n'est-il pas préférable ? C'est la question que je poserais à l'auteur si je la rencontrais.

N'oublions pas la citation de Winston Churchill :
"La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes."



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En premier lieu, un grand merci à Babelio et aux Editions le Réalgar de m'avoir envoyé ce livre que j'ai lu dans le cadre d'une opération Masse Critique. Très honnêtement, je ne sais pas si je serais allée de moi-même vers ce court roman si je l'avais vu en librairie. Cela aurait été dommage, car cette lecture s'est avérée être une bonne surprise.

La plume de l'auteur, imagée et évocatrice, est plutôt agréable et nous fait ressentir le vague à l'âme, la nostalgie et le désarroi de Lenka, qui a vécu toute sa vie sous le régime communiste, et dont l'univers et les repères sont bouleversés par l' "ouverture" de Prague aux étrangers, au capitalisme, à l'individualisme. La situation de départ voit Lenka, veuve d'un mari qui était informateur pour le régime, se débattre dans un monde qui n'est plus fait pour elle, qui l'a marginalisée, non seulement parce que le regard de ses voisins est sévère pour ceux qui se sont compromis avec le régime, mais aussi parce que tout va trop vite, et que les changements sont trop radicaux pour lui permettre de s'y adapter, parce que Lenka n'a aucun rôle à jouer dans ce nouveau monde. S'en suit donc un certain déclassement: Lenka ne fait pas partie des gagnants des temps nouveaux.

Isabelle Flaten fait un portait subtil, tout en nuances, presque délicat, d'une anti-héroïne dont les actions ne sont pas toujours irréprochables (j'ai trouvé ses interactions avec sa patronne, Victoire Daumesnil, psychologiquement bien vues, et assez finement croquées), mais que l'on ne peut pas condamner complètement car elle est avant tout profondément humaine, avec ses doutes, ses hésitations, ses peurs, ses petits arrangements avec la morale. L'empathie avec le personnage, avec cette femme qui n'avait pas beaucoup d'illusions au départ et que la suite n'a pas détrompée, a pleinement fonctionné avec moi: je me suis identifiée à elle, et je trouve que c'est des tours de force de l'auteur: réussir à faire que le lecteur soit complètement embarqué avec un personnage somme toute assez banal et pas vraiment flamboyant.
Et puis, un jour, quelque chose arrive enfin à Lenka, et tout s'éclaire, elle a enfin une chance d'être heureuse, à condition de pouvoir laisser le passé derrière elle... et l'on se prend à espérer que tout aille bien, et que tout se termine en happy end. Mais ce n'est pas si simple: Lenka va devoir faire face au squelette qui repose dans son placard.

L'un des thèmes du roman est la culpabilité de Lenka quant à ses actions passées, et la question de sa responsabilité, de la possibilité du pardon et de la rédemption est centrale. Est-elle responsable? Lenka semble avoir passé son existence à être spectatrice d'elle-même, d'être passée à côté de sa vie, enfermée dans un quotidien sans attrait, avec un mari qu'elle n'aime pas mais dont elle s'est accommodée... Elle a été plus suiveuse que meneuse, mais malgré tout, la rédemption est-elle possible? le nouveau monde dans lequel elle vit à présent, individualiste, sans foi ni loi, sans règle, matérialiste et dominé par les puissances de l'argent, est-il vraiment meilleur que celui qu'elle a quitté?
En somme, une très agréable lecture, une héroïne touchante qu'on a envie de voir heureuse. Un seul regret: une histoire peut-être un peu trop linéaire, mais c'est sans doute le format court de ce roman qui est en cause.
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"Il ne lui revient pas d'endosser toute la responsabilité d'un temps malmené se dit-elle sans le dire pour ne pas en rajouter, pourtant au fond elle sait, a toujours su, que ce sont les silencieux qui permettent aux puissants d'imposer leur loi".

J'aurais bien envie de vous laisser juste avec cette phrase, à méditer quelques heures tant elle peut trouver d'écho à nombre de situations. Mais je vais tout de même vous parler de Lenka Svobodova l'héroïne de cette histoire. Une héroïne bien éloignée du cher Adelphe du précédent roman d'Isabelle Flaten. Pas très sympathique au premier abord cette Lenka, veuve encore jeune et quelque peu aigrie dans la Tchécoslovaquie post révolution de velours. Un peu menteuse, parfois voleuse. Oh, trois fois rien, des mesures de représailles dans la famille française chez laquelle elle est employée. Des objets chapardés, revendus, un petit reste de débrouille du temps passé. Elle a du mal, Lenka à prendre le virage "libéral". Elle observe Prague changer pas à pas, ses proches emprunter des voies nouvelles. Elle fait partie de ceux qui "s'arrangeaient" des conditions d'avant, ne faisaient pas de vagues. Son mari, à présent disparu n'hésitait pas à collaborer avec le régime lorsque c'était nécessaire alors, il reste quelques rancoeurs vis à vis de Lenka. Elle ne comprend pas très bien pourquoi on lui en veut d'ailleurs, pouvait-elle faire autrement ? Pourquoi Eva, sa voisine et autrefois amie ne veut-elle pas tout simplement faire une croix sur le passé ? Lenka rêve de voir la France, et l'opportunité se présente un peu par miracle. Un voyage qui va lui ouvrir de toutes nouvelles perspectives, peut-être aussi un nouvel amour, mais ce n'est pas si simple de construire une nouvelle vie sur des bases aussi branlantes...

J'ai lu qu'Isabelle Flaten avait vécu en Tchéquie. Cela explique sans doute la finesse avec laquelle elle saisit l'atmosphère d'un pays encore marqué par une Histoire récente bien chargée. La façon dont elle explore les moindres recoins de l'âme de Lenka sonne extrêmement juste pour quiconque a un jour eu à vivre sous l'emprise du rideau de fer. Une fois le rideau levé, on est face à face avec soi-même. Ses compromissions, ses yeux fermés, ses petites lâchetés - au mieux. Pas de procès, hormis celui des regards de ses concitoyens. Pas de procès, une invitation à continuer, autrement. Les après se dessinent en arrière-plan, sous la plume de l'auteure. Celui des artistes, des intellectuels qui saisissent la liberté à bras le corps. Et celui de Lenka, qui passe par les beaux yeux de Paolo... Les après redessinent également les quartiers de Prague au fil des changements des modes de consommation. Les choses changent, les individus avancent parfois trop vite, mais le passé ne s'efface pas totalement, il faut l'intégrer, le digérer, pour avoir une chance de se libérer. Et passer de l'hiver au printemps.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Dans ce nouveau roman d'Isabelle FLATEN, nous allons suivre son héroïne Lenka Svobodová sur une partie de sa vie, située en République Tchèque, entre le communisme, sa chute, et les premières traces indélébiles de l'ère capitaliste en fin de siècle numéro vingt. le mari de Lenka, Honza, est d'ailleurs décédé quelques jours avant la chute du mur, un signe sans doute.

Pavla, la fille de Lenka, est partie chercher une vie meilleure loin de sa mère, elle est même considérée comme disparue dans le coeur maternel. La voisine de Lenka s'appelle Eva et vit avec Marek. Ils sont d'une importance capitale dans ce récit. Ils ont longtemps côtoyé Lenka et Honza dans cet immeuble délabré de Prague. À la mort d'Honza, Lenka a pourtant fui, mais attirée par ses racines et ses souvenirs, elle a fini par revenir vivre dans le même immeuble, où Eva et Marek habitent toujours. Seulement voilà : le passé de Lenka ressurgit. Celui de Honza surtout, le mari défuncté.

Honza n'a pas été tout blanc dans leurs relations de voisinage, Lenka apprend de la bouche d'Eva quelques mystères de la vie privée de Honza, et ils ne sont pas précisément jolis. Et sont contemporains de l'époque où Marek, sous le communisme, faisait circuler des samizdats, revues clandestines interdites par les autorités. Mais Lenka n'était-elle pas elle-même un ennemi de classe à cette époque ? « En cas de pénurie, elle n'hésitait pas à stocker, un geste hostile qui faisait de vous un ennemi de la démocratie populaire. Elle se souvient combien alors à l'époque elle rêvait souvent d'une délicatesse ou d'un fruit exotique à la place de ces sempiternelles patates molles et maintenant qu'il y a tout ce qu'il faut, cela ne lui dit plus rien. C'est quelque chose qu'elle ne s'explique pas. Au début, elle a fait comme les autres, goûté à toutes les nouveautés à portée de son portefeuille et puis la saveur s'est envolée. Une dernière bière et au lit ». Parce qu'en plus Lenka s'adonne parfois un peu (beaucoup ?) à la boisson, la picole, pour se griser.

Alors Eva s'éloigne de Lenka, car elle accuse cette dernière d'avoir en quelque sorte été complice de son mari du temps où ils étaient voisins. L'atmosphère dans l'immeuble devient rapidement irrespirable. Lenka se rapproche de sa fille Pavla. Là aussi elle apprend des nouvelles guère réjouissantes...

Les étrangers, parlons-en : après quelques errances, Lenka est engagée comme domestique chez un très riche couple français. Là elle bascule, se met à voler ses employeurs, de plus en plus souvent, des objets et bijoux de plus en plus chers, qu'elle va d'ailleurs revendre dans un vide grenier. Elle entretient une relation ambiguë et terriblement malsaine avec sa patronne en mentant toujours plus afin de se protéger, peu importe si d'autres peuvent être accusés à sa place. Et d'un mensonge à un autre, elle entre dans une spirale infernale. Parallèlement, l'inamovible fantôme de Honza refait régulièrement surface.

Quoi qu'il en soit, ses patrons l'invitent carrément pour des vacances en France, en passant par Paris et Arcachon. C'est là-bas que Lenka va faire la rencontre d'un certain Paolo. Tout de suite, le courant passe, c'est même le coup de foudre mutuel. La mort dans l'âme elle retourne à Prague. Mais Paolo est bien décidé à suivre son nouvel amour, à tenter une aventure un peu plus longue. C'est ainsi qu'il débarque à Prague, au milieu des mensonges de Lenka, des accusations d'Eva. Lenka ne va pas tarder à tenter de manipuler Paolo…

Lenka a vécu le communisme même si elle ne l'a pas toujours défendu. Après sa chute, elle s'est adaptée, sans états d'âmes, dans le nouveau monde, plus libéral. Mais au-delà du parcours d'une femme se voulant moderne, il faut apercevoir les fils tendus par l'autrice : ces artistes contestataires qui ont fui la République Tchèque sous le communisme pour jouir de leurs talents loin de la censure d'Etat, ils ont créé un sacré vide dans l'intelligentsia nationale. Il est également intéressant de noter cette sorte de scission dans le peuple lors de la reconstruction (pour la Tchéquie, la Révolution de Velours de fin 1989 menée par Václav HAVEL), personnalisée dans ce court roman par les figures de Lenka et d'Eva, cette Eva qui prête un livre qu'elle a surligné au préalable à Lenka, pour lui montrer les méfaits voire les horreurs du communisme de jadis, et l'attitude ambivalente de Lenka, qui l'analyse de la façon suivante : « Des bouches cousues par la peur parce que l'ouvrir c'était risquer sa peau et elle n'avait pas envie de mourir, plutôt vivre la parole étouffée que pas du tout, est-ce si difficile à comprendre ? ».

Mais ne nous y trompons pas : ce livre est un espoir, par sa fin, les projets. Isabelle FLATEN a elle-même vécu en Tchéquie donc elle maîtrise le sujet et sait le faire partager dans ce roman mi-dramatique mi-sentimental, mais avec de gros vilains coups bas, notamment ceux de Lenka, une héroïne loin d'être exempte de faiblesses égoïstes, avec ses mensonges à répétition et ses manipulations à peine conscientes sur la personne naïve de son nouveau compagnon Paolo. Un roman à la fois léger et grave, disponible aux superbes éditions le Réalgar.

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il ne lui revient pas d'endosser toute la responsabilité d'un temps malmené se dit-elle sans le dire pour ne pas en rajouter, pourtant au fond elle sait, a toujours su, que ce sont les silencieux qui permettent aux puissants d'imposer leur loi.
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Belle ou pas, Lenka ne s'est jamais vraiment posé la question, elle plaisait à certains et s'en satisfaisait. Parmi eux il y en avait eu deux ou trois qui l'avaient approchée au travail ou ailleurs ces dernières années mais ça ne lui disait rien. Tout de suite elle s'y revoyait déjà comme avec Honza l'espace souvent piétiné par leur présence et le quotidien entamé par la contrainte. Bien sûr, elle s'y était essayée avec l'un ou l'autre une fois ou là par curiosité ou pour calmer l'animal en elle mais pas de quoi en faire une romance. Aujourd'hui ce n'est plus pareil et c'est impossible à expliquer, une envie de quoi?
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Bonjour Lenka, vous allez bien ? Chaque fois le même rituel. Au début Lenka racontait le petit tracas du moment, parlait de son dos douloureux ou l’on y, de son énergie revenue grâce au rayon de soleil, etc. Mais très vite, à la grimace sur le visage d’en face, elle a saisi que quelque chose ne collait pas. Depuis elle donne la bonne réponse : oui, et écoute les consignes: lavage des vitres, repassage du linge, récupérer Lila a l’école, réchauffer les lasagnes.
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Un monde désormais voué aux visiteurs , entièrement refait de couleurs et lumières, des monuments de conte de fées érigés dans un rutilant écrin de carton-pâte, même les clochers de Notre Dame de Tyn ont été lustrés pour la photo. Sa ville est morte et ensevelie. Il n’y a plus d’espace pour souffler, nulle part ou être soi.
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Elle a des principes quand ça lui chante et ce n’est pas facile à anticiper. Un jour tout est permis : grappiller une place dans une file d’attente ou soudoyer son prochain pour obtenir un passe-droit et le lendemain, arguant d’un regain de conscience, elle se présente au monde la morale immaculée.
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Vidéo de Isabelle Flaten
"Pour cette onzième rencontre qui se déroulera, pour la première fois, dans le cadre de l'opération La Voie des Indés (http://lavoiedesindes2013.wordpress.com/), l'équipe des Soirées de la Petite édition convie la maison d'édition strasbourgeoise La Dernière Goutte. Fondée par Nathalie Eberhardt & Christophe Sedierta en 2007, la Dernière Goutte s'est fait une spécialité de défendre des textes forts aux univers grotesques, bizarres ou sombres (comme le dit si bien leur site web). Rééditions d'auteurs français oubliés, création contemporaine à fleur de peau ou mystérieuse, mais aussi textes rares allemands, hongrois côtoient toute une jeune génération d'auteurs argentins qui, pour autant qu'ils sont sombres, n'en oublient pas moins d'embarquer les lecteurs dans le rêve, la farce ou la mélancolie.
Au programme de cette soirée, on effeuillera les empêchements de la vie quotidienne avec Isabelle Flaten, on partira à la recherche du poète Endsen dans les rues de Prague avec Pierre Cendors, on jettera un œil Derrière le mur de briques hongrois de Tibor Déry, on visitera les prisons de Poritsky, on partira (ou on restera) à Buenos aires, avec Mariano Sisikind, on tâtera La Peau dure de Fernanda Garcia Lao, on parlera d'un Affabulateur, des romans oubliés de Jacques Sternberg, de L'homme de trop, on pénètrera dans la Casa Balboa de Mario Rocchi et l'on produira une Thèse sur un enlèvement avec Diego Paskowski. Et bien entendu, nous finirons la soirée autour d'un verre!
Nous serons accompagnés, dans l'exploration de ces mondes fantasmatiques par Christophe Sedierta, l'un des éditeurs, et ses invités: Pierre Cendors et Isabelle Flaten, auteurs, et Frédéric Gross-Quelen, traducteur de l'espagnol. Il se pourrait que d'autres invités se joignent, un peu plus tard à la soirée.
De plus, l'éditeur a accepté, spécialement pour les Soirées, de proposer son nouveau titre: Enfer, s'écria la duchesse, une satire surprenante de Michael Arlen qui ne sortira en librairie que le 3 novembre. Avis à ceux qui aiment les avant-premières!
Pour en savoir plus sur la maison, les traditionnels liens:
le site http://www.ladernieregoutte.fr/ la page facebook : https://www.facebook.com/pages/Editio...
Pour être informé de l'actualité des soirées de la petite édition, retrouvez-nous sur notre page facebook: https://www.facebook.com/SoireesDeLaP...
ou sur Libfly.com: http://www.libfly.com/soirees-de-la-p...
La Voie des Indés est une opération d'exploration collective de l'édition indépendante. Plus de renseignements ici: http://lavoiedesindes2013.wordpress.com/"
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