BAC nuit

Avant de prendre la plume, et de nous offrir notamment la série des enquêtes de Boris le Guenn (5 tomes à ce jour), Didier Fossey a passé 31 ans dans la police, dont 18 au sein de la BAC nuit du 13e arrondissement de Paris.

Dans ce livre il revient sur cette expérience (qu'il qualifie lui-même comme étant ses « plus belles années de police ») en partageant avec nous trente-cinq anecdotes, qui sont autant d'interventions sur le terrain.

L'auteur ne s'attache pas à respecter l'ordre chronologique, d'ailleurs le plus souvent les anecdotes ne sont pas datées. Des expériences partagées qui vous permettront de mieux appréhender ce que peut être le quotidien d'un flic de terrain. Si la plupart des interventions vont plonger les équipes au coeur de l'action – parfois même les confronter à un danger mortel –, certaines seront heureusement plus légères et prêteront même à sourire.

Des expériences qui mettent aussi en avant l'importance de l'esprit d'équipe, sur le terrain chacun doit pouvoir compter sur les autres. de fait bien souvent se sont davantage que des relations de travail qui se nouent entre les co-équipiers, c'est bel et bien une amitié solide qui les unit, pour ne pas dire une fraternité.

C'est aussi l'occasion de découvrir l'envers du décor, celui que l'on ne voit pas au cinéma ou dans les séries TV, les lourdeurs administratives et la paperasse à se coltiner après chaque intervention, les restrictions budgétaires… faut bien reconnaître que ces aspects du métier n'ont pas de quoi faire rêver et sont nettement moins accrocheurs.

Les chapitres (un par intervention) sont courts, l'auteur nous épargne un jargon trop technique et la lourdeur procédurière pour aller à l'essentiel et rendre son récit plus vivant et convivial. On a presque l'impression d'être en train de siroter un apéro avec lui tandis qu'il nous raconte ses histoires.

À une époque où la haine anti-flic prend des proportions inquiétantes, souvent entretenue par de d'auto-proclamées vedettes (dédicace spéciale à la C. Jordana) ou des médias qui se veulent bien-pensants (souvent les mêmes qui en 2015 – après l'attaque contre Charlie Hebdo ou les attentats de Paris –, arboraient fièrement un tee-shirt ou une affiche proclamant « Je suis flic »), ce bouquin serait quasiment d'utilité publique afin de remettre les pendules à l'heure.

Certes il y a des fruits pourris dans la police (comme partout), mais si vous trouvez une mauvaise herbe dans votre jardin vous n'allez pas pour autant le passer au napalm. Il en va de même pour la police, la grande majorité des effectifs sont des gars (et des femmes) qui ne demandent qu'à faire leur devoir ; devoir qui implique de savoir doser prévention et répression. Surtout un devoir qui consiste à vous protéger. Alors avant d'aller manifester, de gueuler des insanités (ou pire) et d'agresser les flics qui vous font face, essayez d'y réfléchir posément.
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Ce livre est achat à l'opallstars de l'année dernière, le résumé m'avait pas mal attirée et je ne regrette pas ma lecture ! 😍

Pour vous la faire courte, Didier Fossey est policier à la retraite. Il a passé 31 ans dans la police parisienne, dont 18 à la BAC de nuit. Dans ce court livre, il raconte certaines histoires marquantes 😮

Je vais commencer par les points positifs. Les histoires que nous raconte Didier sont bien indépendantes les unes des autres. le fait que l'auteur décide de ne pas mettre de date peut perdre le lecteur et pourtant, ce n'est pas l'effet produit. Dans ses histoires, on y trouve toujours des indices quant à l'époque où elles se produisent. J'ai adoré le fait qu'elles ne soient pas longues. Ça donne une dynamique incontestable. On ne s'ennuie pas, on est dans le coeur du sujet. Pas de blabla, de fioritures, pas de détails inutiles. Après avoir lu Les morts solitaires de Michael Marshall, je peux vous dire que ça fait du bien ! 😄

La plume est fluide et pas maladroite, ni lourde. L'auteur ne manque pas d'intégrer des notes d'humour dans certaines de ses histoires. J'ai vraiment apprécié ça. Et ce que j'ai aimé encore plus, c'est qu'à aucun moment il n'a été moralisateur. Il n'a jamais apporté de jugement. Même si ses collègues des autres BAC lui ont fait des réflexions déplacées, il n'a jamais cédé à la colère et a été compréhensif 👏🏻

L'auteur a choisi de relater ses histoires avec la 1ère personne du singulier et forcément, c'est immersif. J'ai aimé ça. Il nous laisse accéder à certaines de ses pensées et on découvre un homme de valeurs, avec du flair, compétent. Ce que je regrette en revanche, c'est que l'auteur ne s'est pas vraiment étendu sur ses sentiments et émotions. J'aurais aimé en savoir plus sur ce que ces faits ont provoqué en lui. La conséquence étant que je n'ai pas réussi à m'attacher à lui. Ce n'est pas vraiment grave, ç'aurait été un plus. Mon toc de pédanterie grammaticale a été mise à rude épreuve par moments 😅, rien qui ne me sorte de ma lecture néanmoins.

Et donc, ces histoires, de quoi parlent-elles, Mymy ? 🤔 Elles sont toutes intéressantes. Elles parlent d'arrestations, de longues nuits, de délinquants pris sur le fait... Elles regroupent un tas de choses. Elles sont tantôt drôles, tantôt horribles, parfois surprenantes, parfois prévisibles. J'ai adoré les découvrir 😊

Pour conclure, une lecture vraiment sympa. Un témoignage qui m'a beaucoup plu ! J'ai aimé découvrir cet auteur, ce policier à la retraite, cet homme de valeurs. Je vous le conseille chaudement 😌

Voilà un petit livre prenant et vivant qui nous plonge dans l'intimité des « rondes de nuit » de la Bac 13, c'est-à-dire la brigade qui opère dans le 13ème arrondissement de Paris.
Le lecteur est embarqué avec Didier et ses co-équipiers dans une suite d'aventures nocturnes. La fraternité et l'implication qui unissent le trinôme de policiers est très bien rendue.
Comme dirait Forrest Gump, c'est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais ce qui se cache sous l'emballage. D'une plume efficace et toujours bienveillante, parfois pince-sans-rire, l'auteur fait vivre toute une galerie de portraits et de situations, rencontrés lors de ses 18 ans à la BAC. Certaines sont cocasses, comme « les cucubins », beaucoup d'autres montrent sans fard et avec modestie le flair, l'engagement physique et le courage nécessaires à la défense de la sécurité publique.
À l'heure où la police est sévèrement critiquée, ces récits remettent les pendules à l'heure. Dans ces séquences contées avec humanité on sent tout l'engagement de professionnels dont la mission est de veiller sur notre tranquillité.
Et pour en revenir à la boîte de chocolats, on déguste avec gourmandise chacune des 36 anecdotes (36 comme le quai des Orfèvres ?). À peine a-t-on fini d'en savourer une qu'on se précipite sur la suivante…