GTO (Great Teacher Onizuka), tome 5

Ce cinquième opus des pérégrinations scolaires du Great Teacher Onizuka nous propose une nouvelle fois de découvrir ses méthodes pédagogiques pour le moins originales. Je ne m'attarderai pas sur le graphisme, d'une qualité constante depuis le premier tome. Une singularité mérite d'être soulignée cependant, le choix que fait l'auteur de substituer à son encrage académique, le temps d'une planche, un trait plus instinctif, plus sale, pour souligner l'emportement de son personnage. le procédé fonctionne merveilleusement. le récit, quant à lui, offre son lot de surprises. de bonnes surprises, quand il décortique les motivations profondes des personnages les plus obscures, tantôt pathétiques dans le cas du sous-directeur, tantôt malsaines dans celui d'un professeur défenseur d'une conduite droite et traditionnelle. Et de moins bonnes surprises, quand Onizuka délivre une jeune élève, dont la poitrine est aussi imposante que son intelligence est faible, de l'ostracisme en l'inscrivant à un concours de beauté. La chute, courue d'avance, paraît complètement invraisemblable, même selon les normes de cet univers si particulier. En définitive une bonne lecture, mais peut-être plus pour les portraits dépeints que pour l'histoire contée.

Dans ce cinquième tome Eikichi Onizuka va à nouveau voler à la rescousse de ses élèves les plus faibles et va ainsi aider Tomoko Nomura à vaincre son complexe d'infériorité, tout en devenant son producteur pour s'en mettre plein les poches au passage.

Mais, si les élèves semblent se rallier à sa cause, c'est maintenant surtout du côté des enseignants que vient le danger, et avec le souffle du sous-directeur Uchiyamada dans sa nuque, notre Great Teacher Onizuka doit redoubler d'attention car il pourrait bien voler après 2 mois en tant que prof.

Par moments, Eikichi Onizuka, va d'ailleurs passer en arrière-plan pour céder la place au sous-directeur Uchiyamada ou au prof de math Teshigawara. Et ce n'est pas forcément une mauvaise chose de lâcher de temps en temps Eikichi Onizuka et son humour parfois un peu trop ‘pipi-caca' ou ‘petite culotte', pour se concentrer sur d'autres choses.

Bon, vous l'avez déjà compris... J'aime toujours autant GTO, dans ce tome nous en saurons plus sur Toroko, le sous-dirlo va passer un sale quart d'heure (seulement un quart d'heure ?), Fuyutsuki nous fera une révélation surprenante et Teshigawara le nouveau prof est... enfin... je vous laisse découvrir :)

Un tome pour découvrir que les apparences sont parfois trompeuses. Et que le vice est un défaut qui se cache très très bien :)

Sur ce, le tome 6 m'appelle !

Nous suivons l'histoire d'un professeur hauts en couleurs