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3,68

sur 221 notes
Il s'agit d'un des touts premiers romans policiers français. C'est totalement différent des polars actuels , ça ressemble à du Conan Doyle; Beaucoup de rebondissements dans cette enquête sur le meurtre de Madame LE ROUGE une dame de 50 ans qui vivait seule dans un village. J'ai passé un bon moment de lecture.
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La veuve Lerouge est retrouvée sauvagement assassinée dans sa maison, à La Jonchère. Qui l'a donc tuée ?
Entre coïncidences extraordinaires,rebondissements en tous genres et secrets fracassants , l'enquête progresse, menée tambour battant par celui qu'on surnomme Tirauclair.
J'ai plus apprécié l'ambiance générale du roman que l'enquête proprement dite
dont le dénouement reste somme toute assez prévisible.
Une lecture finalement plaisante, premier roman de celui qu'on considère généralement comme l'un des pères du roman policier.
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1862, la veuve Lerouge est retrouvée assassinée dans la maison où elle vivait seule en banlieue de Paris. le commissaire Gévrol fait appel au père Tabaret, dit "Tireauclair", pour résoudre cette enquête qui s'avère bien plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. Arriveront-ils à mettre la main sur le coupable ?
Les éditions Voolume nous proposent une nouvelle fois un audiobook de grande qualité.
L'écoute est plaisante, immersive et très agréable, j'avais hâte d'y retourner.
Le livre, a un niveau de langue assez soutenu avec un vocabulaire un peu désuet mais cela reste très accessible.
Le lecteur plonge ainsi dans une enquête pleine de rebondissements. J'ai pensé trouver le coupable assez vite, mais je me suis faite avoir. Pleins de rebondissements remettent souvent les certitudes du lecteur en question. de plus, il y a un cocktail savoureux de secrets de famille, conflits d'intérêts et problèmes de conscience auxquels se confrontent le juge et Tabaret.
Par ailleurs, en digne ancêtre de Sherlock Holmes et autre Hercule Poirot, Tabaret est imbu de lui-même et de ses succès, à raison car il résoud les énigmes qui se dressent devant lui avec brio.
Bref, c'est un audiobook que je vous recommande.
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Lire un roman d'Emile Gaboriau est toujours un plaisir. Malgré quelques longueurs sur les péripéties sentimentales et les motivations des différents personnages, on devine dès la moitié du récit qui est l'assassin ; mais c'est du feuilleton, le texte est donc empli de sentiments élevés, de sombres machinations, de lettres retrouvées, de remords et de douleurs morales, de fortune et de déchéance, de poursuites en fiacre, de femmes entretenues, d'usurier et de dettes, de rivalités et de révélations, de personnages secondaires qui ne sont pas que des figurants, et même d'un humour porté sur l'ironie et la dérision.
Une plongée passionnante dans la société du Second Empire, versant feuilletonesque, dans un français comme on n'en écrit plus, au style énergique et fluide propre à soutenir le rythme des nombreux rebondissements.
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Quel plaisir j'ai pris. J'adore les livres du XIXe siècle, début XXe. C'est un voyage a travers temps. Voyager géographiquement du moins par l'imaginaire c'est dépaysant mais découvrir une nouvelle époque a travers l'écrit c'est ce que je préfère.
A proprement parler l'histoire en elle- même n'est pas très recherché, mais on se laisse guider dans cette histoire policière. La fin ne laisse guère de doute et le coupable se révèle a nos yeux assez tôt. Mais pour ma part le plaisir est ailleurs dans ce genre d'ouvrage.
Bref pas une grande histoire riche en rebondissement, mais une bien belle aventure donc j'ai eu plaisir a vivre.
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L'affaire Lerouge est le second roman d'Emile Gaboriau que je lis, et le premier écrit. J'y ai retrouvé certains points communs avec Monsieur Lecoq, au point de demander si c'étaient des tics de l'auteur, ou juste une coïncidence. L'implication du juge d'instruction dans l'affaire par exemple, car il est déjà lié à certains protagonistes, un recours au hasard assez important, plus que dans Monsieur Lecoq, et ce n'est pas vraiment un compliment pour un polar.
Malgré ce défaut, c'est un roman qu'un amateur découvrira avec plaisir, avec quelques clichés de l'époque, comme l'échange d'enfants, avec des rebondissements, des hésitations du lecteur, un certain suspens, le tout porté par une écriture qui a plutôt bien vieilli.
Quant à l'intrigue, à partir de l'assassinat d'une vieille femme, la fameuse Mme Lerouge qui donne son titre à l'histoire, il s'agit en fait d'une histoire d'héritage et de cupidité humaine, un thème hélas sans fin vu l'étendue du sujet.
A recommander, un des premiers romans policiers et un objet donc de l'histoire du genre.
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En survolant l'article de la Wikipédia au sujet de Fortuné du Boisgobey dont j'ai lu plusieurs policiers les temps dernier, j'avais lu une phrase affirmant que son nom était associé à celui d'Emile Gaboriau, dont la qualité des romans était toutefois supérieure. Cela a piqué ma curiosité et j'ai décidé de faire l'expérience moi-même.

Le verdict est sans appel, à la fois dans la construction et dans la plume, ma préférence va à Emila Gaboriau.

Mais, mais... je n'ai pas été dupe. de fait la vérité se devine très facilement pour tout habitué des whodunnit.

Toutefois moins que la recherche du coupable, on se prend à observer la machine qui va justement permettre au coupable d'être pris alors même que son crime est quasi parfait. La tension monte monte... jusqu'au dénouement, plutôt réussi.

Bref un bon petit roman policier, captivant et plutôt bien écrit.
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Un bon policier par le pere du roman policier
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Je dois à Pierre Lemaitre – Prix Goncourt 2013 – d'avoir découvert l'auteur de romans populaires qui a inspiré Sir Arthur Conan Doyle, Maurice Leblanc et bien d'autres – dont lui-même. Et c'est pour moi, grande consommatrice de romans policiers et d'auteurs du XIXème siècle (Alexandre Dumas, Paul Féval, Emile Zola), une révélation : celle du premier roman policier de l'histoire de la littérature.

Car dans ce premier roman, paru en 1863 en feuilleton, qui connut le succès en 1866 dans « le Soleil », il y a tout : un crime atroce, des indices matériels relevés par un homme d'une perspicacité incomparable, les états d'âme d'un juge d'instruction qui en fait est directement impliqué dans l'affaire et devrait se récuser, la nécessité pour lui d'instruire à charge et à décharge, la critique sociale, et même une poursuite en voitures dans les rues encombrées de Paris

Deux personnages centraux dans cette énigme à rebondissements : le juge Pierre-Marie Daburon et le père Tabaret, surnommé Tirauclair. le juge d'instruction un peu « coincé » est tombé amoureux d'une jeune fille noble mais sans fortune mais qui a donné sa parole à un jeune aristocrate très riche mais bientôt accusé d'un meurtre affreux, celui de sa nourrice. le juge chargé de l'affaire va-t-il se laisser influencer par ses sentiments à l'encontre de son rival désormais déshonoré ?

Le second personnage-clé est un vieux monsieur riche et hyperactif qui se met volontairement au service de la police, en se fondant sur une analyse très fine des faits et des preuves. C'est l'ancêtre des « Experts » : il examine la scène de crime (ici on dit le « théâtre » du crime), ramasse des indices comme des bouts de cigare, réalise des moulages de talons de bottines, recueille des griffures de gants gris, de la boue, retrouve dans l'eau une serviette dans laquelle on a roulé des objets en argent pour faire croire à un vol comme mobile du crime. Des techniques de collation de preuves tout à fait actuelles.

Car à l'origine de cette affaire, il y a un terrible crime : une substitution volontaire d'enfants. le père noble – fort peu sympathique – entretenait simultanément une épouse légitime de convenance et une maîtresse adorée. Elles mirent au monde toutes deux en même temps un fils. le Père fait intervertir les deux bébés afin de garder auprès de lui celui de sa maîtresse …

Une vraie histoire granguignolesque bien dans la manière du XIXème siècle, où, finalement, c'est la vérité qui triomphe et le jeune noble qui est innocenté.

Cependant, passé l'obstacle du style un peu daté – avec l'emploi devenu obsolète du subjonctif – la lecture du roman est particulièrement facile et actuelle. Emile Gaboriau (1832 – 1873) est un travailleur acharné. Exact contemporain de Gustave Doré, il se tue lui aussi à la tâche, fait vivre toute sa famille et le journal qui le publie, se trouve ruiné par le conflit franco-prussien auquel il ne survivra que deux années. de lui, nous avons presque tout oublié … et seuls les écrivains étrangers le célèbrent. J'en veux pour preuve la série américaine « Mentalist » : comment se nomme le criminel mystérieux qui a assassiné la femme et la fille de Patrick Jane : John Lerouge !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'affaire Lerouge / Émile Gaboriau (1832-1873)
« le jeudi 6 mars 1862, cinq femmes du village de la Jonchère se présentaient au bureau de police de Bougival. Elles racontaient que depuis deux jours personne n'avait aperçu une de leurs voisines, la veuve Lerouge, qui habitait seule une maisonnette isolée. »
Ainsi commence ce roman d'Émile Gaboriau qui d'entrée vous prend et vous captive.
La Jonchère est un petit hameau qui domine la Seine non loin de Bougival où se trouve le commissariat de police. Prévenu, le commissaire se rend sur les lieux pour trouver la chaumière porte close. C'est dans le fossé que la clé est retrouvée par un gamin. L'intérieur est retrouvé sens dessus dessous, les meubles forcés et défoncés. C'est près de la cheminée, la face dans les cendres que gît le cadavre de la veuve Lerouge. le commissaire estime que la mort remonte à trente-six heures et rédige un procès-verbal qu'il fait remettre au juge d'instruction.
La veuve Lerouge était mal connue car étrangère au pays. C'est deux ans plus tôt qu'elle était arrivée à Bougival à la recherche d'une maison qu'elle trouva et loua. Âgée de cinquante-cinq ans, elle était en bonne santé pour ce que l'on savait. Elle ne connaissait personne en ces lieux et parlait peu sauf pour exprimer des propos souvent choquants. Les gens, qui ne l'aimaient pas beaucoup, avaient remarqué qu'elle était coquette et elle aurait confié à la laitière qu'elle avait été malheureuse en ménage. Elle passait pour riche sans être avare. Il lui arrivait souvent de donner une pièce. Très défiante, elle se barricadait chez elle comme dans une forteresse.
C'est le juge Daburon, trente-huit ans, à la brillante réputation, qui est chargé de l'instruction. Aidé du chef de la police de sûreté le célèbre Gévrol, il peut compter sur la mémoire étonnante des physionomies de celui-ci. Gévrol est aidé d'un ancien repris de justice réconcilié avec les lois nommé Lecoq, un homme habile et perspicace.
Interrogatoire de témoins qui l'ont vue pour la dernière fois, recherche sur les fréquentations de la veuve, tout est passé au peigne fin. Il semble de prime abord que le vol a été le mobile du crime : l'argenterie et des bijoux ont été dérobés. Cependant les enquêteurs ne trouvent pas le plus faible indice pouvant servir de point de départ.
À force de chercher, le commissaire Gévrol apprend d'un petit garçon qu'un inconnu avec des boucles d'oreilles et descendant d'un bateau à Bougival a été vu non loin de la Jonchère ce dimanche matin. Il voit là une piste intéressante.
Appel est fait à un certain père Tabaret surnommé Tirauclair, ancien policier qui a un don pour trouver des indices. Rapidement il précise, après quelques investigations, que le vol n'est pour rien dans ce crime. Et il expose à Lecoq et Daburon le scénario probable selon lui.
le père Tabaret a retenu les paroles rapportées par la laitière qui bavardait souvent avec la veuve qui disait volontiers que «si elle voulait davantage, elle l'aurait. » Tabaret pense que la veuve cachait un secret. Et il se construit différents scénarios. Il apprend par ailleurs que Claudine Lerouge, trente ans auparavant, a été la domestique d'un certain comte de Commarin. Lequel avait une maîtresse en la personne de Valéry Gerdy avec qui il eut un fils bâtard. Il avait déjà un tout jeune fils avec sa légitime. Étant éperdument amoureux de Valéry, le comte organisa l'échange des enfants, ses deux fils. Une organisation machiavélique. Pour le juge, la piste semble simple : un des deux fils, devenu adulte a tué la veuve Lerouge.
Une très longue enquête s'en suit avec des rebondissements et des coups de théâtre.
D'abord publié en feuilleton en 1863 dans le journal le Pays, où il passa inaperçu, ce roman est repris en 1866 par le journal le Soleil et remporte un immense succès. Il est considéré comme le premier roman policier moderne. le style en est moderne et facile, et les personnages sont bien campés avec de forte personnalité.
En résumé un bon moment de lecture en soupçonnant tour à tour l'un et l'autre.





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