Les gens de bureau

Ainsi donc les charges musclés contre l'indolence bureaucratique ne datent pas d'hier : Emile n'y va pas avec le dos de la cuiller dans ce roman bouffonnant pour rhabiller pour l'hiver la paresse du fonctionnaire, l'esprit étroit et la vie terne des gens du bureau ainsi que la gabegie et l'absurdité tentaculaire de l'Administration.
Le fil est gros, mais l'on s'amuse franchement des tribulations d'une jeune journaliste fonctionnarisé par besoin pécunier au Ministère de l'Equilibre, dont il ne tarde pas à intégrer tous les codes, à commencer par la règle mère: ne surtout pas travailler afin de savoir durer.
Plutôt outré, un peu gratuit, mais réjouissant!

Émile Gaboriau est un peu l'inventeur du roman policier et c'est à ce titre que j'ai entrepris la lecture de ses « Gens du bureau ». Surprise, il ne s'agit pas du tout d'un polar, mais plutôt d'une satire désopilante du travail des fonctionnaires de l'État au 19e siècle.

Bien sûr, le texte a vieilli, car Dieu sait que le travail dans l'administration publique a bien changé, car aujourd'hui on y constate : « quelle politesse dans tout le personnel, quelle urbanité parfaite, quel savoir-vivre !… Demandez au public. »

Publié dans les années 1860, ce roman est une satire des moeurs des employés de ministère sous le Second Empire.
Chronique de la vie de bureau, l'auteur décrit avec dérision mais aussi férocité l'art d'être fonctionnaire, c'est-à-dire en l'espèce, l'art de s'occuper au travail en l'absence de tâches.
Malgré l'effet « catalogue », la lecture est amusante.

Une très bonne satyre de l'administration du XIXème siècle, avec parfois des parallèles à faire avec l'actuelle. J'y ai ainsi reconnu quelques collègues dans les descriptions des fonctionnaires.
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