Dialogue désaccordé sur la musique, la voix, sur comment qualifier ce rapport, sur comment parler de ce qui, dans une mélancolie musicale, nous échappe, nous étouffe. Rarement, nous semble-t-il, une correspondance ne fut autant saturée de silences, de solitude et autres non-dits autour d'une amitié moribonde qui, dans l'évocation du Voyage d'hiver de Schubert, cherche un prétexte, un détour, le prolongement d'une écoute, ensemble, estivale. Au-delà de la réflexion pointue de
Christian Gailly et
Gérard Titus-Carmel, au-delà même de leurs dissensions inexpliquées, on entend dans ce Dernier voyage les antagonistes obsessions des deux amis, leur désir différent de dire l'émotion, « une certaine flexibilité dans la contemplation du désastre. »
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