AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 593 notes
Une lecture en demi-teinte

J'avais déjà entendu parler de Neil Gaiman, mais n'avait encore jamais lu un seul de ses ouvrages. En voyant la couverture et le titre de celui-ci à la bibliothèque, j'ai été intriguée et me suis lancée dans cette lecture.

C'est une lecture qui me laisse me laisse assez perplexe. Car j'ai apprécié la lecture, malgré une pointe de déception, puis au dernier quart de celle-ci, j'ai eu la nette impression d'une fracture avec tout ce qu'il s'était passé précédemment.

L'Océan au bout du chemin est l'histoire d'un homme qui à l'occasion de retrouvailles auprès de sa famille, revit le souvenir de sa septième année. Une année particulière, où il rencontre une mystérieuse jeune fille qui prétend posséder un océan tandis que des événements aussi mystérieux qu'inquiétant surviennent dans son quartier.

J'ai apprécié cette lecture car c'est une lecture légère, qui se lisait rapidement mais surtout, car elle créait une atmosphère particulière. Entre de l'onirisme et de la nostalgie, ce qui m'a fait rappeler un peu le Livre des choses perdues de John Connolly. L'histoire - souvenir se passe la septième année du narrateur, et comme celui-ci est adulte au début de l'histoire, lorsqu'il se met à narrer ses souvenirs, on se demande si cela a été réel, si c'est l'imagination d'un enfant ou un peu des deux.
Mais malgré tout, il y a des points négatifs. Aux premiers chapitres, je me suis demandé "mais qu'est-ce que c'est que ça?". J'ai trouvé le style parfois aussi lourd, redondant et long que les rares Stephen King qui me sont passé sous la main. Heureusement, l'intrigue a commencé avant que ça ne devienne vraiment énervant, tout comme les événements et scènes d'actions arrivaient au bon moment.

Autre chose qui m'a vraiment troublé pour le coup, c'est cette histoire d'océan. Avec un titre tel que L'Océan au bout du chemin, je m'attendais à ce que cet océan occupe une place centrale, primordiale dans l'histoire.
Et bien non. Pas du tout, même. En réalité, il est quelque fois évoqué au début et ça et là au travers de l'histoire, trois fois tout au plus. Il ne trouve qu'un sens très confus que dans le dernier quart du bouquin. le quart du bouquin dont je n'ai pas saisi le sens, que j'ai trouvé hors sujet par rapport à ce qui précède et qui me laisse perplexe quant à l'intégralité de l'histoire.
Et puis, à propos de cette histoire de suicide dans une voiture volée, de ce fichu océans, de certains personnages, de certains faits, rien n'est expliqué et j'ai refermé le livre un peu frustrée de tous ces questionnements qui sont restés tel quel durant toute ma lecture. Je ne sais s'il s'agit d'une volonté de l'auteur, de simplement transposer le souvenir tel quel d'un enfant devenu adulte, avec les mystères jamais résolus qui vont avec, ou si je suis simplement passé à côté de quelque chose.

Par rapport aux personnages d'ailleurs, j'ai apprécié brièvement Lettie. Seulement brièvement, car cette fille est un mystère. Elle et sa famille m'ont fait pensé aux trois Moires, surtout après une certaines scène de "couture". Quant au narrateur, je me suis sincèrement demandé comment a-t-il pu grandir, évoluer et devenir l'adulte que l'on trouve au début des premiers chapitres avec une histoire pareille dans son enfance. Certaines situations étaient franchement horribles, a fortiori pour le petit garçon qu'il fut. Sans m'attacher à lui, je me suis surprise à m'inquiéter de son sort (bêtement en plus, puisqu'il s'agit d'un souvenir raconté par un adulte donc...). En fait, en écrivant cette chronique, je crois que j'ai bien aimé la famille Hempstock, finalement. Particulière et dont chacun des membres a un franc parler et son petit caractère, contrairement à la famille du narrateur que j'ai trouvé plutôt creux, clichés mêmes. le narrateur enfant à mon sens avait une personnalité assez vague: tantôt très mature pour son âge, tantôt naïf à en pleurer et au final, je ne sais pas trop quoi en penser.

Néanmoins, cette lecture n'est pas foncièrement mauvaise. Mais je pense qu'elle ne correspond pas à tout le monde. L'Océan au bout du chemin est une lecture agréable entre deux livres, néanmoins il ne faut pas avoir trop d'attentes je pense, et aimer le style de l'auteur ainsi que les livres d'ambiance.
Lien : http://anskarad.blogspot.fr/..
Commenter  J’apprécie          30
Quand j'ai trouvé ce livre au hasard des allées de la bibliothèque, je n'ai pas hésité un instant. Au fil des lectures, Neil Gaiman est devenu pour moi une valeur sûre lorsque j'ai besoin d'évasion car il arrive à insuffler un vent frais dans des univers toujours atypiques. Après avoir lu Neverwhere, L'étrange vie de Nobody Owens et Stardust, je m'attaquais donc à mon 4e livre de cet auteur.

Rien que le titre augurais un voyage inattendu. Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à terminer ce roman.
L'un des points forts de Neil Gaiman est devenu le bémol de cette histoire. En effet, cet auteur manie la plume de telle sorte qu'il vit à travers son personnage principal et donc nous aussi. On s'immerge totalement dans le récit à tel point qu'on a l'impression d'y être.
Mon problème, c'est la manière de raconter les mésaventure de cet homme redevenu un petit garçon de 7 ans pendant ce que dure ce conte. Pourtant, il est très facile de se reconnaître en ce personnage qui a pour seuls amis, ses livres.

De plus, l'absence du nom de ce garçon permet à l'auteur de généraliser son état d'enfant à tout le monde. Dès les premières pages, j'ai commencé à ressentir un sentiment de nostalgie pour l'enfance. L'auteur a voulu m'y emmener mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas su suivre. La barrière entre l'enfance et l'âge adulte est souvent floue mais pour appréhender ses peurs, notre vision sera forcément différente.

De manière globale, l'histoire est intéressante et originale. J'étais surtout intriguée de savoir ce que pouvait être cet océan au bout du chemin. Il nous faut longtemps pour en apprendre plus mais le suspens qu'instaure Lettie (petite fille aussi intrigante que ses parentes) vis-à-vis de cet océan nous pousse à en lire d'avantage. Si le garçon m'a laissée de marbre, j'ai beaucoup aimé les femmes Hempstock.
La force de ce livre est certainement la découverte de créatures surnaturelles tout droit sorties de l'imagination des enfants. Pour moi, on se trouve à cet âge où tout est possible et où chaque chose anodine devient extraordinaire.
L'ambiance un peu lugubre n'a cependant pas réussi à me convaincre totalement.

Bref, je suis certainement passée à côté de cette lecture mais je la recommande tout de même à tous. Ce conte permet de nous remémorer notre enfance ainsi que l'interprétation du monde qui nous entoure si différente à l'époque.
Lien : http://melimelobooks.blogspo..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu ce livre dans le cadre d'un concours, et c'est la seule raison pour laquelle je l'ai terminé, sincèrement je n'ai pas du tout aimé. Dès les premières pages, j'ai pleuré, il n'y a rien de plus triste que de savoir que pour les 7 ans d'un enfant personne n'est venu à sa fête d'anniversaire. Ensuite il perd son chat, passage qui m'a aussi très attristé.. Et enfin l'homme qui se suicide dans leur voiture. Et tout ça, je le répète, dans les premières pages! Je ne vais pas non plus m'attarder sur la liaison qu'entretient Ursula et le père du jeune garçon, et le père qui essaie de noyer son fils dans la baignoire! Mais mon Dieu, qu'elle triste histoire! Comme vous l'avez compris, je ne recommande pas du tout ce roman.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai été attirée par la belle couverture de ce roman ou devrais-je dire de ce conte plutôt sombre. Dans cette jolie histoire, l'auteur explore les souvenirs de l'enfance et nous fait glisser de la réalité vers le fantastique. A travers les yeux d'un enfant solitaire qui se réfugie dans la lecture, l'auteur donne vie à des lieux magiques ou étranges et à des monstres maléfiques à combattre.
Cet univers m'est totalement étranger et je ne crois pas que j'y reviendrai. Je pense qu'il s'agit plus d'un roman pour adolescent que pour adulte, cependant la lecture n'a pas été déplaisante. Et si nous avons gardé une âme d'enfant, nous aussi nous serons capables de voir l'océan au bout du chemin.
Commenter  J’apprécie          30
Neil Gaiman est un grand. Nul doute là-dessus, surtout pour ceux qui ont lu d'autres oeuvres telles qu'American God. Ici, il signe une autre petite merveille, qui se dévore en un ou deux après-midi.
Le style est fluide, l'histoire excitante. Ce qui ressort le plus, comme souvent chez cet auteur, c'est une douce nostalgie du monde de l'enfance. Un soupçon de tristesse peut nous parcourir à la lecture de ses lignes, alors que l'on se remémore, en même temps que le narrateur, quelques-uns de nos souvenirs d'enfance.
Je ne peux que conseiller "L'océan au bout du chemin"...
Commenter  J’apprécie          30
Difficile de se faire une idée de ce qu'on s'apprête à lire avec le résumé du 4e de couverture! Car, comme toujours, les bouquins de Neil Gaiman foisonnent de tant de choses qu'on ne peut se limiter à l'un ou l'autre détail. Je viens de terminer L'Océan au Bout du Chemin et j'avoue que je ne sais pas par quel bout le prendre pour vous en parler… Nostalgie et peurs de l'enfance se mêlent à l'onirisme et au fantastique. Parfois glauque, parfois terrible, mais toujours terriblement efficace et poétique, il est à la fois difficile d'entrer dans l'univers de Gaiman et d'en ressortir une fois qu'on y est. Si ce livre n'est pas celui que je préfère, il ne m'en a pas moins happée très rapidement: les thèmes abordés m'ont parlé et le style, comme à chaque fois, m'a séduite.

On pourra reprocher à ce livre d'être un peu trop contemplatif et parfois un peu obscur dans ses références. Et le style de Gaiman est particulier. Je pense que L'Océan au Bout du Chemin ne pourra pas faire l'unanimité parmi ses lecteurs. Mais son originalité et son charme ont très bien fonctionné sur moi.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          30
Que dire...à la fin de ce roman je ne saurais dire si je l'ai aimé ou non. A première vue, la promesse était belle. Un univers qui mêle la nostalgie de l'enfance, les contes, le fantastique et le réel...et qui nous pousse à retrouver ou conserver notre âme d'enfant. Et pourtant....

Le narrateur, à plus de quarante ans, revient sur les traces de son enfance à l'occasion d'obsèques. Il replonge dans l'année de ses 7 ans. Année au cours de laquelle, suite à un événement particulier il va faire la rencontre de Lettie, 11 ans, une jeune fille étrange qui habite une ferme voisine et qui affirme que la mare au fond de son jardin est un océan. Enfant solitaire, qui passe du temps dans ses livres de contes et avec les chats, il va se nouer d'amitié avec Lettie...et va découvrir par son intermédiaire, un univers fait de créatures étranges ou les rêves se mélangent à la réalité, ou l'histoire du monde semble bien différente. En partant chasser une créature avec Lettie, il va transgresser une règle en lachant la main de son amie. Une créature va le percuter et créer en lui un passage. Dès lors, d'étranges phénomènes vont se produire.

J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'univers de l'auteur où, comme dans l'enfance (ou en tout cas comme dans mon enfance), les rêves se mêlent à la réalité. Je me suis presque remise à croire à la possibilité d'univers parallèles, de créatures imaginaires, d'une création de notre monde différente...presque ! Je ne saurais dire ce qu'il m'a manqué pour replonger complètement dabs cette poésie des rêves au cours de ma lecture...enfin si, peut-être qu'il m'a manqué un peu plus de poésie justement, certains passages me donnaient envie de creuser plus loin les idées de l'auteur. Bref, une lecture au goût d'enfance...mais avec un petit goût d'inachevé !
Commenter  J’apprécie          30
Un adulte retourne à la ferme de son enfance, où il a vécu une expérience des plus étranges lorsqu'il avait sept ans. Un roman plus intime, peut-être plus nostalgique que ses prédécesseurs, mais flirtant toujours avec le Fantastique et dans lequel on se noie avec délice.

Un homme revient dans le village de son enfance. La maison familiale n'est plus, depuis des années déjà. Mais il a des souvenirs, de cette maison. de la ferme des Hempstock, les voisines. de Lettie. Lettie, qui soutenait mordicus que la mare aux canards au bout du chemin était un océan.

Cet homme est venu et se souvient, nous raconte son souvenir. C'était l'année de ses sept ans. Ses parents s'étaient fait voler la Mini blanche qui convoyait la famille entière. La Mini fut retrouvée, quelques heures plus tard, pas très loin de la ferme des Hempstock. Avec un cadavre à l'intérieur. Un suicide par asphyxie, semblait-il.

Il se souvient surtout de Lettie. Lettie Hempstock avait onze ans, à l'époque, et déjà elle lui semblait grande pour son âge. Elle l'a emmené vers la ferme pendant que les adultes s'occupaient de la voiture. La mère de Lettie était là aussi, et sa grand-mère. Il se souvient d'avoir bu du lait de vache, tout juste sorti des pis de l'animal. Ça, c'était un souvenir inoubliable. Lettie aussi était inoubliable. Elle avait quelque chose d'étrange. La plus étrange était qu'elle soutenait que la mare aux canards au bout du chemin était un océan. N'importe quoi. Il avait demandé à son père : tout est une question de taille. Une mare aux canards ne peut pas être un océan.

Cependant, nous sommes en train de lire un roman de Neil Gaiman. Et avec Neil Gaiman tout peut arriver ; une simple mare aux canards peut très bien devenir un océan entier. A condition de le vouloir, et d'y croire. A moins que cette simple mare ne soit réellement un océan.

« J'adore mon océan », a dit Lettie et j'ai compris que notre moment au bord de la mare était terminé. (…) « Ta mare. C'est pas un océan. C'est pas possible. Un océan, c'est plus grand qu'une mer. Ta mare, c'est juste une mare.
– Elle est aussi grande qu'elle en a besoin », a rétorqué Lettie, piquée au vif. »

C'est ainsi que se déroule le roman. En filigrane, l'adulte sur son banc, au bord de la mare en question – qui n'est somme toute qu'une simple mare – revivant l'année de ses sept ans, ces évènements étranges depuis le suicide de ce presque inconnu dans la voiture de ses parents. Ces souvenirs ne sont pas les nôtres, et pourtant nous nous laissons entraîner sans réserve dans les siens : Neil Gaiman a ce don de nous entraîner dans des lieux tellement familiers, et pourtant si étranges.

Comme dit en exergue, ce roman détonne dans la lignée de ses précédents (je pense notamment à Neverwhere, un autre chef-d'oeuvre, à Anansi Boys ou même à American Gods) et apparaît comme une oeuvre beaucoup plus intime, dans laquelle l'onirisme et la nostalgie sont résolument prégnants. Mais le Fantastique n'est jamais loin, peut-être finalement parce qu'il a toujours été présent, parce qu'il appartient à notre monde.

Installez-vous confortablement, laissez-vous happer par cette magie ancienne, et sentez la chair de poule courir sur vos bras. Vous êtes en train de lire Neil Gaiman. Plus rien de grave ne peut vous arriver.
Lien : http://histoiresdecanard.com..
Commenter  J’apprécie          30
Parfois, j'ai des expériences troublantes avec certains auteurs. C'est le cas de Neil Gaiman. J'ai adoré "Coraline" par exemple, l'univers m'a totalement happée mais j'ai détesté "L'étrange vie de Nobody Owens". du coup, il fait partie des auteurs dont je ne suis pas certaine d'apprécier la plume. Mais lorsque j'ai eu l'opportunité de recevoir "L'océan au bout du chemin" grâce à Babelio et les Editions Au Diable Vauvert, je n'ai pas hésité une minute. Ca allait me permettre de savoir ce que je pense réellement de Neil Gaiman, un chiffre impair de lecture et j'aurai ma réponse (je suis tordue ? oui je sais ...).

"Les adultes suivent les chemins. Les enfants explorent."
De retour dans le village de sa jeunesse, un homme se remémore les évènements survenus l'année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture volée. L'obscurité qui monte. Et Lettie, la jeune voisine, qui soutient que la mare au bout du chemin est un océan ...

Nous faisons la connaissance du narrateur (si il a un nom je dois dire que je l'ai oublié) qui a une quarantaine d'années et qui revient sur les traces de son enfance. La presque totalité de l'histoire nous est raconté avec ses yeux d'enfant de 7 ans et j'ai beaucoup aimé. En effet, l'histoire prend un petit côté naïf que j'ai beaucoup aimé. Car nous découvrons tout exactement comme lui, et on se pose par la même occasion des questions identiques aux siennes.

J'ai bien aimé ce côté conte de fée un peu macabre qui se déroule dans cet étrange village, avec ce petit garçon et cette drôle de famille composée uniquement de femmes : une grand-mère, sa fille et sa petite-fille. D'ailleurs, le personnage de Lettie, la petite-fille, m'a beaucoup plu. Elle est fraiche, débrouillarde et on a presque envie de l'avoir comme amie.

Là où j'ai moins accroché, c'est avec l'écriture de l'auteur que j'ai trouvé parfois un peu ennuyeuse. Certains passages ont parus tirer en longueur et j'ai parfois eu envie de lire en diagonale, ce que je n'ai pas fait cependant (j'aime pas, ça me dérange). Peut-être que l'histoire aurait mérité un rythme encore un peu plus soutenu pour que je sois complétement passionnée.

Reste une magnifique couverture bleue qui illustre très bien l'histoire et que je trouve du coup très bien choisie.

Un moment de lecture sympa qui permet un petit retour en enfance pas désagréable, je ne reste cependant pas super fan de la plume de Neil Gaiman. Je remercie chaleureusement les Editions Au Diable Vauvert et Babelio pour m'avoir confié cet exemplaire ...
Commenter  J’apprécie          30
Sans doute pas le meilleur de Neil Gaiman mais la confirmation encore renouvelée de son incroyable talent de conteur, de la place si particulière qu'il occupe dans la littérature fantastique et des ponts qu'il crée entre mythologies et culture populaire.
Car c'est là sa force en ré-interrogeant les mythes : rendre à toutes et à tous ce qui n'appartenait plus qu'à la poussière, renouveler la magie pour s'ébahir à nouveau devant la force évocatrice des récits.

Je ne connais pas assez les mythologies du monde entier pour pouvoir dire d'où lui est venue cette touchante histoire qu'est L'océan au bout du chemin mais derrière la trame apparemment simple se cachent les rêves et les cauchemars de l'enfance, d'étranges divinités et des monstres tristes et cruels.
Chaque livre de Neil Gaiman est l'occasion d'être stupéfait par sa capacité à mêler le réel et les autres mondes jusqu'à les confondre (je ne dis pas le réel et l'imaginaire à dessein, tant il parvient à faire dialoguer nos vies quotidiennes avec nos plus infimes perceptions des songes qu'il rend vivantes, concrètes).

Le plaisir de cette lecture est ici doublé dans la très belle édition que nous offre Au Diable Vauvert avec les sublimes illustrations de Elise Hurst dont Neil Gaiman dit qu'elle est "l'illustratrice parfaite d'un conte pour enfants destiné aux adultes" et je ne peux qu'approuver tant les dessins et la mise en page m'ont transporté encore plus près du cauchemar.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1270) Voir plus



Quiz Voir plus

Les livres de Neil Gaiman

Coraline découvre un autre monde qui semble plus agréable que la réalité. Mais pour y rester, il faut...

offrir son âme à une sorcière
manger une araignée vivante
se coudre des boutons à la place des yeux
oublier son passé
chanter du karaoké

10 questions
112 lecteurs ont répondu
Thème : Neil GaimanCréer un quiz sur ce livre

{* *}