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EAN : 9782867464058
137 pages
Liana Lévi (02/02/2006)
3.56/5   8 notes
Résumé :
Quand le jeune Ernest J. Gaines n'était encore qu'un étudiant prometteur, l'un de ses professeurs l'interpella ainsi: "Imagine que tu aies un pistolet sur la tempe et qu'on te pose la question, "Pour qui écris-tu?" Sans hésiter Gaines répondit:" Eh bien(...) je dirais sans doute que j'écris pour les jeunes noirs du Sud, pour qu'ils sachent que leur vie vaut la peine d'inspirer des romans, et peut-être qu'ainsi je pourrai les aider à trouver ce qu'ils sont.". "Imagin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ernest J.Gaines est un conteur, il nous emmène dans sa Louisiane où il est né en 1933 et qui lui a inspiré ce recueil de nouvelles,écrites en 1956, 1957,1960 et 1966.La dernière nouvelle "Tout comme un arbre" est extraite du recueil" Bloodline" paru plus tard en 1976.
Toutes ces nouvelles se situent dans le sud, en Louisiane" le vieux pays": la terre de ses ancêtres esclaves.
Ernest J.Gaines nous raconte des histoires d'une époque passée où se mêlent des souvenirs d'enfance.
Ernest J.Gaines écrit sur les hommes principalement.
L'homme noir est à la recherche de sa condition" d'homme" refusé par le système esclavagiste de l'homme blanc.
La première nouvelle "les tortues", écrite alors qu'il est lycéen, essaie de répondre à la question : qu'est-ce qu'être un homme ?
Pour l'écrivain, le traumatisme de l'esclavage empêche l'homme noir d'assumer ses responsabilités de père, d'époux.
L'auteur éclaire ses choix par deux textes autobiographiques,c'est vraiment intéressant.
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Cinq nouvelles, sur le thème du quotidien des nègres (le mot est de l'auteur, sans aucune connotation péjorative, comme il devrait toujours être compris) de la Louisiane. En admirateur de Faulkner, Gaines tente de retranscrire le langage imparfait mais fortement imagé de ses personnages, tous issus du petit peuple travaillant sous le soleil dans les champs de canne à sucre. Des instantanés de vie, des personnages de tous âges que l'on retrouve d'une nouvelle à l'autre, formant au fil des pages une savoureuse comédie humaine. Qu'il s'agisse du regard étonné des enfants sur le monde des adultes ("Les tortues"), de l'amour ("Le garçon au costume croisé", "Mary Louise", "Mon Grandpa et l'esprit malin") ou de la vieillesse et la mort ("Tout comme un arbre") on sent la vérité affleurer avec force à chaque mot, dans cette remarquable traduction de Michelle Herpe-Voslinsky. Un pur bonheur de lecture, qui donne furieusement envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur afro-américain, injustement méconnu en France.
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Les formes littéraires disent quelque chose du monde. Ernest J. Gaines adopte la nouvelle pour faire exister un monde ancien celui des africains dans les champs de coton du Sud. Un peuple qui s'émancipe de la domination des blancs. Un monde multiple, simple, cruel où l'espoir s'inscrit dans la langue et leur échappe pourtant.
Ernest J. Gaines est attentif au monde qui se déploie mais il reste proche de sa communauté. Il écrit pour les gens du Sud la langue de ses pairs. Il est un passeur d'histoires. Il est la mémoire. Il est un homme-racines. Ces nouvelles sont une ode à ses racines, un chant pour ne pas oublier. C'est une musique fière.
Le recueil est composée de 5 textes. C'est la cinquième nouvelle "Tout comme un arbre" que j'ai le plus aimée. C'est l'histoire d'une famille élargie qui se retrouve dans la maisonnette décrépite de Granma. Elle ne peut rester seule sans protection. Ils se réunissent pour la dernière fois. Granma va habiter chez une cousine. J'ai apprécié les séquences de vie de chaque protagoniste.
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J'ai un peu peiné à lire ces textes dont les dialogues m'ont souvent rappelé Steinbeck, mais dont la logique m'échappe un peu. Cependant, je me suis laissée bercer par ce langage qui respire la poésie et la musique...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Pour qui écris-tu ?"
"Je dirais sans doute que j'écris pour les jeunes noirs du Sud, pour qu'ils sachent que leur vie vaut la peine d'inspirer des romans, et peut-être qu'ainsi je pourrais les aider à trouver qui ils sont".
"Je dirais que j'écris également pour les jeunes blancs du Sud, pour qu'ils sachent qu'à moins de connaître celui qui est leur voisin depuis plus de trois cents ans, ils ne connaîtront que la moitié de leur propre histoire."
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Un grand vent se lève, et quand un grand vent se lève, la mer bouge, et la goutte d'eau que vous voyez posée sur la mer ce jour-ci ne sera pas là demain.Car c'est cela précisément que fait le vent, et c'est cela précisément qu'est la vie.
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- Tu te rappelles quand on était petit ?
J'ai fait signe que oui.
- On s'aimait. Tu te rappelles come on s'aimait ?
- Oui.
- Et puis tu es parti. J'avais quel âge ? J'avais douze ans, non ? Et toi, t'avais combien ? T'avais quel âges ?
Je lui ai pas répondu.
- Han ?
- Je sais pas. Dix, je crois.
- C'est bien ça. T'avais dix ans et j'en avais douze. Et ça fait dix ans. Dix longues années. Et beaucoup de choses peuvent changer en dix ans. T'es pas d'accord ?
Non, j'étais pas d'accord, mais je ne l'ai pas dit, les choses avaient pas changé pour moi et j'allais pas dire que si, parce que c'était pas vrai. Il voulait que je le dise pour alléger sa conscience, mais j'allais pas le dire.
(Mary Louise)
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Un garçon de quinze ans se tient sur la berge d'un fleuve dans le sud de la Louisiane, une valise en cuir éraflé à ses pieds et un mouchoir blanc à la main.
Il n'a aucun moyen d'imaginer ce qu'il sera quarante et un ans et quatre mois plus tard, en décembre 1989.
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Je lui dis que ce qui devrait être inscrit au programme, ce sont des travaux d'écrivains africains-américains disparus et vivants, d'écrivains asiatiques, hispaniques et natifs américains disparus et vivants, tout autant que d'écrivains blancs morts ou vifs.
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