Maresia

Qui n'a pas rêvé de voir la Maresia, cette petite brume d'eau salée, qui se forme au dessus de l'Atlantique et recouvre la plage d'un voile cotonneux ?

Parce que oui mes Amis, si vous ne l'avez pas encore deviné, nous sommes au Brésil où les plages sont des images de cartes postales.

Et c'est ici que Saul, un avocat Parisien en passe de reconversion, va atterrir et retrouver son ami d'enfance Martim, qui tend à donner un nouveau visage à Libania.

Mais on sait tous que l'envers du décor de ces paysages paradisiaques est tout autre: les favelas, la pauvreté, la mafia, les trafics, les règlements de compte...
Les favelas n'ont qu'une règle : la leur !
Et bien malin celui qui croit le contraire.

Ce roman c'est un beau mélange d'air iodé,de soleil qui pique la peau, de samba, de surf, de cocktails dans des petites cahutes de plage, de fric et corruption, de poudre à canon, de danger, de renouveau et d'amour.

Embarquez pour un agréable moment à Libania

Avant Saul était un lâche.
Il travaillait comme avocat d'affaires dans un gros cabinet à La Défense et il supportait les humiliations de sa hiérarchie et le manque de respect de ses collègues.
Mais ça, c'était avant.
Maintenant, il vit au Brésil où il est allé rejoindre son ami d'enfance, Martim, qui a hérité de tout un quartier d'une ville du Ceara, dans la région du Nordeste.
Bon c'est sûr, ce n'est pas un quartier huppé. Il y a une favela sur la colline, avec ses petits commerces douteux et un bar de plage au bord du lagon fait de planches, la baraca, fréquentée par les habitants de la communidade et les surfeurs.
Mais Martim est un idéaliste qui résiste aux investisseurs et veut faire de sa favela un lieu plus social et protéger ses habitants « de la violence des trafiquants, de la corruption des politiciens et de la gourmandise des colonels ».
Etourdi par la maresia, une brume salée de mer, et nourri au surf, Saul se trouve mêlé à une lutte d'influence et une affaire d'investissements, dans lesquelles il va devoir enfin, faire preuve de courage.
D'un style nerveux et à fleur de peau, l'écriture de François-Loïs Gautier est acérée et hyperréaliste et j'ai mis un peu de temps à m'y habituer. Mais l'histoire respire l'authenticité et son phrasé se fond tout à fait dans l'ambiance électrique du lieu.
Ce roman est une plongée dans les quartiers pauvres du Brésil qui nous offre un dépaysement étourdissant. J'ai beaucoup apprécié le voyage, tout en étant bien consciente que, contrairement aux personnages excentriques de cette aventure, moi, je ne prenais aucun risque.

Ayant moi-même vécu quelques années dans le Nordeste brésilien, j'attendais de retrouver des images, des sensations. Et cela a été le cas. Malheureusement, l'histoire n'est pas à la hauteur. Elle m'a parue très brouillonne. La fin tragique parait d'autant plus absurde qu'elle n'est pas expliquée. Dans un livre qui annonce la fin dès les premières pages, on s'attend à ce que le récit dévoile progressivement les éléments qui vont conduire au dénouement. Ici ce n'est pas le cas, l'auteur raconte des bouts d'histoires qui n'ont pas toujours de liens entre eux. Certains épisodes paraissent importants, on s'attend à ce qu'ils aient des conséquences, à ce qu'ils participent à expliquer la fin et finalement non.
C'est un peu la même chose avec les personnages. Ils sont nombreux mais beaucoup ne sont pas utiles à l'histoire voire contribuent à la rendre difficile à suivre. Je n'ai pas été convaincue par le « héros », Saul, dont je n'ai compris ni le caractère, ni les réactions. A côté de cela, j'aurais aimé en savoir plus sur d'autres, en particulier sur Martim et sa famille, et même Ewander ou Jacaré qui sont a priori au coeur de l'intrigue.
Je reste donc sur ma faim. C'est dommage. D'autant qu'il y a dans le livre de beaux passages, très justes, servis par une écriture que j'ai plutôt appréciée.
Des maladresses de premier livre peut-être. J'attends donc le deuxième !
Mais je remercie @gleephapp et @éditionsduRocher pour m'avoir envoyé ce roman et donné ainsi l'occasion de le lire et de découvrir un nouvel auteur.

La Maresia c'est la brume, les embruns, c'est les poussières de fines gouttelettes d'eau salée, si poétiques. Comme son titre, le contenu de ce roman est mystérieux, brumeux.
Saul est un raté perdu dans un quotidien citadin qui le dépasse. Il fait le choix de tout quitter pour rejoindre au Brésil son ami d'enfance Martim.
J'ai beaucoup aimé ce décor posé dans les premières pages, j'aime beaucoup les non-héros, un peu loosers, qui galèrent.
Au fur et à mesure de la lecture, l'intrigue s'est déplacée sur une histoire de mafia, une enquête. Ce côté là m'a déplue, je serais plutôt restée avec Saul et Martim, bavardant sur les choix que l'on fait dans sa vie, et qui nous changent du tout au tout.
Néanmoins, l'atmosphère du roman m'est restée très plaisante, avec les vagues, le dépaysement, le soleil, l'air marin, le calme.
Un roman pas comme les autres, qui mérite que l'on s'y attarde.

La maresia, c'est l'espèce de brouillard qui recouvre l'océan au Brésil, pays de Martim, l'ami d'enfance de Saul, le héros de ce roman. Héros ou anti héros ? Saul, avocat plein d'amertume, quitte Paris et ses complexes pour surfer et faire du business dans le Nordeste brésilien. Il apprend les codes de la favela qui surplombe la plage gigantesque et désertique.

Saul, en quête de beauté, de calme et d'amour, saisit toutes les opportunités qui s'offrent à lui mais il va en payer le prix fort et peut-être bien vendre son âme…

Il y a de beaux passages dans son premier roman, bien documenté, qui joue avec les codes du roman noir. L'auteur nous donne envie de découvrir le Brésil. Mais les personnages manquent un peu d'épaisseur pour qu'on s'y attache vraiment.

Merci @gleephapp et @editions_du_rocher de m'avoir fait découvrir François Loïs Gautier !