Livre lu dans le cadre d'un exposé que je dois faire en « formation musicale ». le livre est court, bien écrit, et reflète bien la portée d'
Erik Satie, aussi bien dans sa vie que dans sa postérité. le format est un peu frustrant car beaucoup d'éléments ne sont que survolés mais l'essentiel y est : son enfance à Paris, son amitié avec Debussy, sa traversée du désert au début du siècle (avant Parade), et sa renommée qui se prolongera par une influence jamais démentie sur tout l'art contemporain du XXème siècle, principalement par les « américains »
Marcel Duchamp, puis
John Cage. Les réminiscences de Satie sont incroyables puisque
John Cale (fondateur du mythique Velvet) était un adepte de Satie, allant, nous rappelle l'auteur, expliquer à la ménagère américaine ce qu'il faut penser de Satie à la télévision... le livre est juste un peu agaçant quand il veut faire preuve d'éruditions en faisant des comparaisons complètement à côté de la plaque car tout à fait indépendantes de Satie. On n'est pas à un dîner de famille…pour le reste, je pense que son influence va même au delà qu'indiqué par l'auteur, certes
Dali (qui semble un double dans sa façon d'appréhender le monde et la religion sans mysticisme,
Dali n'est cité qu'une seule fois avec Miro, mais presque par mégarde) mais aussi tout le mouvement
Oulipo des années 60 et 70 jusqu'à aujourd'hui (du Havrais
Queneau jusqu'à Perec,
en passant bien sûr par
Hervé le Tellier). L'auteur n'en parle pas, mais je suis sûr qu'il y a quelque chose à creuser là dedans…je ne résiste pas de conclure cette critique en évoquant l'hommage rendu par
Elvis Costello dans la magnifique chanson « When I Was Cruel pt. 2 »…Incroyable Satie