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Bruno Granozio (Traducteur)Denis Bourgeois (II) (Traducteur)
EAN : 9782246253938
672 pages
Grasset (17/03/2004)
4.28/5   83 notes
Résumé :
Un homme, grec : Alekos Panagoulis, qui tenta de tuer en 1968 Papadopoulos, chef de la junte militaire au pouvoir depuis plus d'un an, et fut torturé, condamné à mort, puis gracié contre son gré après cinq ans de prison. Elu député après la chute des colonels, il s'acharnera à prouver les liens du ministre de la Défense avec les dictateurs. Mort en 1976, à trente-huit ans, dans un très mystérieux accident de voiture... Une femme, italienne : Oriana Fallaci, écrivain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Oriana Fallaci , journaliste italienne célèbre et connu pour ses interviews sans concessions et osés . La Grèce royaliste est secouée par un coup d" Etat fomenté par une junte militaire qui dépose le roi de l' époque . le pays vit sous les bottes des colonels putschistes . C' est le régime des colonels . le pays vit une période dure de dictature .
Au mois d' août 1968 , un Grec Alékos Panagoulis tenta d' abattre le chef de la junte . Ce dernier sortit indemne de l' attentat . L' exécutant est arrêté . Il a agit seul . Il fut emprisonné et torturé .
Après la chute des colonels , Alékos Panagoulis est élu député .Oriana Fallaci fascinée par le courage de cet homme , ses idées et son engagement total pour la liberté . Elle se maria avec lui et passa avec lui les trois dernières années de sa vie . La mort d' Alekos resta mystérieuse . Un
accident de voiture ? ?
Ce livre est un livre de témoignage sur ce que fut la vie de ce révolté et qui est mort pour la liberté tout court . Un bon et beau roman .
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Ce livre est un gros pavé bien sévère. Cependant, passées les deux ou trois premières pages, le talent de l'auteur m'a emmenée dans une narration passionnante, et malgré le récit fort compact où la ponctuation des dialogues est inexistante, j'ai été embarquée dans cette histoire, avec quelques remous par-ci par-là.

Le portrait de l'homme qui était le compagnon d'Oriana Fallaci et dont il est question, est très émouvant. Il est restitué avec tous ses excès, ses paradoxes, et elle ne perd pas son oeil de journaliste. Elle écrit son livre comme une fable, où elle emploie le Tu en racontant toute la vraie histoire sur les luttes qu'il a menées à la recherche de la liberté de son pays, la Grèce.

En 1968, Alexandre Panagoulis, est un mathématicien qui, suite au putsch de Papadopoulos en Grèce, déserte son pays, et lorsqu'il demande un laisser passer pour l'Italie, le ministre Gheorgazis, voulant renverser la junte en place, lui demande de participer à un attentat contre le dictateur militaire grec Papadopoulos. Alexandre doit poser une bombe sous un pont au moment du passage de la voiture du dirigeant, mais les fils s'emmêlent et il n'a plus assez de jeu pour le poser sous le pont. Mais les fils s'emmêlent et il ne peut pas accéder jusqu'au pont car il n'a pas assez de jeu. A mon humble avis, il vaut ce qu'il vaut, le récit minutieux de cet attentat est une bravoure littéraire. C'est à ce moment là que j'ai été complètement en empathie avec Alexandre. Ce sont des pages époustouflantes.

S'en suivent divers séjours en prison d'Alek, des évasions, et le récit de ses insolences, de ses mises en danger, de ses provocations. J'ai adoré lire ces pages, elles sont saisissantes et passionnantes, car l'homme est imprévisible, et il a sans cesse des plans secrets.

C'est du fond de ses geôles, où on le torture, qu'il apprend l'italien et correspond avec Oriana Fallaci.

De belles pages sur la politique en générale, sur la philosophie, sur la vie en elle-même, sur l'engagement. Cette lecture m'est parue beaucoup plus exigeante , dans certains passages, et par intermittences. Par la suite, Panagoulis tombe dans la vraie action politique, si on peut l'appeler comme ça. Mais il est plus désespéré encore, car ses déceptions sont inévitables, étant donné que les luttes sont sans fin.
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Vu une citation sur de Douniatad sur Babelio qui a ramené mon esprit dans un des livres qui m'a le plus marquée et qui a certainement dirigé mes lectures ensuite. J'avais 19 ans, je jonglais entre Frison-Roche et Cavanna, quant une amie me prête ce récit. Après sa lecture je m'aperçois qu'il y a, pour moi, un avant et un après ce livre.
Oriana Fallaci, écrivain, grand reporter, relate la vie de son mari,Aléxandros Panagoúlis depuis l'attentat raté du 13 août 1968 visant le chef de la junte militaire au pouvoir Geórgios Papadópoulos. Cet homme, combattant pour la liberté et la démocratie, se fera torturer. Il sera, tour à tour, acclamé comme un héros, puis bafoué comme un terroriste, pour être assassiné en 1976. Quant à Oriana Fallaci, elle est décédée en 2006.

Régulièrement, j'ai envie de le relire, j'hésite. Aura-t-il autant de force et d'impact qu'il a eu sur moi à sa sortie ?
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Oriana Fallaci, journaliste italienne très connue, engagée à gauche, a écrit un livre remarquable sur un homme qu'elle a aimé, Alekos Panagoulis. Celui-ci, ennemi de la junte qui avait pris le pouvoir en 1967 dans son pays (la Grèce), avait tenté un attentat contre un colonel putschiste; il avait été arrêté, torturé et emprisonné, avant d'être finalement gracié. Plus tard, il fut tué dans un accident de voiture d'apparence très suspecte. Cet homme avait une personnalité passionnée et, pour tout dire, un esprit fanatique. L'auteure fut fascinée par le courage inflexible et le caractère intraitable d'Alekos. Elle peint un tableau à l'eau-forte de cet homme et des relations qu'elle a eues avec lui. Un livre prenant, et en même temps dur. J'en garde un souvenir fort mais mitigé.
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C'est plus qu'une biographie d'Aléxandros Panagoulis que nous offre O. Fallacci, c'est un livre qui parle des sentiments (de haine comme d'amour) et de l'engagement. Les pages qui décrivent les tortures subies par Alekos paraissent interminables tant la souffrance est grande et sa résistance inhumaine. Quant à la relation amoureuse entre Panagoulis et Fallacci, elle est à la fois belle et malsaine.

Un livre fort, qui ne laisse pas indifférent
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Tout d'un coup, son regard est tombé sur un petit billet où tu avais écrit: Xn + Yn = Zn. "Et ça, c'est quoi? C'est un code salopard! - Mais non, ce n'est pas un code, Zakarakis. [...] - Qui sont X, Y, et Z, et qui sont les "n"? - Je te le dirai, Zakarakis. Les "n" sont des nombres, X, Y et Z sont des inconnues. - Salaud! Menteur! Tu crois te payer ma tête, hein? Je découvrirai qui sont ces inconnus moi! - Tu serais vraiment un génie, Zakarakis, car depuis trois cents ans personne n'y est parvenu! - trois cents ans? Tu te moques de moi? Gardes! Attachez-le! [...] - C'est une équation Zakarakis, une équation mathématique. Tu sais bien que j'étudiais les mathématiques à Polytechnique. Et si tu poses comme hypothèse que le calcul différentiel... - Assez!" Il est sorti presque en pleurant. Il tenait dans sa main le papier qui lui servirait à éventer le complot. Car il ne pouvait s'agir que de cela bien sûr, un complot pour t'évader à nouveau. [...] Et sans l'aide de quiconque il est arrivé aux conclusions suivantes: les trois "n", c'étaient trois soldats qui faisaient partie du complot et qui devaient t'aider à fuir; Monsieur X, Monsieur Y et Monsieur Z étaient trois civils qui agissaient de l'extérieur. X signifiait Xristos ou Xristopoulos ou Xarakalopoulos, a moins qu'au lieu de représenter des personnes, X, Y, Z n'indiquent des noms de villes ou de pays; dans ce cas, X pourrait avoir un rapport avec Xania la capitale de la Crète, Y avec le Yémen et Z avec Zurich. Ou bien encore, X voulait-il dire Xristougena, c'est à dire Noël? Oui, c'est cela, Noël! Voilà le sens du message: avec la complicité de trois soldats, le jour de Noël, tu t'enfuirais à Zurich via le Yémen. Il est revenu te voir. " Tu me prends pour un idiot, hein! Mais j'ai tout compris! J'ai trouvé la solution! - La solution? Incroyable Zakarakis! Mais non ce n'est pas possible, je te jure que ce n'est pas possible. - Bien sûr que si. Je sais qui sont X, Y et Z; Tu veux fuir à Zurich, hein, fumier? - Qu'est-ce que tu dis, Zakarakis? - Je sais très bien que Z veut dire Zurich! - Et si ça voulait dire Zakarakis?" Silence de mort, Zakarakis te regardait complètement hébété. Bon dieu, il n'y avait pas pensé! Si Z représentait son nom cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: avec la complicité des trois soldats et d'un monsieur Y, tu voulais le tuer à Noël. "Tu veux me tuer, hein? J'aurai dû m'en douter! - Mais non Zakarakis, tu es tellement bête que te tuer serait une grosse erreur. Sans toi, je m'ennuierai à mort. Je te jure qu'il ne s'agit pas de cela. Il s'agit de Fermat. - Qui c'est? Je ne le connais pas! - C'est impossible, Zakarakis, il vivait il y a trois cents ans...
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Le peuple , en somme . Ce peuple qui jusqu' à hier t' avait écarté, abandonné comme un chien encombrant, ignoré quand tu disais ne vous laissez pas embobiner par ceux qui vous donnent des ordres,qui vous font des promesse
qui vous terrorisent, qui veulent remplacer un maître par un autre maître, ne soyez pas des moutons , nom de Dieu, ne vous abritez pas sous le parapluie de la faute des autres , luttez , pensez avec votre tête, rappelez-vous que chacun est quelq'un, un individu responsable, artisan de lui-même défendez-le votre moi, noyau de toute liberté, la liberté est un devoir, avant même d'êtreun droit elle est un devoir .
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L'habitude est la plus infâme des maladies en ce qu'elle nous fait accepter n'importe quel malheur, n'importe quelle douleur, n'importe quelle mort. Par habitude, on vit avec des personnes détestables, on apprend à supporter les chaînes, à subir les injustices, à souffrir, on se résigne à la douleur, à la solitude, à tout. L'habitude est le plus insidieux des poisons en ce qu'elle nous envahit lentement, en silence, qu'elle grandit peu à peu, se nourrissant de notre indifférence et quand on découvre qu'elle est là, que toutes les fibres de notre être en sont imprégnées, que chacun de nos gestes en est conditionné, il n'y a plus de remède possible pour en guérir.
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Lorsque huit mois plus tard, je suis entrée à la morgue à la recherche de ton corps, mon supplice était le hurlement sans fin, réprimé, d'une bête blessée, le souvenir de t'avoir souhaité la mort, même à travers une réplique banale, a déchiré ma conscience jusqu'à l'étourdir et, désormais, je n'ai pu m'empêcher d'entendre, telle une goutte qui tombe d'un robinet mal fermé: " Crève, crève, crève, crève."
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L'amère découverte que Dieu n'existait pas a tué le mot destin. Mais nier le destin est arrogance, affirmer que l'on est le seul artisan de son existence est folie: si l'on nie le destin, la vie devient une série d'occasions perdues, le regret de ce qui n'a pas été et qui aurait pu être, un remords de ce que l'on n'a pas fait et que l'on aurait pu faire, et l'on gâche le présent en en faisant une occasion manquée.
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Vidéo de Oriana Fallaci
Bande annonce du film Oriana Fallaci (2015), Biopic sur la célèbre reporter de guerre et essayiste italienne
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