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EAN : 9782756420141
192 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (02/06/2021)
3.79/5   34 notes
Résumé :
Qui veut vivre pour toujours ? Frédéric Pluton, sosie officiel de Freddie Mercury, n’a pas le temps de répondre, foudroyé sur scène, assassiné en direct sous les projecteurs d’une boîte gay parisienne. Très vite, les autres membres du groupe craignent pour leur vie. La journaliste Stella Poliakov se saisit de l’enquête mais elle ne s’attendait pas à ce que son propre passé refasse surface. Entre les frappés du show-biz et les démons de sa jeunesse, elle risque, elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Quand j'ai fini une lecture, généralement, je passe un certain temps à choisir le prochain livre sur lequel je vais me pencher. Car, il y a des livres que j'ai envie de lire, mais pas à n'importe quel moment et pas derrière ou devant n'importe quel autre.

Quand je n'arrive pas à me décider, souvent, je me plonge dans la bibliographie de San Antonio, celle de Nestor Burma ou bien celle du commissaire Maigret.

Mais, parfois, je n'ai pas le temps de chercher, soit parce que j'ai eu d'autres choses à faire, soit parce que j'ai oublié et que je m'en rends compte au moment de me plonger dans mon moment de lecture.

Alors, dans ce dernier cas, il n'est pas rare que je choisisse au hasard dans ma PAL et que je tombe sur un ouvrage qui aurait pu resté coincé là pendant encore bien longtemps même si, comme dans le cas présent, celui-ci l'avait intégré récemment.

C'est le cas de « Batignolles Rhapsody » un roman de Maxime Gillio, un auteur que je ne connaissais pas jusque-là.

Apparemment, d'après les commentaires de l'auteur, ce roman est une histoire de jeunesse qu'il a récemment retravaillée pour la faire publier. Une précision qui peut probablement justifier mon ressenti loin d'être proche du dithyrambe autour du bouquin.
Un pâle sosie de Freddie Mercury (pléonasme) trouve la mort lors d'une représentation, électrocuté par son clavier.

La journaliste Stella Poliakov est chargée par son chef de faire un reportage sur le décès et aussi autour de la mode des sosies.

Mais, très vite, Stella sent que l'accident est en fait un crime et va mettre son nez un peu partout et, surtout, là où il ne faut pas. Il est des adversaires durent à vaincre lorsque l'on est en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux, alors, quand on est une ivrogne notoire traumatisée par la mystérieuse disparition de son amour de jeunesse et qu'on le voit un peu partout, la partie semble perdue d'avance…

Si je commençais à être fan de Freddie Mercury et du groupe Queen juste avant le décès du chanteur (j'étais plus versé vers le heavy metal ou bien Balavoine et Brel), je n'ai, par contre, jamais apprécié les sosies en général et surtout ceux qui ne vivent plus qu'à travers l'image de leur idole. Je trouve cela assez pathétique de vivre sa vie par procuration, notamment quand celui dans la peau duquel on se glisse est mort.

Mais bon, chacun fait ce qu'il veut de son existence même s'il la consacre à un culte ridicule, réducteur et, surtout, ne rendant pas grâce à l'être copié.

Ceci dit, cela ne m'empêche pas de déguster parfois des bisseries nanardesques mettant en scène de pâles imitateurs de Bruce Lee, bien que je préfère, sur pellicule, l'original sans commune mesure.

Cependant, je n'aime ni la violence ni la mort et, pourtant, je lis des romans policiers, c'est l'avantage d'une fiction, de pouvoir te confronter avec plaisir à ce que tu fuirais dans la réalité.

Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été séduit par ce roman, loin de là, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, je trouve que l'intrigue est mal menée, assez peu crédible. Quand on veut se faire discret, on évite de commettre des assassinats trop voyants, à mon sens.

Ensuite, je n'ai pas du tout accroché au personnage principal, celui de la journaliste. Femme paumée, alcoolique, dépressive et j'en passe et des meilleurs.

D'ailleurs, j'ai du mal également à croire aux raisons de sa dépression, trop durable, trop exagérée, issue d'une époque où tout n'est qu'insouciance ou bien des chagrins à courte durée.

Enfin, je n'ai pas non plus été conquis par la plume de l'auteur.

Et, en plus, je trouve l'épilogue à la fois mal venu et inutile.

Cela fait beaucoup de choses, ainsi dit, mais, je pense que ce roman, dans sa version actuelle, est issu d'une fausse bonne idée, celle de reprendre un ouvrage de jeunesse pour le retravailler.

Fausse bonne idée ou, tout du moins, une idée très casse-gueule, car elle débouche rarement sur de bons résultats.

Le principe d'une oeuvre de jeunesse, dans la plupart des cas, c'est qu'elle manque de maîtrise. Maîtrise dans son intrigue, sa narration, le développement de ses personnages, de son style…

Retravailler ce genre de texte nécessite de tout refaire, de retravailler à la fois l'histoire, les personnages, la narration, et le style de sa plume.

Mais, bien souvent, ce qui semblait tenir la route à l'époque et qui apparaît bancal à l'aulne de l'expérience acquise, a toutes les chances de trouver l'apparence d'un édifice viable après un certain travail, mais l'apparence n'est qu'indue par l'attachement que l'on porte à son écrit et par le manque de distanciation que l'on peut avoir.

C'est, il me semble, ce qui est arrivé à l'auteur.

Prendre son texte qu'il ne trouvait pas bon pour diverses raisons, le retravailler avec son style d'aujourd'hui, sa maîtrise actuelle, et analyser le résultat avec le regard d'un parent qui voit son enfant évoluer sans se rendre compte qu'en grandissant, il a certes changé, mais que ses défauts voyants se sont gommés pour laisser place à d'autres, moins perceptibles à travers le prisme de l'amour.

Car, si l'intrigue est mal menée et souffre de quelques manques de crédibilité dans les réactions de certains et, surtout, des méchants, si le personnage central n'est guère attachant, ces détails ne sont pas rédhibitoires et l'ensemble aurait pu donner un bon roman.

Mais, c'est plus l'impression d'un manque de liant entre les éléments, un manque de cohésion entre intrigue, narration, style, personnages, qui me laisse une mauvaise impression.

Alors, je justifie, après coup, après avoir lu dans les remerciements qu'il s'agit d'une oeuvre de jeunesse retravaillée, mais, peut-être n'est-ce pas là la véritable raison de ce ressenti, toujours est-il l'ensemble est bancal sans être indigeste ou indigent. Juste l'impression de lire un roman un peu inconsistant à tout point de vue.

Renouer avec les anciens amours donne rarement de bons résultats, et c'est d'autant plus vrai et prévisible que l'intrigue, elle-même, tourne autour de ce sujet.

Au final, un roman bancal qui déçoit, un peu comme quand vous retrouvez, 20 ans après, un amour de jeunesse.
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La première fois que j'ai lu Batignolles Rhapsody, j'avais deux Gillio au compteur : Les disparus de l'A16 et Manhattan Carnage. En voyant qu'il était question d'une histoire de sosies, j'attendais une grosse farce dans le même esprit.
Parce que bon, les sosies… Tu penses à la beaufitude des émissions de Patrick Sébastien, aux foires à la saucisse, à la giga dose de ringardise estampillée années 80. le festival de la lose, avec toute la dérision qu'on peut imaginer autour, comme dans certaines scènes du film Podium. Y en a, mais pas que…
Dans un esprit proche de Podium, toujours, cette histoire de sosies évoque aussi l'aspiration bien humaine à vouloir échapper à la normalité ou au vide, être celui qu'a le talent et reçoit l'amour des fans… la notion du modèle qui te grandit… la perte d'identité à vouloir être un autre… les farfelus persuadés d'être la réincarnation de leur idole, les lucides conscients de ne pas avoir le quart du dixième de la racine de π de la star qu'ils incarnent. (Je te souffle la réponse, le résultat est 0,0785398163397448.)
A ce titre, le nom de Frédéric Pluton, sosie de Freddie Mercury, n'a rien d'anodin. La planète la plus éloignée du soleil, à l'opposé de Mercure : un monde sépare la copie de l'original.
Tu l'auras compris : roman noir oui, polar oui, galerie de personnages surtout. L'habillage n'est qu'un prétexte pour parler de gens.


Si Batignolles Rhapsody est un de mes Gillio préférés, c'est parce qu'il s'inscrit dans la même thématique que ses meilleurs bouquins : l'errance. Associée à la quête d'identité (ici, les sosies ; dans La fracture de Coxyde, la Belgique, qui est personnage à part entière), à la fuite d'une blessure du passé ou d'un présent merdique (ici, le phénomène sosie (bis) et les bitures de Stella ; les fameux disparus des Disparus), l'errance forme le coeur de Batignolles comme elle le fera dans Rouge armé, l'autre Gillio à combiner tous ces points.
Donc pour la farce attendue… Pas trop, non. Même s'il y a quelques passages du plus haut comique, surtout au début, Batignolles est d'abord le roman de la mélancolie. Attention, pas la mélancolie ennuyeuse ou tire-larmes d'un poète romantique du dimanche. Là, je te parle d'une construction d'ambiance comme on n'en voit pas souvent, une des meilleures du père Maxime (en concurrence avec Rouge armé). de celles qui te marquent. Pas au fer rouge, parce que la formule est cliché, mais elle te marque bien profond quand même, l'atmosphère de Batignolles.


L'histoire en tant que telle, je n'en parlerai pas. le coupable n'est pas le colonel Moutarde avec le micro dans la maison de disques. Pour le reste, motus. le roman fait à peine 180 pages, quoi que je dise, je spoilerais et j'ai horreur de ça.
Ce format très court permet au bouquin de se montrer percutant de bout en bout. Cela dit, trois ou quatre chapitres supplémentaires ne seraient pas de trop pour développer certains points. Pas évidents à placer – ce qui témoigne de la construction au cordeau de la trame narrative – mais rien d'impossible. Batignolles Rhapsody mérite une réédition, ce serait l'occasion pour l'auteur de proposer une version augmentée. (Il y a un message subliminal à l'attention des éditeurs dans la phrase précédente, j'avoue…)


Avec Queen, le roman s'offre une guest-star de poids. On notera quelques allusions bien senties à des seconds couteaux de la musique (Claude François, Madonna, Téléphone, Elton John…). Des figurants à côté de Mercury et sa bande, un peu comme dans la vraie vie en fait. Cadeau, c'est tout pour moi, de rien.
Gillio rend hommage au groupe mythique et à son leader moustachu, sans verser dans la fan attitude décérébrée ou le copier-coller de Wikipedia. le texte est bourré de détails utilisés avec à-propos, pas juste pour étaler de la conficulture queenesque. Sans compter les éléments camouflés ici et là, qui ne se dévoileront qu'à l'oeil attentif. Sur ce point, le meilleur morceau reste le chapitre 15. Si tu veux savoir de quoi je veux parler, tu n'as plus qu'à faire le tour des bouquinistes ou attendre une éventuelle réédition.
Ce serait dommage que Batignolles Rhapsody continue à prendre la poussière dans le cimetière des titres épuisés. Show must go on! comme dirait l'autre.
Lien : https://unkapart.fr/batignol..
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Un polar humoristique, bien écrit malgré l'argot, aux nombreuses références littéraires, parsemé d'amour et d'amitié : un très bon roman à emporter sur la plage cet été. Les pages se tournent toutes seules.
Maxime Gillio est un auteur qui possède de nombreuses cordes à son arc et il n'a pas écrit que des polars. À découvrir.
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Voici un livre sympathique, qui démarre sur des chapeaux de roue avec le décès d'un sosie de Freddie Mercury. Stella une journaliste, un peu contre son gré, se retrouve embarqué à devoir couvrir l'événement. Mais au cours de cette investigations, son passé va refaire surface. le début du roman est intéressant et permet d'aborder la situation des Tribute Band, avec les difficultés de reconnaissance et de se produire. Puis à mi chemin, ce roman prend une toute autre tournure, assez surprenante. Je n'ai pas totalement été convaincu par ce glissement d'intrigue, même si je dois avouer que j'ai également pris du plaisir lors de cette seconde partie, d'autant plus que la thématique abordée reste toujours d'actualité. Quant aux personnages, j'ai beaucoup aimé le personnage écorchée vive de Stella Poliakov, hantée par une erreur minime de jeunesse, et elle tire largement son épingle du jeu. Au final j'ai passé un bon moment de lecture, même si j'y ai trouvé certains défauts.
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Maxime GILLIO est un auteur trop peu connu, qui écrit de très bons polars (mais pas que ...), dans un style que je qualifierais de nerveux et plutôt déjanté.
C'est le cas de ce polar de jeunesse, remodelé récemment, qui nous plonge dans l'unvers pitoyable ( et impitoyable !)des sosies de stars du showbiz, puis bien plus loin encore.
L'histoire est assez invraisemblable et rocambolesque, mais ce n'est pas un problème si on se laisse prendre au jeu de la lecture pour le plaisir, ce qui est mon cas lorsque je choisis de lire cet auteur. Les personnages sont très bien troussés, on éprouve de l'empathie pour cette journaliste complètement à la dérive suite à la disparition de son amour de jeunesse et de la sympathie pour son patron bourru. le clin d'oeil à QUEEN et son mythique chanteur Freddie MERCURY est un bonus.
Polar très plaisant donc, et très court, à mon grand regret.
J'aurais apprécié que certains faits et personnages soient plus étoffés.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il aurait fallu qu'elle se reprenne. Qu'elle se décide enfin à affronter ce péché originel qu'elle tentait en vain de recouvrir de fausse insouciance, de bouteilles vides ou de draps imprégnés de la sueur de rencontres sans lendemain.
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les soirées sosies ............ ce sont juste de pauvres types qui se trémoussent sur une scène miteuse en massacrant les tubes de leurs idoles.
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Affalée sur son bureau, elle enquillait alternativement les verres de vodka et les chansons aux mélodies d'une sublime tristesse.
Une rasade de Smirnoff pendant que David Bowie racontait sa vie sur Mars, puis d'une main tremblante, elle sortit un CD de Radiohead [...] avec Karma Police
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« Ce sera le symbole d’un serment entre les deux jeunes femmes, le sceau d’une promesse implicite, d’un nouveau départ, sans jamais oublier ce qu’il s’est passé. Un tel talisman n’a pas de prix. »
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Frédéric Pluton voulait être Farrokh Bulsara ; il ne fut que Claude François.
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