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EAN : 9782895024125
L'Instant même (17/09/2018)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Il ne pouvait rien faire d'exceptionnel, ce petit, rien qui n'avait déjà été fait par les deux autres avant lui.

D'instinct, il avait semblé comprendre cet état des choses. Il fut sans doute le nouveau-né le plus discret du voisinage et peut-être même de toute la région 03. Il remuait le moins d'air possible, attendait son tour (souvent l'estomac vide ou la couche pleine), s'effaçait autant qu'il le pouvait, comme pour s'excuser d'être là. Dans sa tê... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Chantale Gingras, La face cachée des cailloux - Septembre 2018

C'est un livre qui s'apprivoise doucement. Louis, Carl, Clara, Marc et tous les autres entrent tranquillement dans notre univers pour le charmer, l'émouvoir, l'attendrir, le bousculer et le bouleverser parfois. Ce roman est un kaléidoscope où les multiples couleurs et le chaos finissent par donner une image unique faite de tous les frémissements, de toutes les douleurs et de tous les espoirs des personnages. le doux y côtoie le cruel et l'un éclaire l'autre d'une si belle façon qu'on ne peut qu'être atteint par la troisième dimension qui se révèle dans le second regard que l'oeuvre fait naître.

Est-ce le résultat du processus de la lecture ou de l'écriture, je ne sais, mais à mesure qu'on avance, le style se fait plus dense, plus riche et l'émotion affleure de plus en plus. J'ai particulièrement aimé la chute des chapitres qui nous réserve, chaque fois, une surprise, de l'ironie, une vérité, de la poésie. Chantale Gingras aime ses personnages, on le sent, on le sait et on ne peut que partager son affection. C’est un livre plein d’humanité. J'ai beaucoup, beaucoup aimé.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Au fond de lui, il sait que son frère est coupable, et cela seul compte. C’est sûr qu’il a commis ces vols, qu’il a cassé des gueules, et qu’il a peut-être même tué ces bums, volontairement ou non. Trop de choses lui ont manqué pour faire sa vie comme du monde. Ses frères, eux, y réussissent un peu mieux parce qu’ils arrivent à se faire des accroires, à calmer la rage, à intégrer juste ce qu’il faut de superficiel à leur existence pour la tolérer jusqu’à ce qu’ils meurent, ils arrivent à oublier même ce qui ne s’oublie pas vraiment, mais Carl, lui, non, il n’y arrive pas. Il a trop soif de vrai. Ça l’a mené à sa perte, ce goût qu’il a pour l’intensité, pour l’émotion pleine, pour l’adrénaline.
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Devenir veuf l’avait forcé à vivre une existence pleine et significative. Il avait longtemps été comme le sable blond des plages qui s’offre avec légèreté au vent qui fait de lui ce qu’il veut, le trimballe de lieu en lieu et le fait tourbillonner à sa guise au creux du premier trou venu.
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Mais les hommes ont pas le talent qu’on a nous autres les femmes pour survivre au malheur pis à la solitude. Y’ont pas l’amour des choses simples : la couture, la cuisine, les enfants pis les petits-enfants, pis même le ménage… Les hommes, y font pas de jasette de corde à linge quand y se ramassent tu-seuls. Y s’enferment dans leur cuisine ou dans leur salon, avec leur bière, pis le soir, y tournent dans leur maison comme des lions en cage, pis y’a plus aucune saison qui les sauve.
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Marc est éboueur. Un peu comme les forts vents, il prend ce que les gens laissent là et il l’emporte ailleurs. Ce métier lui plaît, même s’il fait fuir toutes les jolies filles qui en viennent à s’intéresser à lui. Dès qu’elles apprennent ce qu’il fait pour vivre, elles tournent les talons, la mine dégoûtée comme si elles venaient de croquer un fruit gâté.
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Quand à 16 ans on se fait prendre à vendre de la drogue aux jeunes de secondaire un à la polyvalente, c’est rare que ça pardonne. Habituellement, ça se termine par des vacances prolongées au Centre d’accueil et alors on remercie Dieu, les saints et tous les petits esprits qui flottent autour de n’avoir que 16 ans parce que ouf ! on l’a échappé belle.
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