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EAN : 9782707319401
157 pages
Editions de Minuit (05/01/2006)
3.36/5   33 notes
Résumé :
Tu n'aurais jamais cru que tu survivrais, mais tu vis pourtant, tu continues, de date en date, et depuis si longtemps. Tu vis contre son absence, contre la vie qui l'a permise, contre les autres, parce qu'ils oublient, et contre toi, qui ne peux rien effacer. Malgré toi, tu restes en attente d'autre chose, mais quoi ?
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un roman sur le deuil, la nostalgie d'une enfance disparue, qui m'a plus agacé qu'ému. Haine et mépris envahissent tout l'espace, prenant pour cible tout ceux qui n'étaient pas "lui", l'enfant défunt. Car lui était beau, doué, pour les études, la musique, et si proche de sa mère ; en revanche, ses soeurs étaient quelconques, privées de toute facilité pour l'étude, superficielles dans leur goûts vestimentaires et musicaux ; et ne parlons pas de l'insignifiant quatrième de la fratrie.
Et le mari ? Transparent jusqu'à l'inexistence, médiocre et inutile, il semble n'avoir jamais suscité autre chose que le regret d'avoir été épousé.
Ensuite vient la plèbe des amis, traîtres ou profiteurs, méprisables de toute façon.
Et ce n'est pas la mort du petit cheval de course qui a fait basculer sa mère dans le rejet de tous les autres (basculement qui aurait été compréhensible et aurait pu donner un bon roman) : cette dichotomie préexistait. le mari a toujours été de trop, les soeurs du fils merveilleux ont toujours été nulles en tout, les amis, tous nés traîtres ou profiteurs.
Tant de méchanceté étouffe toute émotion. Tant d'exagération, tant de manichéisme achèvent de l'enterrer irrémédiablement.
Ajoutez à cela un style sans grâce, un beau bouquet d'invraisemblances, des justifications tirées par les cheveux qui tombent sur la soupe, et il ne reste alors que l'étonnement : pourquoi ce florilège d'avis journalistiques élogieux sur la quatrième de couverture ? Pourquoi un prix ? Pourquoi même une publication ?
Copinage parisianiste ? Népotisme germanopratin ? Je n'en sais rien.
Tout ce que je sais, c'est que je ne regrette pas de privilégier depuis quelques années la lecture d'auteurs étrangers.
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Livre encensé par la critique (grand prix RTL-Lire) et premier roman , m'a laissé très perplexe.
Le choix du "tu" narratif ne fait qu'amplifier la déshumaisation du personnage dont le fils aîné et chéri s'est suicidé. En demeurant inconsolable , la narratrice s'est isolée: son mari l'a quittée, puis ses trois autres enfants pour lesquels elle n'éprouve que de la haine et dont elle refuse de connaître la vie , elle n'a plus d'amis , sa parenté ne la fréquente plus. Les rares moments d'émotion sont ceux ou égoïstement elle se remémore son père et ses grands parents (sur lesquels plane un secret lors des années de résistance pendant la guerre)
L'auto-destruction s'accompagne de misanthropie , et du rêve de mourir de maladie neuro-dégénérative ...Ce livre contrairement à l'avis des critiques me semble dépourvu d'humanité et parfois violent malgré la souffrance morale et on ne comprend pas que la mélancolie de la narratrice n'ait pas fait l'objet d'une prise en charge psychothérapique, sans doute préfère-t-elle demeurer "l'inconsolable" incurable...
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Monologue à la deuxième personne – comme la mauvaise conscience accusatrice –, ce récit amène progressivement la mort comme un prétexte pour ne pas vivre, un amour égoïste dont la mort permet de fixer dans le temps et de rendre muet et parfait, adaptable aux souvenirs, malléable à souhait.

On trouvera tout de même que le récit se fait un peu long et le style répétitif malgré la vivacité du récit parsemé d'effets de discours directs libres. le style finit par être sec à se cantonner à être celui de cette femme inconsolable tournée vers elle-même, mais sans vraiment d'émotions amenées par la vie. Pourtant l'écriture est brillante et toujours coule, manquant justement peut-être d'envolées. On l'aurait bien confrontée, cette dame, à des proches, des reproches pour voir son entêtement, mais c'est peut-être cet étouffement et cette stricte solitude, accompagnée d'un mort – son fils : une relation incestueuse et nauséabonde – qu'a voulu faire sentir Anne Godard. C'est dans ce cas totalement réussi, mais enferme le récit dans une posture narrative morbide difficile à digérer à l'échelle d'un roman, d'où la taille hybride entre la nouvelle et le roman. Car le récit n'est pas non plus nouvelle à proprement parler ; ce qu'on apprend du mort est finalement peu important, et le suspens ménagé ne sert pas à proposer une quelconque intensité finale. Ainsi l'oeuvre est toute entière dans l'illustration par l'écriture (harmonie imitative, pourrions nous dire) de l'état de deuil, ici poussé à son optimum qui prend la forme d'un courant de conscience qui n'est plus caractérisé par le "je" mais par un "tu" qui est comme extériorisation de soi.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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L'inconsolable. Aucun qualificatif ne pourra mieux décrire cette mère qui pleure son fils ainé. Comment est-il mort ? Aucune réponse précise, juste des allusions. Et sa mère qui s'enfonce, se complait dans son chagrin. Au point de se couper de tout et de haïr ses autres enfants.
Ce récit écrit à la deuxième personne du singulier renforce la sensation d'étouffement que l'on ressent à voir cette femme aimer se détruire.
Éprouvant.
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violent, insupportable, fantastique, cruel, juste, injuste, sans concession, brutal.
coup de poing dans le ventre, déflagration mentale, affectivement incorrect, constat terrible sur les relations humaines et plus particulièrement au coeur de la cellule familiale.
Souhaitons que cela ne soit que fiction et une provocation littéraire pour secouer les lecteurs et les faire réfléchir sur leurs relations actuelles et à venir
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu te laisses dériver, au fil des dates, d’un absent à un autre, tous ennemis ce soir, plus qu’aucun autre jour, ennemis par leur indifférence que tu ne peux supporter d’imaginer, ennemis par leurs scrupules que tu espères et auxquels tu ne crois pas assez. (p. 22)
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Des autres, tu ne pourras bientôt plus rien dire, ils seront fondus dans le brouillard, figurants dont la présence ne sert qu’à faire masse autour de toi, tandis que tu as un pouvoir nouveau, le pouvoir exorbitant, enivrant, de dire personne ne peut comprendre. Tu feras sentir à tous quel écart te sépare désormais de l’humanité.
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Comme s’il suffisait d’un sac-poubelle pour se préserver du passé. (p. 71)
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