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Ginette Herry (Traducteur)Valeria Tasca (Traducteur)
EAN : 9782842422219
183 pages
Éd. Circé (23/11/2006)
3.5/5   3 notes
Résumé :

Une mi-février un peu frisquette sur un campiello, ou petite place, de la Venise pauvre. Loin des palais et de la Place Saint-Marc, loin des canaux et des gondoles, un jour de carnaval sans masques et sans confettis où l'on travaille et où l'on rêve, où l'on se courtise et se bagarre, où l'on rivalise et se fiance, où l'on s'insulte et fait des projets, où même on se marie : la belle Lucietta épouse Anzole... >Voir plus
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Ecrite et créée en 1756 au théâtre de San Luca de Venise, pendant le carnaval, c'est une pièce en cinq actes, écrite en dialecte vénitien. Elle est donc de peu antérieure aux débuts des démêlés de Goldoni avec Carlo Gozzi , qui finiront par le pousser à quitter Venise pour la France.

Le titre de la pièce indique le point central de son action il campiello, petite place d'un quartier populaire de Venise, autour duquel s'organise la vie de ses habitants. Lieu de l'action, des échanges, mais aussi lieu que l'on observe, des fenêtres, des balcons. Il y a les habitants anciens et légitimes, ceux qui se reconnaissent entre eux et font front au besoin contre le monde extérieur, même si les disputes, les jalousies, les rivalités constituent leur quotidien. Il y a deux vieilles femmes (enfin de plus de quarante ans) qui ont du mal à reconnaître leur vieillissement, et qui tentent de marier leurs filles respectives : la belle et coquette Lucietta, qui est amoureuse du mercier Anzoletto, qui l'aime aussi, mais entre espoir de s'enrichir, les jalousies et les mal entendus, il n'est pas facile d'arriver à la conclusion heureuse. L'autre jeune fille Gnese, sans doute moins attirante, et surtout plus simple, semble attirée par Zorzetto, le jeune fils de la friturière Orsola, mais la timidité respective des deux jeunes gens et la séduction de Lucietta et d'Anzoletto ne facilitent pas les choses entre eux. Tout cela toutefois est une partition connue, et qui devrait arriver à une fin attendue. La perturbation vient d'étrangers : une jeune fille, Gasparina, que l'on trouve affectée, et son oncle Fabrizio, présenté comme homme de lettres. Venus de fraîche date, ils ne sont pas acceptés par la communauté, et sont moqués. Au moment du carnaval, vient se mêler à tout ce petit monde, un chevalier napolitain descendu à l'auberge qui donne aussi sur la place. Il observe, fait des compliments aux jeunes filles, offre des repas, tente d'apaiser les conflits.

La pièce décrit avec beaucoup de précision la vie de ses habitants, leurs travaux, distractions, habitudes, expressions. Une tranche de vie de gens ordinaires et typiques. Il n'y a rien d'idéalisé : les personnages font preuve de peu de bonté entre eux, ils se déchirent et se disputent, les réconciliations se font souvent sur le dos des étrangers à la communauté. le chevalier est toléré aussi en partie parce qu'on sait qu'il va partir. La petite place a un statut contradictoire, lieu public, d'échange, où les choses paraissent se passer, c'est aussi un lieu interdit pour les jeunes filles. Elles ne doivent pas s'y rendre seules, et restent donc souvent en hauteur, pour observer, commenter, tenter d'agir. Rien sur la place n'échappe aux regards des voisins, tout est commentée tout de suite, et entraîne des conséquences. La méfiance est de mise vis-à-vis des nouveaux venus : le chevalier n'aura du succès qu'auprès de Gasparine, ignorée des autres, ses voisines vont se montrer très méfiantes. Elles n'ont sans doute pas complètement tort, le chevalier s'il se montre généreux pour offrir des repas et cadeaux, n'est sans doute pas désintéressé, et au plaisir d'observer, de découvrir, de s'amuser, un désir de séduire n'est sans doute pas absent.

Une pièce tout en finesse et demi teintes, qui se déroule sur un rythme endiablée (même s'il s'agit en fin de compte de micro événements) mais dans laquelle une forme de mélancolie est aussi présente.
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Vidéo de Carlo Goldoni
C'est aujourd'hui une de nos plus fortes, plus puissantes et audacieuses comédiennes, une de nos plus actives et fécondes metteuses en scène, aussi. Au Petit Saint-Martin, à Paris, Catherine Hiegel se retrouve pour la première fois de sa carrière seule en scène dans un monologue signé du défunt Jean-Luc Lagarce et monté par Marcial di Fonzo Bo, Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne. Elle y excelle de distance ironique et mélancolique à la fois. L'ex-doyenne de la Comédie-Française – dont elle fut violemment et injustement remerciée après quarante ans d'admirables services – incarne à merveille les mille nuances et détours d'un texte, d'un auteur. Si elle reste une des plus subtiles interprètes (et metteuse en scène) de Molière et Goldoni, elle sut encore s'embarquer, après l'éviction du Français, chez les meilleurs dramaturges contemporains, de Bernhardt à Minyana, de Noren à Koltès, via Zeller. Et elle y rayonne comme personne de son énergie blessée, de sa vitalité insubmersible. Elle nous dit ici un peu de ses secrets de fabrication, de ses passions théâtrales, de son enfance merveilleuse, de la Comédie-Française qui la façonna et la fit souffrir, de la misogynie au théâtre, de sa fille qui accuse d'inceste son père Richard Berry, son ex-compagnon. de ses forces et de ses faiblesses. Elle est magnifique.
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