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EAN : 9782715249820
288 pages
Le Mercure de France (18/04/2019)
4/5   11 notes
Résumé :
Dans une petite chambre éclairée par la lueur dansante du feu, les rideaux de perse fleurie étaient tirés contre la fraîcheur du soir. Avec son lit à
colonnes, sa coiffeuse enjuponnée de ruches, sa commode galbée et les gravures anciennes aux murs, cette pièce était une véritable oasis de
paix dans ce monde tourmenté. Lucilla était adossée à ses oreillers ; une mantille de dentelle recouvrait ses beaux cheveux blancs. Les enfants,
blottis prè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le Domaine des Sources est le troisième tome de la trilogie entamée avec le Domaine Enchanté puis L'Auberge du Pèlerin. Mais ne pas connaître les deux autres romans ou les personnages ne nuit en rien à la compréhension de la trame.

En fait, il n'y a pas vraiment d'histoire, le temps s'est arrêté. Nous allons suivre durant quelques jours une famille dans un village du Hampshire dans les années 1950s. L'auteur décrit à merveille les paysages, le parc, l'ambiance qui règne. Elle insiste en particulier sur Meg, une jeune enfant âgée de quatre ans qui sourit à la vie et à qui la vie sourit.

Les adultes tentent de vivre à nouveau après avoir subi les traumatismes de deux guerres mondiales. Lucilla, l'aïeule, a perdu deux fils pendant la première guerre mondiale et vit avec le souvenir de son fils Maurice. Son fils Hilaire est revenu mutilé des combats et habite désormais le presbytère après avoir choisi de devenir pasteur. Son petit-fils David culpabilise d'avoir bombardé Hambourg. Son ami Sébastien est affaibli physiquement et mentalement ; il a survécu à la guerre et au camp de concentration mais a perdu femme et enfants lors des bombardements de Hambourg. Ils se tournent volontiers vers la religion pour expier ce sentiment coupable d'avoir survécu.

Les dialogues sont malheureusement parfois un peu mystiques. Mais le charme de ce roman réside dans son ambiance anglaise légèrement surannée.
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Avec "La maison des sources" on se glisse dans un tableau et même une série de tableaux figurant des paysages typiquement anglais, des bois, des jardins et des demeures, ceux ou prend place l'histoire de la famille Eliot. Des joies émaillant la vie de Meg, quatre ans, aux regrets et aux souvenirs de sa bi aïeule Lucilla en passant pas les hésitations de Ben le petit fils, ce sont les sentiments qui nous racontent les (nombreux) personnages de ce livre. La venue de Sébastien, un homme durablement marqué par la guerre, invité à se joindre a cette vie en vase clos nous y fait entrer à notre tour et nous permet d'apprendre à connaitre en même temps que lui même les membres de la famille aux quels on s'attache aisément. Bien que la religion puisse trouver sa place assez naturellement dans l'oeuvre j'ai eu tout de même du mal avec cet aspect très présent dans les dialogues et les réflexions des protagonistes (devenir de l'ame, péchés et rédemption).
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Quoi ! pas même une pipe de temps à autre ? mais alors, à quoi pensez-vous donc ? Un plaisantin affirme que les femmes ont inventé le tricot pour penser à quelque chose pendant qu'elles bavardent ; mais je crois qu'il s'est défini lui-même par la même occasion. Ne faut-il pas occuper son esprit à quelque chose tandis qu'on s'amuse à jeter de la poudre aux yeux d'autrui ?
- J'aime méditer sur les pensées de derrière la tête.
-Ainsi fis-je autrefois ; mais comme je me trompais toujours, j'en suis revenu au tabac.
(p.70)
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Chaussée de caoutchoucs, vêtue d'un imperméable écarlate et coiffée d'un suroît écarlate noué sous le menton, Meg pataugeait dans l'avenue, sous les chênes ruisselants, dans une béatitude probablement supérieure à toutes les joies qu'elle connaîtrait jamais ici-bas. Ce que, Dieu merci, elle ignorait. Agée de quatre ans et entourée de tendresse, elle considérait le bonheur comme un état normal. Naturellement elle n'était pas heureuse lorsqu'elle avait un rhume ou la colique, lorsque ses parents partaient en voyage ou que la Bête Noire se jetait sur elle ; mais ces abominables moments étaient rares et séparés par de longs espaces où rayonnait la joie.

[incipit]
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Il lui arrivait souvent, à présent, de parler toute seule, si bas que son entourage ne pouvait saisir le sens de ses paroles. On eût cru entendre un bébé jaser dans son berceau ; ce léger bourdonnement était si loin de la dure réalité de chaque jour ! Les très jeunes et les très vieux qui se sentent en sécurité peuvent s’enchanter de leurs rêves, à l’abri des difficultés quotidiennes : quel privilège ! Lucilla savait que cette pensée dominait l’esprit de ses proches, qui s’empressaient à la dorloter, à lui lire les bribes de journaux qu’ils croyaient être de tout repos. Ils ne le disaient pas explicitement, mais Lucilla avait acquis le discernement des vieillards et lisait dans leurs pensées.
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Quel homme était-il donc devenu, s’il ne pouvait même pas faire preuve de la plus élémentaire loyauté envers son patron, devant les propres domestiques de celui-ci ? Non, domestiques n’était pas le mot juste : les domestiques, comme la loyauté, ont disparu. Son dernier séjour en Angleterre datait de l’époque des bonnes d’enfants et des maîtres d’hôtel. La jeune Française et cette grosse paysanne accorte devaient être leurs modernes équivalents ; mais il ne savait quel nom leur donner. Quoi qu’il en soit, elles étaient certainement loyales, car il sentit que cette remarque malheureuse l’avait fait baisser dans leur estime.
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C’était une journée adorable. Pluie et soleil volaient dans le vent ; le monde était baigné d’argent, imprégné du parfum balsamique de la terre mouillée, comme de l’odeur revigorante de la mer et des roseaux qui croissaient dans les marais, au-delà du bois de chênes. Au-dessus de sa tête, entre les feuillages, on apercevait de ravissantes échappées de ciel : ici un pan de bleu, là une nuée d’orage, ailleurs un débris d’arc-en-ciel. On entendait les cris aigus des mouettes et, dans le jardin clos, un merle chantait.
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