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Gilles Goullet (Traducteur)
EAN : 9782070441242
272 pages
Gallimard (03/03/2011)
3.36/5   38 notes
Résumé :
A la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à la Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l'église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d'inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systéma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes aux Etats-Unis lors de la Grande Dépression dans la petite bourgade tranquille et respectable de Haute Montagne. Enfin, apparence de tranquillité et de respectabilité, derrière les portes, c'est une autre histoire. Ici règne le conformisme. Alors qu'en on est jeune comme Anna et Travis et que l'envie de transgresser légèrement la norme vous prend, on vous catégorise vite fait dans la case des inadaptés à surveiller, quand bien même l'entourage familial à les faveurs de la communauté.
Et puis il y a la crise, le grande, avec sa cohorte de travailleurs pauvres et nomades, les chemineaux, tel le surnommé l'Os ou Anna.
Ces deux histoires s'entremêlent et se démêlent. Sommes nous dans des époques différentes. Quel est le lien entre Travis Fisher / Nancy Wilcox et L'Os / Anna ? L'Os est-il Travis adulte ? L'auteur joue avec le lecteur.
Wilson nous parle des apparences et du passage à vie d'adulte
Où l'aiguillage va vous mener : il y a la voie de la norme sociale, celle dictée par la religion et la voie de la liberté, celle des chemineaux, celle de la marge.

Il faut vraiment chercher pour y trouver la science fiction, qui pourrait être celle de la coexistence de mondes ou dimensions cachées. Selon sa perception, on pourrait ranger ce texte dans le fantastique, les adeptes du genre pourront donc découvrir un roman de Wilson.
Certains thèmes de sa future bibliographie sont présents dans cet oeuvre : la chrysalide rappelle la mue d'un personnage du vaisseau des voyageurs, des personnages à la psychologie fine, la grande histoire à travers les destins individuels. L'auteur nous parle de l'autre, de notre voisin, du pas comme
nous, des préjugés que nous avons. Bientôt, dans ses autres romans, il remplacera cet autre humain par des êtres venus d'ailleurs, mais le sujet sera le même.

Pour un premier roman de l'auteur, c'est une réussite. le lire aujourd'hui, après Spin, Les chronolithes ou le vaisseau des voyageurs pourrait cependant vous décevoir. C'est le roman que j'apprécie le moins de l'auteur : nous sommes plus dans une chronique intimiste du début de siècle.
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La cabane de l'aiguilleur est le premier roman de Robert-Charles Wilson. Même si on retrouve certains éléments chers à l'auteur, cet ouvrage est assez différent du reste de l'oeuvre de l'écrivain. le roman est dans le registre du fantastique, n'est pas aussi abouti que les autres romans de l'auteur, mais il est d'une lecture agréable où l'on retrouve des qualités remarquées chez l'auteur par la suite.

Le roman se situe aux États-Unis en 1932, soit trois ans après la crise de 1929. le pays est alors en pleine dépression et cela se ressent fortement dans le village de Haute Montagne où se déroule l'action. le village apparait comme paisible mais les mentalités sont fortement marquées par la crise économique et par la religion baptiste. Travis Fisher arrive dans cette petite ville pour venir vivre chez sa tante, Liza Burack, suite au décès de sa mère. Travis se lie rapidement avec Nancy Wilcox, jeune fille plutôt hors norme par rapport aux habitants du village. Travis et Nancy sont catégorisés comme inadaptés par le village parce qu'ils ne correspondent pas aux standarts. Parallèlement, on suit l'histoire d'un personnage particulier tant au niveau physique que social, l'Os, un vagabond. Les deux histoires vont se mêler au fil du roman.

Parmi les éléments caractéristiques de Robert-Charles Wilson, on retrouve des personnages profondément humains confrontés à une réalité qui leur échappe. Ils sont attachants, complexes et très bien décrits par l'auteur. Ils sont vraiment au centre de l'histoire, leurs choix ayant une grande importance dans le récit. Robert-Charles Wilson prend le temps de s'attarder sur chacun d'entre eux faisant du roman une chronique intimiste d'un village en crise.

Le roman a deux parties assez distinctes dans la tonalité avec une première partie avec une ambiance un peu inquiétante et où se pose des questions sur Anna Blaise, sur l'Os leurs relations. Puis le roman bascule vers le fantastique et perd son côté préoccupant. J'ai trouvé la première partie du roman beaucoup plus réussie que la seconde. La première partie nous fait nous poser plein de questions, et on sent que le climat est très anxiogène. Dans la seconde, les explications apportées manquent de clarté et on se demande un peu où Robert-Charles Wilson veut en venir.

Beaucoup de thèmes sont abordés malgré la brièveté du roman: les apparences et le fait de vouloir entrer dans la norme, la vie durant une période très difficile au niveau économique, le passage à l'âge adulte, le basculement de plusieurs personnes vers la folie, la liberté. Cependant, cela aurait pu être un peu plus abouti. Les lieux ont aussi beaucoup d'importance dans le récit, le village de Haute Montagne, les chemins de fer et la fameuse cabane (qui n'est pas au Canada).

La cabane de l'aiguilleur est une lecture agréable où l'on retrouve Robert-Charles Wilson dans un registre différent de ses autres romans. La première partie du roman est vraiment réussie avec un climat d'angoisse qui monte peu à peu. La suite est un peu moins réussie avec des longueurs. Pour un premier roman, c'est une réussite, même si l'auteur a fait beaucoup mieux depuis.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La cabane de l'aiguilleur est le premier roman de Robert Charles WILSON. Il se déroule trois ans après la crise de 1929 dans une petite ville des Etats-Unis. Celle-ci est totalement sclérosée, par la conjoncture économique d'une part, par la mentalité de ses habitants d'autre part. Car la misère associée aux préceptes rigoureux du baptisme ne sont pas sources de progrès, mais bel et bien le meilleur chemin vers l'intolérance. Travis Fisher et Nancy Wilcox en font d'ailleurs les frais quand, confrontés à l'inconnu (une couple d'individus manifestement venu d'ailleurs), ils décident de soutenir la différence face à l'ire d'une population haineuse.
On trouve donc dans ce roman tout ce qui caractérise aujourd'hui cet auteur. C'est son utilisation parcimonieuse et élégante des artefacts traditionnels de la science fiction ; c'est son empathie pour les personnages mis en scène ; c'est aussi son appétence pour les implications sociales des faits imaginés. En d'autres termes, dès son premier essai, WILSON parvient à donner à son récit l'épaisseur qui atteindra son apogée vingt ans plus tard avec Spin. Mais il est également intéressant de trouver au fil du récit des références explicites aux influences de l'auteur ; c'est par exemple Herbert George WELLS pour la littérature, ou bien Carl Gustav JUNG pour la psychologie. Moins reconnu par l'auteur, mais néanmoins ressenti par le lecteur amateur de littératures de l'imaginaire, l'atmosphère du roman peut également faire penser à quelques références tels que Ray BRADBURY, Theodore STURGEON ou encore Stephen KING.
Comme avoué par Robert Charles WILSON dans l'introduction à ce récit, La cabane de l'aiguilleur est un « roman de jeune homme » avec tout ce que cela implique d'imperfections. Il n'est donc pas aussi aboutit que ses textes majeurs, mais tout de même le roman prometteur d'un auteur qui tiendra justement toutes ses promesses.
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Premier roman de Robert Charles Wilson (publié en 1986), devenu un des auteurs les plus primés et respectés de la SF du XXIème siècle, LA CABANE DE L'AIGUILLEUR ressort certes de la science-fiction mais s'inscrit encore davantage dans la chronique sociale historique à l'époque de la Grande Dépression.
Recueilli par sa tante, Liza Burack, à la suite de la mort de sa mère, le jeune Travis Fisher débarque dans le village de Haute Montagne au début des années '30. En dépit de la situation économique difficile, l'endroit semble relativement épargné et la vie y suit son cours entre le travail à la fabrique de glace, les sorties romantiques et l'influence de l'Eglise. Pourtant, à l'étage de la maison, une jeune femme, Anna Blaise, vit en recluse, hébergée par les Burack, et dont l'identité réelle reste mystérieuse.
LA CABANE DE L'AIGUILLEUR est un roman intimiste, centré sur une poignée de personnages vivant dans un bled perdu des années '30. A cette chronique d'une petite ville durant la Dépression, l'auteur ajoute quelques éléments périphériques comme l'histoire d'une poignée de vagabonds menés par un étrange individu surnommé L'Os. Son histoire, forcément, rejoindra celle des principaux protagonistes durant les derniers chapitres.
Wilson, dès la préface, avertit qu'il s'agit d'un « roman de jeune homme », bourré d'imperfections mais important, et qui contient, déjà, une partie de ses thèmes ultérieurs comme la confrontation avec l'étrange et l'étranger. Un thème classique de la science-fiction comme du fantastique, LA CABANE DE L'AIGUILLEUR pouvant se classer dans ces deux genres même si l'aspect « surnaturel » est finalement peu présent. On pourrait également le rapprocher des oeuvres de Ray Bradbury dans lesquelles l'atmosphère prédomine sur l'action et qui utilisent le « fantastique » (au sens large) pour pointer du doigt les problèmes, pour la plupart réalistes et terre-à-terre, de leurs « héros ».
Le romancier, même débutant et âgé d'à peine 30 ans, maitrise déjà l'art du dialogue et brosse des personnages intéressants dénués de clichés, une caractéristique qui se retrouvera dans ses oeuvres ultérieures. Bref, LA CABANE DE L'AIGUILLEUR s'avère plaisant et agréable, aidé par une longueur restreinte qui évite la dispersion. Cependant, il s'agit d'une première oeuvre et il comporte quelques défauts excusables, le romancier n'ayant pas encore atteint sa pleine mesure. Les admirateurs de Wilson n'y retrouveront pas, non plus, l'aspect vertigineux et cosmique de SPIN ou LES CHRONOLITHES : l'ambition est ici plus réduite et le bouquin beaucoup plus intimiste et ramassé. Ce n'est pas un défaut en soi mais cela peut désappointer ceux qui ont découvert l'auteur avec ses livres ultérieures. Une chouette curiosité, sans plus ni moins.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Ma note : 1/5

Mauvaise note pour ce livre qui a été pour moi aussi ennuyeux que déstabilisant ! En général, je cherche à trouver des repères espace temps dans les livres que je lis, cela m'aide à me représenter les décors, les vêtements, les personnages, à planter le décor quoi ...
Dans celui-ci j'avoue ne pas y être parvenue, aucun moyen de situer l'époque et donc de me représenter les personnages ...
De trèèèsss longues descriptions, inutiles pour la plupart, une lenteur excessive des actions pour un sujet plus que fade.
Je l'ai lu jusqu'au bout malgré tout mais au prix de nombreux efforts, je ne recommande vraiment pas ...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ils entreprirent de longer les rails. À la lueur du jour, il reconnut un minuscule dépôt agricole, perdu dans un océan de salades, avec, au loin, des pieds de vigne. Le soleil avait dissipé la brume et le jour était chaud, de plus en plus chaud. La chaleur montait comme si elle poussait sur le fond sec et craquelé de l’emprise du chemin de fer. Il vit le camp à quelque distance, comme l’avait annoncé Deacon, petite série de huttes et d’abris de fortune près d’un bosquet de cornouillers poussiéreux, là où une rivière coupait la large vallée plate.
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D'une certaine manière, se dit-il, L'Os, c'est moi. Horrible, banni, trahi. Ce visage ravagé, ces blessures. Et je le conduis à une guérison que je ne peux partager. Pas de Femme Pâle pour moi... Mais une telle créature n'existait pas, avait dit Anna, parmi l'humanité : Anna elle-même était une aberration, une espèce de monstre, de même que L'Os était un monstre; les humains, avait-elle affirmé, contenaient toujours des monstres de ce genre en eux, aliénés ou enfouis, méprisés et non pardonnés...
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«Ton monde, dit Nancy d'un ton solennel, est trés étrange et magnifique. »
Anna sourit. « Le tien aussi.
- Vraiment ? » Surprise, Nacy leva les yeux dans la lueur vacillante de la bougie. A l'extérieur de la cabane, un océan d'herbes se courba sur la prairie en sifflant dans le vent. Elle dit lentement : « Il pourrait l'être. Oui, je crois qu'il pourrait l'être. »
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Il y eut des doigts, légers, sur son cou, sa poitrine, ses pieds. Il ouvrit les yeux. La lumière mordante du soleil le brûla. Il avait mal dans tout le corps. Il accommoda sur les visages de Deacon et d’Archie au-dessus de lui. Deacon caressait le revers rigide du bon caban bleu de L’Os.
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N’aime rien trop fort. Ils te l’enlèveront.
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